Le monde Bamovar a connu ses jours de gloire et d'échecs. De paix et de guerre. De richesse et de misère. Il est un monde où certains hommes peuvent se transformer en animaux et d'autres non. Ils sont devenus la honte de leur famille et des parias. Aujourd'hui, Bomovar a son roi, sage et juste. Camar II, ne veut que le bien de ses sujets. Ce monde se porte bien et est en paix. Cependant, une prophétie parvient à faire trembler les plus courageux, à inquiéter les plus assurés et les plus sûrs ...
Un enfant bâtard viendra se venger.
Le monde, alors sera chamboulé
Des fleuves de sang couleront,
Ainsi que des têtes tomberont.
Cet enfant aura la puissance d'un roi.
Voudra le pouvoir et l'aura...
Le roi mourra en se défendant,
Et l'enfant bâtard, sera gagnant.
Il sera seulement arrêté par une personne...
Elle devra trouver courage et bonté.
Assumer sa nature et le royaume sera sauvé.
Si cette personne échoue, il n'y aura pas de futur automne.
Un jour cette prophétie se réalisera.
Dans ce cas...la mort viendra.
La pleine lune rendait la nuit sombre moins effrayante. Éclairant faiblement les chemins de terres, que la population de cette région habitait. Dans une demeure on pouvait apercevoir de la lumière. Une bougie était proche de la fenêtre, comme pour empêcher l'obscurité menaçante d'envahir cette pièce. L'ombre des personnes présentent dedans bougeant, prenant alors une impression lugubre. Les murs étaient faits de pierre grise, empiler les unes sur les autres, taillée chacune d'une main experte. Et même avec le bois crépitant dans une cheminé en marbre et les dizaines de bougies présentes dans la pièce, la pierre était d'un froid glaçant. Soudain un cri déchira la nuit. Celui d'une jeune femme allongée sur un lit fait en boit de chêne sculpté, avec comme couverture des peaux de loup ou alors de mouton. Elle transpirait abondamment, la douleur se lisait sur son visage crisper, ses mains tenaient fermement le bord de son lit. A tel point qu'on aurait pu croire qu'elle allait le casser à la force de ses mains. Plusieurs femmes d'un certain âge couraient dans la pièce, allant chercher seau d'eau fraiche, chiffons propres et bassines. Une épongea le front de la jeune femme, une la tenait par les épaules pour qu'elle ne bouge pas et d'autre était occupées au niveau de son entre jambe. La jeune femme criait de plus en plus fort, la douleur devenant insoutenable.
-Continuez madame, nous pouvons voire sa tête, allez-y poussez ! prononça une des femmes.
La jeune femme faisait ça depuis quelques heures déjà mais elle avait pourtant l'impression que cela faisait dix lunes, qu'elle essayait de mettre au monde son enfant. Elle était à bout de force et se sentait vacillante mais si elle s'arrêtait maintenant son enfant mourrait. Elle devait continuer, elle n'avait plus le choix. Quitte à y laisser la vie, elle le ferait pour son bébé. Une mère, même avant la naissance de son enfant avait déjà un amour incommensurable pour ce dernier. Alors elle fit ce que les sages femmes lui demandèrent et poussa de toutes ses forces, malgré cette douleur incessante qui ne faisait que grandir et la mettre au bord de l'évanouissement. Malgré la sage-femme qui lui épongeait le front, des gouttes de sueur brouillaient sa vue. Les sages-femmes continuaient à l'encourager sans relâche et lui parlait pour qu'elle ne perde pas connaissance. Un autre cri se fit entendre quelques minutes plus tard. Celui d'un bébé. L'enfant venait de naître. Cependant si la jeune femme pouvait se permettre un relâchement, une sage-femme courut à l'autre but de la pièce pour aller chercher des éponges et des chiffons pour stopper au plus vite la couler de sang qui sortait de l'intimité de la jeune femme. Si elle en perd trop elle meurt. Les sages-femmes veulent à tout prix éviter ça, surtout après le travail qu'elle venait de faire.
