Cancùn- 29 avril 2000
Elle releva la tête, ses joues étaient rouges dû à l'effort.
Elle avait l'impression de flotter, la douleur était partie après 12 heures de travail. Elle reprit son souffle en posant la tête sur l'oreiller.
Elle arrivait à percevoir les bruits autour d'elle.
Les deux infirmières sortaient enfin de la pièce.
Il ne restait que lui dans cette pièce où le soleil entrait à travers les rideaux accrochés à la fenêtre.
Rare se dit-elle, un tel soleil en avril.
Elle leva les yeux vers l'homme qui pianotait sur son téléphone, posté juste devant le lit.
Elle se mit à l'analyser, comme à chaque fois.
Son costume était noir, ses cheveux bruns étaient plaqués en arrière grâce au gel qu'il avait mis, il avait une barbe de quelques jours. Elle observera ses sourcils froncés tandis qu'il pianotait sur son téléphone. Il devait gérer son business se dit-elle.
- Es un niño ? (C'est un garçon ?)
Sa voix était ferme, allant directement à l'essentiel.
- No, una niña. (Non, une fille.)
Sa tête se releva de son téléphone et sa mâchoire se contracta montrant son agacement.
- Tu m'as encore déçu Talía.
Son ton était sans appel, sa voix était tranchante, elle se sentit honteuse, elle l'avait encore déçu. Elle baisse la tête, une bonne à rien se répétât-elle.
-Fais ce que tu veux d'elle, assure toi juste qu'elle ne salisse pas mon nom ou ma réputation.
Le verdict était sans appel.
Il sortit de la chambre en portant son téléphone à l'oreille, claqua la porte à tel point que les murs tremblèrent.
Elle l'entendît hurler à travers la cloison, son corps à elle réagit en sursautant.
Elle se reconnecta à l'instant présent et sentit pour la première fois l'être dans ses bras.
Alors, lentement elle baissa la tête et regarda sa fille qui était enroulée dans une petite couverture.
Ses yeux rencontrèrent les siens, elle vit d'abord sa couleur d'œil, un marron foncé, ça elle ne le tenait pas d'elle.
Puis elle analysa ses traits du visage, sa bouche était rosie, son nez ressemblait au sien mais ce qui l'a frappa le plus,
C'était cette promesse qu'elle ne serait plus seule.
De sa fille émanait de la paix et de l'espoir.
Ses yeux devinrent humides et un léger sourire apparu sur ses lèvres.
-Ava.
Sa voix était calme et douce mais certaine, elle était sure d'elle.
Pour la première fois dans sa vie elle sentit qu'elle avait réussi quelque chose.« Vivre ».
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Ava
General FictionCancún- 20 avril 2022 Pourquoi je reste ? Pourquoi rester ? Pourquoi s'accrocher ? yo sobrevivo. 8 ans, Te echo de menos 🤍