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« - T'es toujours en train de me faire la morale parce que je sèche les cours mais tu fais pareil. », Dora se lamente à travers mon téléphone.
« - Pour une fois, meuf. », je roule des yeux, « Et en plus, je suis malade comme un chien. »
« - Ah ouais ? T'as quoi ? »
« - Juste un rhum, je pense. J'étais trop dans le mal ce matin, j'aurais pas assumé un cours de psycho. »
« - Tu m'étonnes... », il y a un petit blanc puis, « Tu veux que je viennes te préparer une petite soupe ? »
« - Tracasse. », je secoue ma tête même si elle ne peut pas me voir.
« - Sûre ? »
« - Ouais, t'inquiète. Il faut juste que je me repose. »
Il est 21h30 quand je me réveille de ma sieste. Je me sens déjà un peu mieux mais j'ai faim. Très faim. Et pas de ce que j'ai dans mon frigo.
J'attrape mon téléphone pour me commander un burger sur UberEats puis me pose dans mon salon pour attendre tout en zappant quelques chaînes sur ma télé.
Mon mal de tête commence petit à petit à refaire surface et j'en soupire parce que qui tombe malade en plein printemps ensoleillé si ce n'est moi.
Les minutes passent et toujours pas de commande en vue. J'attrape mon téléphone pour me rendre compte qu'en fait, elle a été annulée. Je grogne.
Sans prendre le temps de me débarrasser de mon pyjama, j'enfile une paire de baskets et ma veste. On est jamais mieux servi que par soi-même.
Heureusement pour moi, il y a un conveniencestore pas loin de mon appartement qui ouvre jusque 22h00. Il est déjà 21h55 mais avec un peu de chance (que je n'ai apparemment pas aujourd'hui), il sera toujours ouvert.
Quand j'arrive devant, les lumières sont déjà éteintes.
« - Putain... », je soupire.
« - Je suis désolé, on vient de fermer. »
Je sursaute. Je n'avais même pas remarqué le type juste à côté de moi, face à la porte, clé en main.
« - Oh. », il s'écrit soudainement, « Nana ? »
Je me tourne vers la personne et ~
« - Oh. », je répète aussi.
« - Décidément. », il sourit en passant sa main derrière son cou.
Je rigole gênée.
« - Tu travailles ici ? », je ne peux m'empêcher de demander.
