Escape

Escape Chapitre 2

«  Pas la peine de te cacher . »

Oups, il viens de remarquer ma présence...Je ferais peut-être mieux de partir en douce. Non, ça ne servirait à rien il sait déjà que je suis là. Je sors de ma cachette :

« -Salut .

- Qu'est-ce que tu fais là ?

Je me détendais.Et toi ?Pareil, mais pas pour des raisons futiles de gamine désabusée, ce que tu es, soit dit en passant. »

Grrr... Il recommence à m'envoyer des pics ! Mais là, je peux répondre sans avoir le regard désapprobateur des entraineurs braqué sur moi. En plus, il n'a pas l'air très apprécié donc ça m'étonnerais qu'il aille se plaindre.

« - Pourquoi te crois-tu au dessus de tout le monde ? crié-je .Tu ne te rend pas compte que tu ne l'est pas ? Et quand bien même tu l'étais, notre espèce est plus bas que terre, ça ne vaut pas grand chose !! On est des monstres, et toi tout autant que moi ou que quiconque, alors pardon, mais la pauvre gamine désabusée que je suis, comme tu dis, te retourne le compliment ! »

Il m'a regardé d'un air surpris et j'ai soutenu son regard .Il a soupiré puis s'est levé et est parti. Au moment où il regagnait la route il s'est retourné et a dit :

« - Et en plus tu ne comprend rien .»

Je l'ai fusillé du regard.

J'ai dû rester très longtemps là bas car quand je suis rentrée, toute la cité était endormie. Je suis rentrée dans ma chambre et me suis endormie tout habillée.

* * *

Le lendemain, je me suis réveillée en sursaut, alors que les premières lueurs de l'aube apparaissaient. Je jette un coup d'oeil furtif à ma montre:5h25. Bien trop tôt à mon goût. J'ai beau essayer de me rendormir, rien ne marche . Je décide donc de passer rapidement à la salle de bain, afin d' achever mon réveil . Une fois ma douche et mon récurrent dilemme vestimentaire passé , je décide de jeter un coup d'oeil par la fenêtre. Notting Hill se réveille lentement : quelques lumières s'allument dans les maisons, les boulangerie ouvrent leurs stores, dégageant ainsi une irrésistible odeur . Je me surprend à sourire en m'imaginant acheter un pain au chocolats et des croissants et les déguster, un café à la main. Pourquoi pas ? De toute façon, nous sommes samedi,et je n'ai qu'un entraînement à 15h30, autant dire dans une éternité . Je sors alors de ma chambre, monte les escaliers, et me retrouve dehors, l'air frais glissant sur ma peau . 6H30. La boulangerie devrait être ouverte. Je m'engouffre dans les rues, zigzagant entre les maisons colorées victoriennes , et arrive devant la boulangerie . J'entre. Un bruit indique ma présence aux propriétaires. Une dame au visage doux et aux courbes importantes sort de l'atelier :

« -Bonjour mademoiselle ! Que souhaitez vous ?

Un pain au chocolat et un croissant, répondis-je, s'il vous plaît .Oui, ce sera tout ? Et un jus d'orange pressée, ajoutais-je en apercevant l'imposante machine chargée de découper et presser les oranges . »

Elle opina d'un signe de tête et attrapa délicatement les viennoiserie avant de les envelopper dans un sachet en papier, puis, sortie quelques oranges pour mon jus . Après l'avoir payée, je me dirige vers le marché si populaire de Notting Hill qui attire des centaines de touristes. Alors que je déambule entre les stands des antiquaires , des musiciens et des primeurs, une vibration se fait sentir dans la poche de mon jean. Je sors mon téléphone et ouvre le SMS . C'est Rachel.