Heureusement la couler ne dura que quelques instants même s'il elle était abondante, elle se stoppa assez vite. Elles lavèrent le bébé avec des lingettes propres imbibées d'eaux tiède pour ne pas brusquer le nouveaux née. La jeune femme sourit de soulagement et d'amour pour ce petit être qui venait d'elle. Elle tendit les bras pour le prendre même s'il n'arrêtait pas de pleurer. Elle voulait le prendre contre elle, sentir sa chaleur avec la sienne, sa peau contre celle de sa mère...Pourtant, la porte en bois massif s'ouvrit alors avec fracas. Les sages-femmes crièrent de surprise et le jeune bébé se mit à crier de plus belle. Deux hommes en armure entrèrent dans la pièce suivit de près d'un homme avec la mine sévère. Leurs armures étaient argentées, polies de près ainsi que très bien lavé. Une cape rouge avec des broderies en soie d'or, tenues par un collier près de la gorge les rendaient plus imposant. On ne pouvait discerner leurs yeux à travers les fentes de leur casque tellement elles étaient fines. Ils portaient chacun d'eux une épaulière surélevée, indiquant qu'ils étaient tous les deux des capitaines. Un emblème était même gravé sur leurs boucliers directement dans le métal. Une sorte de triangle retourné. Une épée noire avec une garde -qu'on pouvait le deviner sublime- pointée vers le sol, sur un arrière plan au couleur bleu foncé et gris. L'homme avec la mine sévère a une barbe de quelques jours, un manteau trop fin pour la froideur de dehors. Les yeux marrons claire persan et lisant dans l'âme de chaque femme se trouvant dans la pièce.
-Prenez cet enfant et abandonné le dans le village le plus pauvre des environs ! ordonna-t-il aux deux capitaines.
Il se mirent brièvement au garde à vous et exécutèrent les ordres de l'homme. Leurs armures faisaient entendre le seul bruit dans la pièce où un silence de mort était présent. Les sages-femmes n'osant bouger, sachant pertinemment les risques qu'elles ont prises en aidant cette jeune femme à accoucher. Seule cette dernière essaya de bouger, et avec le peu de force qui lui restai, empêcha aux capitaines de prendre son enfant. L'homme qui leur avait donné l'ordre marcha d'un seul coup vers la femme et la gifla violemment. Par réflexe elle lâcha l'enfant une fraction de seconde pour porter ses mains à sa joue, une douleur vive arrivant sur cette dernière. Cela permis alors aux capitaines de prendre l'enfant et de sortir de la pièce. La jeune femme hurle alors qu'on lui rende son bébé. Mais l'homme la gifle de nouveau.
-Tais-toi donc Urma ! Tu n'es qu'une putain et tu savais parfaitement ce que tu risquais en aillant une telle aventure avec cet...ce paria ! Tu seras assigné à résidence jusqu'à ce que ton mari décide de ton sort. Quant à vous mesdemoiselles...vous serez jugez et probablement pendu pour votre insolence et votre irrespect. Aider une femme qui s'est accouplée avec un paria ne mérite aucun regard et aucune aide !
L'homme saisit le côté de sa cape, fit volte-face et quitta la chambre d'une façon théâtrale, la tête haute. Sans aucuns autres mots à leur attention. La dites Urma pleura...une des sages-femmes avait les larmes aux yeux, mais toutes s'approchèrent de la jeune femme et posèrent une main sur son épaule ou sur son bras, comme pour la soutenir, d'une solidarité silencieuse. Même si elles risquaient le pire, aucune loi dans ce monde ne devrait condamnée un enfant avant même sa naissance. Urma espérait que son enfant serait aussi bon et juste qu'elle le voulait.
-Jesty ? appela timidement Urma.
-Oui madame ?
-De quel sexe était mon enfant ? interrogea-t-elle.
-C'est un garçon madame, beau et sûrement fort,répondit-elle avec un fin sourire.
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Bamovar
FantasyLes Hommes peuvent se transformer en animaux. En fonction du quel, ils ont un statut social différent, un métier différent. Ceux qui n'ont pas de transformation sont des parias. Ce monde est celui de Bamovar. Il est en paix aujourd'hui, cependant un...