Chapitre 1

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Attention au personne sensible durant ce chapitre. Il contient un passage sur un viol. Je suis responsable de ce que j'écris mais pas de ce que vous lisez ! Faite attention.


Malgré le soleil au zénith, le vent frais, souvenir d'un hiver glacial, continuait à traverser la terre de Bamovar. Fouettant les feuilles des arbres dans les forêts, soulevant la terre et le sable, l'envoyant malencontreusement dans les yeux des habitants ou des voyageurs. Cependant le temps était magnifique avec un ciel bleu d'azur, dont profitaient les enfants, pour aller jouer dans les rues de leur ville. Jouant à se courir après entre les passants qui venait ici et là pour des affaires, aller travailler, laver leur linge près d'un point d'eau. Eux aussi profiter du soleil. Quand ils sentaient les enfants passer entre leurs jambes, les frôler alors qu'ils portaient des charges lourdes leurs faisaient lâcher des jurons.

-Bon sang mais faites attention les gamins, lâcha un marchand dont les fruits étaient tombés à cause de leur chahut.

-Désolé m'sieur !

-Pfff par Bamovar je vous jure les enfants...j'vais les éduquer moi...grommela-t-il.

Pourtant le marchand ne pouvait s'empêcher de sourire en voyant la nouvelle génération être aussi vive. Et il se perdit dans ses pensées d'enfance en étant envieux à cause de son vielle âge. Parmi le groupe de quelques enfants qui jouaient et couraient, une dame arriva et en prit un part la main. Elle était habillée simplement d'un manteau en peau de chèvre, qui était trop fin pour le vent qui s'infiltrait dans ce dernier. Heureusement pour elle, le soleil était assez chaud aujourd'hui pour contrebalancer le froid du vent. Des chaussures en cuir usées, qui devaient avoir servi durant des années et un pantalon en tissu avec quelques trous. L'enfant avait lui aussi à peu près les mêmes habits, mais à sa taille et son pantalon n'avait lui, aucun trou. Il se trainait pour que sa mère ait du mal à le tirer en dehors du groupe d'enfants.

-Naliah arrête un peu ton chahut et je t'ai déjà dit cent fois...quand je viens te chercher pour les tâches ménagères, tu viens sans discussion.

-Mais m'man j'ai plus dix lunes ! Pourquoi encore à quatorze lunes je dois t'aider pour ce genre de chose ? Je suis plus un bébé.

-C'est la fille qui passe ses matinées à jouer à attraper les enfants pour rire qui me dit ça ? Par Bamovar Naliah met de la cohérence dans ce que tu dis. Je pleins ton futur mari.

Soudain Naliah arrêta de se « débattre ». Le sujet du mariage et du futur mari ne lui plaisait absolument pas. Elle n'avait aucune envie de se marier à seize lunes.

« -Les enfants devraient faire autre chose à cet âge de leur vie plutôt que de se marier ! »

Avait-elle dit à son père qui lui en avait parlé gentiment pour ne pas la brusquer. Il savait que sa fille avait un tempérament de feu et qu'un rien la faisait démarrer au quart de tour. Elle voulait être une femme libre dans sa vie et ne répondre de rien à personne. Sauf qu'elle était destinée comme ses parents, à survivre difficilement chaque jour. Les parias ne pouvaient avoir accès aux hauts métiers qui permettait de gagner sa vie facilement et devait enchaîner des travaux miséreux. Ne pas manger pendant plusieurs jours. Économiser pour de la nourriture potable était devenu une vilaine routine pour sa famille. Pourtant cette année ils avaient réussi à aménager dans un assez beau quartier –en périphérie- dans la ville de Narnesse qui était proche de la capitale. Cette dernière se nommait Roquard. Les voyageurs qui y passaient, disaient que c'était sans aucun doute la plus belle ville de Bamovar. Les rues étaient toujours propres, des granges avec des chevaux pour chaque maison, si l'on pouvait dire que c'était de simple maison. Elles sont grandes, luxueuse, toujours propres grâce aux domestiques qui sont sous les ordres de chaque propriétaire. Les femmes sortaient avec des colliers de bijoux inestimables de toutes les couleurs. Des pierres précieuses, des parures, des bracelets. Pas une femme ne sortait sans un bijou. Les hommes eux ne sortaient jamais sans leur cape de soie rouge et d'orée, ainsi que de quelques pièces d'armure. Une partie du plastron, une grève, une épaulière. Plus la cape avait de dorure, plus la fortune de l'homme était importante. La barbe devait être rasée de près, un parfum léger de musc et de rose les accompagnait.

BamovarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant