Le temps fut gris, sombre. Le tonnerre grognera, sans arrêt. Ne laissant pas le soleil sortir, il ne fut pas le bienvenu. La joie n'existait plus, les pleurs prenaient de l'importance.
Je me réveillais, tu étais parti. Je sortais du lit, la chambre était en désordre. Je laissai le lit défait. Je sortis en robe blanche avec une simple couverture sur mes épaules. Je voulus te retrouver.
Le long couloir mena à mon bureau, je rentrai aussitôt.
Un choc m'atteignit laissant une douleur inconfortable dans mon ventre.
Je me déplaçais dans la maison avec un vent froid qui me suivait. La cuisine, le salon, les salles de bains... furent vides. Je n'avais aucune trace de toi. Je m'assis alors par terre en regardant nos photos.
Les minutes passèrent et je te remarquai. Par la fenêtre, marchez seul dans le garage. J'eus une poussée d'adrénaline. Puis j'avais couru te retrouver. Tes yeux furent bouffis. Je m'étais rapprochée pour te rassurer, mais tu évitais mon regard. Tu fus sorti pour frapper les poubelles, les renverser. Tu crias. Je ne dis rien, je te laissai évacuer. Mes yeux me piquaient, mes joues devenaient en feu, j'avais toujours froid.
Je t'avais suivi jusqu'à ta voiture où l'on avait embarqué tous les deux. Tu conduisis toujours en colère. Tu pleuras, quelquefois. Ma main fut posée dans ton cou, mais tu ne réagis pas. Tu montas le chauffage, j'eus encore plus froid.
Tu éteignis la voiture, mais tu ne sortis pas. Tu fixais dehors, puis tu frappais sans arrêt le volant. Moi, je fus déjà sorti. Je n'aimai jamais te voir ainsi. Je marchai, tout droit. Je ne m'arrêtai pas, mais j'eus compris.
Mes funérailles