Chapitre III

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Pansy la regarda partir les larmes aux yeux, regrettant instantanément son action, mais les autres Serpentard se seraient doutés de quelque chose si elle avait agi autrement. 

Cependant, à la fin du cours de potions, Pansy décida d'aller voir si Hermione était à l'infirmerie. Elle ne comptait pas lui parler, seulement feindre un mal de crane pour pouvoir l'apercevoir, et savoir comment elle allait. Mais lorsqu'elle arriva à l'infirmerie, la Gryffondor n'y était pas. Vérifiant que Mme Pomfresh n'était pas dans les parages, elle arpenta entre les lits vides cherchant des yeux la chevelure châtain, lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir, et vit celle qu'elle cherchait entrer. 

Ses dents avaient rétréci, elles dépassaient encore légèrement de sa bouche aux lèvres rouges qui paraissaient chaudes. Pansy chassa cette pensée de son esprit et esquissa un sourire de soulagement. Hermione, qui ne s'attendait pas à la voir là, cacha ses dents et se dirigea vers le bureau de Mme Pomfresh.

« Elle n'est pas là Granger. » lui lança Parkinson d'une voix forte.

« Je vois ça... » murmura Hermione, gênée et désemparée.

Elle faisait tout son possible pour cacher ses dents derrière ses lèvres mais ces efforts la faisaient plus ressembler à un hamster qui fait ses réserves.

« Je n'aurais pas du rire » murmura Pansy, juste assez forts pour qu'Hermione l'entende, mais cette dernière explosa :

« Oui bah tu l'as fait ! Comme tout le monde autour, parce que tout ce que tu sais faire c'est suivre la bande d'imbéciles qui te servent de potes ! »

Pansy resta bouche bée, les larmes lui montant de nouveau. Elle se souvenait d'une Gryffondor à la peau douce et chaude, le teint rougis par l'alcool. Elle senti ses yeux gonflés à cette pensée, une chaleur douloureuse lui traversait le corps, une sensation qu'elle ne connaissait pas. Mais elle fut tirée de sa pensée par un léger hoquet ; Hermione s'était assise par terre, tremblante, et des larmes coulaient silencieusement sur son visage. Sans réfléchir, la Serpentard s'approcha et s'assis à côté d'elle, dans un silence de plomb.

Hermione senti la chaleur de l'épaule de Pansy contre la sienne, dans ce silence pesant. Avec appréhension, elle posa sa tête sur cette épaule chaude, qui sursauta légèrement mais resta à cette place. Ses larmes s'apaisèrent doucement, mais elle n'osa bouger. Mme Pomfresh entra soudainement dans la pièce, regardant les deux filles se séparées de façon précipitée. L'infirmière ne releva pas, et donna a Hermione un antidote, et à Pansy un cachet pour le crâne, mais demanda à la Gryffondor de rester jusqu'à ce que ses dents est retrouvées une taille normale. Après que Pansy soit partie, Mme Pomfresh se pencha vers Hermione :

« Si tu cherches des informations quelconques surla sexualité lesbienne, tu sais où me trouver » 

Etelle sortit, laissant une Hermione perplexe ; jamais elle ne s'était poséla question de sa sexualité. Bien sûr, elle était la seule au courant de la bisexualité de Ginny et l'acceptait parfaitement, mais l'idée qu'elle puisse elle-même être attirée par quelqu'un ne lui avait jamais traversé l'esprit. 

Son esprit brouillé par l'antidote, elle commença à se demander si Pansy l'attirait ; après tout elle était jolie, et sa peau était douce, ses lèvres étaient chaudes... Elle s'arrêta soudainement, comment pouvait-elle savoir ça ? Des images vagues de baisers chauds au goût fort d'alcool lui apparurent alors, et elle comprit pourquoi Parkinson s'obstinait à lui parler, et pourquoi elle voulait à tout prix la fuir. 

Pourtant, ces souvenirs lui paraissaient doux et agréables... Son esprit vagabonda ainsi à la recherche d'une vérité, jusqu'à ce que l'infirmière lui indique que la Grande Salle serait bientôt fermée, et qu'elle devrait aller manger.

Hermione, Pansy, et la coupe enflamméeWhere stories live. Discover now