Je ne peux pas t'aimer ...

Chapitre I

  J'ai toujours été une fille simple, studieuse qui avait pour rêve d'être designer de mode à New York mais à partir du moment où nos yeux se sont croisés, tout a changé. 

Je devrais commencer par raconter les circonstances qui m'ont mené à lui. Tout d'abord, je suis née de deux parents modestes qui ont un  jour reçu une promotion de la compagnie à laquelle ils travaillent : "Stiles industries". Le patron avait un fils qui se trouvait être de mon âge et allait dans le même lycée que mon nouveau. Son statut lui permettait d'obtenir ce qu'il voulait et ce qu'il voulait à ce moment là, c'était moi... Mais je ne me serais jamais douté qu'il  irait aussi loin que d'utiliser mes parents comme moyen de pression. Lorsque j'ai découvert son jeu, j'étais hors de moi. Pour qui me prenait-il ? Certainement pas pour Alice Walter. Il allais comprendre qu'être banale ne veut pas dire inoffensive.

Reprenons depuis le début. Avec la promotion de mes parents, le déménagement fut inévitable. Et qui dit déménagement dit nouveau lycée. Je ne supportais pas l'idée d'être la petite nouvelle bien qu'il était évident que je passerait inaperçue. C'est là que je le vis pour la première fois, en cours de chimie, où le professeur nous avait mis en binôme pour l'expérience. Durant cette dernière, il n'avait fait que me snober et me prendre pour une idiote. Bizarrement, cela ne me déplu pas, j'en avais sûrement assez qu'on me prenne toujours pour une surdouée dans mon ancienne école. 

Bien qu'il me laissa l'impression d'être un snob, lorsque je sus qu'il s'appelait Hayden Stiles, tout me sembla prendre du sens. Je ne devais être à ses yeux qu'une autre fille parmi tant d'autres. Et, au vu de sa réputation de bad boy, il était préférable de rester loin de lui. En parlant de ça, le premier ami que je me fis s'appelait Eric. C'était à peu près la seule personne avec qui j'étais moi-même dans ce lycée. Il avait toujours l'air fatigué à force de travailler. Ses yeux bleu-gris était légèrement cerné et cheveux châtains en bataille. Il les portait assez longs pour un garçon mais ça lui allait bien. 

A chaque fois que je rigolais avec lui, Hayden le regardait comme s'il allait le tuer. 

Un jour, alors que j'étudiais à la bibliothèque, il vint à moi :

"Hey, c'est ton refuge ici ?

- Euh non, pourquoi tu dis ça ?

-Comme ça, parce qu'à chaque fois que je te cherche, je te trouve à la bibliothèque."

Ses mots me surprirent.

"Tu me cherches ?

-A ton avis ?"

Ses mots et son ton taquin me chamboulèrent encore plus. Je pensais avoir réussi à le cerner mais il mettait à mal tous mes aprioris à son propos. Le silence ne semblait gêner que moi, je décidais donc je relancer la conversation.

"Sinon, pour quelle raison me cherchais-tu ?

-Ah oui c'est vrai, en fait j'ai vu ta dernière note en physique et je pensais que tu  pourrais m'aider avec notre prochain devoir. Sauf si tu préfères qu'on continue notre conversation précédente et qu'on apprenne à se connaître, ça me va aussi.

-Le devoir de physique me va très bien."

C'est ainsi que je me retrouvai dans la bibliothèque à travailler avec Hayden. Plusieurs fois, il fit des remarques qui me firent rire. L'ambiance était agréable voir apaisante. A la fin de la journée alors que le soleil baignait la bibliothèque d'une teinte rougeoyante et chaleureuse et que nous finirent le travail, nous sortîmes de la bibliothèque et en se disant au revoir, il s'abaissa au niveau de ma joue et pausa ses lèvres dessus . Il partit ensuite sans un mot.

On ne se reparla pas beaucoup, nos seules interactions étaient lorsque Eric et moi rigolions. Il le regardait comme s'il allait le tuer et je me retrouvais au milieu, coincée entre deux feux. La raison de cette discorde devait être de longue date et je me promis de ne pas trop intervenir. Malheureusement, mes jours de lycéenne n'étaient pas aussi paisibles que je l'avais espéré. A part Eric, les autres élèves étaient à peine des connaissances.

Hayden était toujours entouré de pleins de filles notamment une : Peggy. Mais je pouvais comprendre cette proximité  ;  un gars comme lui ne pouvait qu'être avec  une grande blonde plantureuse, dont la popularité n'était égalée que par la sienne. Mais je ne pus que remarqué le regard insistant qu'elle  me portait et un jour, elle ne se contenta plus de me fixer et vint me parler alors que j'étais à la bibliothèque où elle m'invita à sa pool party. N'étant jamais allée à ce genre de fête et me sentant enfin acceptée, je ne pus m'empêcher de sauter de joie. C'était donc avec joie et appréhension que je me préparais chez moi. J'enfilai alors mon maillot de bain sous ma tenue. Alors que j'allais partir, quelqu'un sonna à ma porte et j'allai lui ouvrir et découvrit qu'il s'agissait d'Hayden. Il me regarda pendant plusieurs secondes avant de me dire : "Tu es magnifique." Ne pouvant empêcher le rouge de teinter mes joues, je lui répondis timidement : "tu n'es pas mal non plus." Souriant, il me tendit la main "On y va princesse ?" Mes rougeurs s'intensifièrent et la raison me quitta :"Qui-qui appelles-tu princesse ? Et où irait-on ?" M'attrapant la main sans attendre et me tirant à sa voiture il répondit "A la fête de Peggy.", sans pour autant répondre à ma question sur le surnom...