Chapitre n°8

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Attention violence
Pdv Mike

Plusieurs questions se bousculent dans ma tête :

- est-ce que je cache Miguel dans un des appartements ?
- si je le fais, dans lequel ?
- est-ce que un enfant de son âge peut rester seul ?
- est-ce qu'il sera vraiment en sécurité ?
- alors est-ce que je devrais le garder avec moi ?

Trop de pensées se bousculent et les pleurs de Miguel ne m'aide pas plus. Je ne peux pas rester derrière ce poteau éternellement.

Pris d'un élan d'adrénaline, je couvre Miguel avec mon corps et cours jusqu'à mon appartement. J'entends les balles danser autour nous.

Putain ! L'une d'entre elles réussi à me traverser le mollet.

Je trébuche mais ne m'arrête pas pour autant. Je dois mettre le boss en sécurité. Je titube aussi rapidement que je le peux.

Je pousse violemment ma porte et la claque derrière nous. Je titube encore quelques mètres pour m'effondrer contre le mur de la cuisine, à l'abri d'une quelconque balle qui tenterait de passer la porte.

Miguel sort la tête de mon torse, ses yeux toujours larmoyants. Je lui souris et les essuie du bout des doigts. Il recule pour s'installer plus confortablement sur mes jambes mais son mouvement m'envoie une décharge dans ma blessure me faisait l'écarter rapidement. Miguel sursaute et me regarde pour savoir ce qu'il a fait de mal.

Je lui caresse doucement la tête pour le rassurer. Il détourne le regard pour jeter un coup d'œil à ma jambe. Il gazouille tristement en la regardant.

Je soupire et le porte pour l'assoir à côté de moi. Je me met ensuite à chercher de quoi panser la plaie. Je répare tout ça rapidement et me replace à côté du boss.

J'entends encore les bruits de tirs qui m'indique que ce n'est pas encore fini. Je déteste devoir les laisser ce démmerder. Et en même temps sans arme autre que mon couteau, je ne servirai pas à grand chose. Mon armurerie est vide. A part espérer que tout ira bien, je ne peux rien faire de plus.

Et bien sûr, cela ne peut pas arriver !

Le bruit de la poignée qui est tournée me fait décaler Miguel derrière moi. Je me plaque encore plus contre le mur pour essayer de nous cacher au max.

Des bruits de pas ce font entendre dans le couloir. 2 pairs de pas. Donc 2 personnes. Putain c'est la merde ! Je dois quand même tenter quelque chose sinon le boss et moi allons y passer.

Je laisse les 2 personnes continuer à avancer un peu. Dès que la 1ère arrive à mon niveau, je me jette sur lui et lui tranche la gorge d'un bout à l'autre.

Malheureusement, je n'ai pas réussi à être assez rapide pour abattre le 2ème. Il me tire directement dans le ventre.
Je m'effondre sur le sol comme une merde.

Le mec m'attrape par la gorge et me plaque contre le mur. Une pluie de coups commence à s'abattre sur moi. Mes oreilles se mettent à sonner. Mais malgré ça, je parviens à entendre très distinguement le cri de détresse de Miguel suivit d'un cri de douleur de l'Aztecas.

En baissant les yeux, je remarque que bébé Miguel à réussi à prendre mon couteau que j'ai lâchébdans ma chute.
Il l'a violemment planté dans la cuisse de l'intrus.

Le mec, prit d'un élan de rage, me jette plus loin dans le salon et attrape Miguel par le col de son haut et le soulève. Le boss se débat du mieux qu'il peut mais  c'est peine perdu. Le connard ricane :

A- quel mauvais garçon ! Je vais devoir t'éduquer un peu...
Mi- relâche le !

Il ricane encore une fois, puis jette le boss contre le mur. Un cri de douleur aiguë s'échappe en même temps que son air est expulsé de ses poumons. J'espère que mon esprit a imaginé le bruit de craquement d'os.

J'essaye de me relever, mais j'ai perdu trop de sang. Mon corps refuse de m'écouter me forçant à regarder le spectacle macabre qui se déroule sous mes yeux. Tout ce que je peux faire c'est lui hurler d'arrêter.

En vain...

L'aztecas continue sa torture en frappant Miguel. Il va le tuer, je dois bouger, je dois bouger, JE DOIS BOUGER !

Mais encore une fois, en vain...

Ce masacre finit par s'arrêter. Miguel ressemble à une poupée de chiffon brisée. Et moi, je suis toujours incapable de bouger...

L'homme debout rit, comme un fou. Des pulsions sombres hurlent dans ma tête. Je vais l'égorger, le découper, le démembrer...

Il commence à se promener dans l'appartement, sûrement pour piquer des trucs.

Ma conscience commence petit à petit à partir.

Mais un mouvement attire mon œil.
Miguel lève son petit corps brisé, tremblant. Un fois sur ces 2 jambes, il titube pour s'approcher de moi.

Il est en vie, il est en vie, IL EST EN VIE

Un bon mètre nous sépare. Je tend ma main pour essayer de l'attraper. J'ai encore une chance de le protéger.

Mais alors que je pensais pouvoir l'attraper, j'entends un ricannement et un bruit de métal.

Nan pas ça, s'il vous plaît, pas ça.

L'Aztecas rit, pointe Miguel dans son dos avec son 9mm et....

BANG !

Baby bossOù les histoires vivent. Découvrez maintenant