La découverte

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Un jour, comme un autre, ayant l'habitude de me rendre à mon premier cours du mercredi, qui était piano avec G... le fameux admirateur de Mozart. J'ai décidé de m'y rendre, mais pas de G... en vue. Alors, je me suis finalement rendue à mon cours, décidément sans lui, mais il n'y était pas non plus. Je trouvais cela bizarre, d'habitude il ne loupe aucune séance puisque pour lui, ce serait une perte de temps de faire autre chose que sa passion. De plus, à la fin de l'année nous devons faire un concert et nous avons choisis de nous présentés en duo, pour représenter notre école. Donc je ne vois aucune raison pour laquelle il ne pourrait se rendre en cours. C'est pourquoi je décide de lui envoyer un message pour savoir ce qu'il faisait et surtout comment il allait. « Je vais bien maintenant, ne t'en fais pas, avance dans tes cours je te dirai tout demain. »me dit-il. Qu'est ce qu'il pouvait bien pouvoir dire en disant  « Je vais bien maintenant ». Je me posais un tas de question dans ma tête, il était donc impossible pour moi d'être à cent pour cent dans mes cours ! Je cogitais trop ! Heureusement mes cours se sont terminés plus tôt que je ne le pensais, un de mes profs était absent. Je suis donc rentrée chez moi, attendant avec impatience le jour suivant. Je ne pouvais fermer l'œil de la nuit, mais le jour s'est vite levé. J'étais très fatiguée, mais l'impatience de le voir, de le savoir en bonne état, pris le dessus. Alors, je me suis rendu au conservatoire et je l'ai vu.
Il a décidé de tout me raconter, je ne respirais plus suite à cette nouvelle, plus un mot ne sortais de ma bouche. C'était la pire des nouvelles, je m'attendais à tout sauf à ça...
Vous devez sûrement vous demander, « mais que ce passe t-il? », « qu'est ce qu'il peut bien avoir », et bien, il s'avère qu'il ait une leucémie. Vous savez ce cancer qui peut vous apparaître du jour au lendemain, sans aucune raison apparente et qui ne vous lâchera sans doute jamais... eh bien G... l'avait.
Lorsqu'il me l'a appris, à ce moment là, j'étais perdue. Mais je suis restée forte pour lui, il portait déjà un assez gros fardeau. Je lui est promis que lorsqu'il devait faire ses chimiothérapies je l'accompagnerai quoi qu'il arrive, on surmontera cette épreuve ensemble. Ces chimiothérapies étaient pendant mes cours de musique au conservatoire. Je me devais de tenir ma promesse, alors, je n'allais plus en cours de musique.
C'était un moment horrible, pour lui, comme pour moi. Mon cœur n'était plus que quelque petit morceau de papiers, vous savez, cette sensation de déchirure à l'intérieur de votre être, et bien en ces instants là, c'est ce que je vivais avec lui et pour lui.
Je rêvais du moment où il allait m'annoncer que tout était faux, j'en rêvais tant que je ne dormais point au final. Et pourtant, il avait beau me dire que je devais continuer la musique puisque la musique est mon monde, mais à ce moment là mon monde c'était lui, et mon monde s'écroulait devant mes yeux...
Mais je ne baisse pas les bras, cette période est difficile pour lui, je ne compte pas le laisser souffrir continuellement sans qu'il puisse au final accomplir son rêve, notre rêve.

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