Chapitre IV

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  Quand je me réveillais le lendemain matin ce fut fatiguée, ayant eu beaucoup de mal à trouver le sommeil, j'avais eu la tête bien trop pleine de questions pour pouvoir me reposer. Durant les dernières 24h, j'avais eu l'impression de n'avoir fait qu'une chose : me ressasser les évènements de la veille, ce qui n'avait fait que multiplier mes questions. En sortant de mon lit, je partis me rafraichir le visage avant de descendre prendre mon petit déjeuner. Une fois en bas, j'y trouvai mes parents, mon père buvant son habituel et imbuvable café noir, toujours à la même place en bout de table. Il releva à peine son regard de son journal pour me saluer : "J'espère que tu n'as pas bu ? Ce à quoi, habituée, je répondis : "Bien sûr que non, je n'ai que 17 ans" en versant mon jus d'orange.

-A ton âge, ton père avait fait bien pire. Avec ses amis, ils faisaient les 400 coups. Il était la petite racaille du coin, mais qu'est-ce qu'il était populaire. C'est d'ailleurs comme ça que je suis tombée sous son charme. Etrangement, c'est lui qui s'est confessé le premier et lors de notre premier rendez-vous nous avons...

-Stop ! Je ne veux pas connaître les détails de la vie amoureuse de mes parents, aussi romantique que cela puisse être !

-Qui t'a dit que c'était romantique ? Si ta mère peut me traiter de voyou, tu aurais du la voir, une vraie chaud...

-Argh ! Plus un mot ! Stop ! Ca devient perturbant!

- Ne fais pas ta prude, un garçon a sonné ce matin. Il voulait te voir pour apparemment  "s'excuser""lacha t-il avec un sourire en coin. "Tu me dirais si tu avais un petit ami, hein ?"

-Oui, oui, grognai-je."

De qui pouvait-il bien s'agir, Eric ou bien Hayden ? Heureusement pour moi,  on était dimanche  et j'avais donc la journée pour faire mes devoirs et j'espérais avoir assez de temps. Après avoir profité de mon petit-déjeuner, je montai me préparer. Une fois dans ma chambre, j'enfilai un sweat oversize et un legging noir en attachant mes cheveux en un chignon bâclé. 

J'étais dans ma chambre à regarder le plafond et à me tourner les pouces. J'entendis la porte grincer. Mes yeux se dirigèrent, par automatisme, dans sa direction. C'est ainsi que je le vis : son air nonchalant mais séduisant, ses cheveux bruns un peu longs recouvrant son regard envoûtant.

-"Hayden ?

-Oui c'est moi, désolé de te déranger c'est juste que...

- Tu ne me déranges pas du tout !" Je me rendis compte que cela m'avait échapper et que je venais de le couper. "Euh du coup tu disais ?.."

-Rien de spécial je voulais juste vraiment te voir..."

Un silence se poursuivit. Je mourrais d'envie de lui répondre que moi aussi mais je  ne voulais pas m'abandonner à lui trop rapidement.

Soudain alors, que nos regards se croisèrent, il dit lentement :

" J'ai envie de toi."

A ces mots il se rapprocha de moi. La Alice sage et timide ce serait sûrement éloignée mais il me semblait avoir perdu toute forme d'inhibitions. Il s'allongea et me regarda droit dans les yeux. Il rapprocha alors son visage doucement et langoureusement sans me quitter des yeux et finit par déposer ses lèvres sur les miennes et m'embrassa de plus en plus langoureusement tout en posant au fur et à mesure ses mains sur mon corps afin de le toucher avec toute la passion et la douceur du monde. Mon coeur battait la chamade et je me sentais comme transporter dans mes fantaisies les plus intimes. Il enlevait son tee-shirt ce qui me me laissa voir ses muscles saillants et finement dessinés. Ma main, tremblante d'excitation et de peur, s'approcha de son torse quand soudain... "Bip ! Bip ! Bip"

Mon réveil venait de sonner et ma tête tournait après ce rêve  quelque peu inattendu. J'ignorais comment je devais me sentir, soulagée de ne pas avoir pu aller plus loin ou bien déçue...

Avec mes deux dernières nuits peu reposantes, me lever pour aller au lycée n'avait rien de réjouissant. C'est donc avec du Adèle dans les oreilles que je me mis en route. Là-bas, tous parlaient de la fête de Peggy et, l'alcool ayant usé de sa magie, peu se souvenaient de ma mésaventure dans la piscine. Alors que je déposai mes affaires dans mon casier, ce dernier fut soudainement claqué par Hayden. Je le regardai donc et, durant un instant, son image se superposa avec celle de mon rêve. Il rompit ce moment avec un "Hey !"jovial.

"H-hey..."répondis-je rougissante et bégayante.

-Désolé pour hier, j'étais pas vraiment moi-même. Enfin bref, ce serait mieux si on oubliait ça."

A  quoi faisait-il allusion ? Ce qu'il s'était passé entre nous ne signifiait donc rien ? C'est la gorge serrée et la voix fébrile que j'émis un timide "Ah, d'accord, t'inquiète..." avant d'aller m'enfermer dans les toilettes. 

Je ne comprenais plus rien et je me sentais si stupide d'avoir pu croire qu'un garçon aussi populaire et bad boy s'intéressait à une intello comme moi. J'aurais dû écouter eric et maintenant que j'avais blessé mon seul ami, je me retrouvais toute seule... Sans même pouvoir le contrôler, je fondis en larmes. 



Je ne peux pas t'aimer ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant