When Everything Falls Apart

CHAPITRE DEUX : NATE

Cette fête n'avait aucun sens. C'est pour cela que j'était allé prendre l'air et fumer une cigarette. Quand je fus de retour dans la maison où la fête se passait, je vis mes « potes » dans la cuisine. Je m'étais inscrit dans l'équipe de football américain de mon lycée il y avait de cela deux ans grâce à la passion pour ce sport que m'avait inculqué mon père dès mon plus jeune âge. Naturellement, j'avais commencé à trainer avec les joueurs de l'équipe. Au fil du temps, je me suis rendu compte qu'ils ne me correspondaient pas, hélas il était déjà trop tard pour prendre mes distances. Mais ça n'avait aucune importance car après tout ils me permettaient de ne pas manger seul à la cantine et de m'occuper. Je les rejoignis et m'appuyai contre un mur.

- Mec, chuchota Dan. Est-ce que t'as vu Faith ? Je ne savais pas que c'était possible d'autant changer en deux mois. Elle est magnifique maintenant.

- Non je ne l'ai pas vu, répondis-je.

- Lève la tête, regarde.

Il pointa une direction. Je levai la tête vers celle-ci et aperçus Faith. En effet, elle avait beaucoup changé. Elle avait dû perdre au moins 15 kilogrammes voire plus. Elle semblait terriblement mal à l'aise dans sa tenue. Elle avait l'air de ne même pas avoir envie d'être là. Ça nous faisait un point en commun. Dan coupa le cours de mes pensées :

- Alors ? Elle est super belle non ?

- Ouais, peu importe, soufflai-je.

Je n'avais aucune opinion sur elle. Je m'en foutais pas mal qu'elle soit « magnifique maintenant ».

- T'es trop bizarre... le fait que tu sois sorti avec Maeve est la seule chose qui me retiens de penser que t'es gay.

- Peut-être que je suis gay, suggérai-je en me redressant. Qui sait ?

Je fis quelque pas.

- Tu vas où ? me questionna-t-il.

- Quelque part, criai-je car j'étais déjà loin.

Comme je l'avais dit : cette fête n'avait aucun sens. Je sortis de la maison et montai sur ma moto.

Je tournai les clés dans la serrure de ma porte d'entrée. A peine avais-je fait deux pas dans la maison que mon beau-père m'accueillit avec un : « C'est à cette heure que tu rentres ? Je peux savoir où t'étais passé toute la journée ? ».

- Fous-moi la paix, marmonnai-je avant de gravir rapidement les marches des escaliers.

J'avais bruyamment claqué la porte de ma chambre en la fermant avec violence et quelques instants plus tard j'entendis : « Tu verras ce que je vais te faire si tu claques à nouveau cette porte ». Ce connard. Il ne me faisait pas peur. Je me déchaussai avec frustration puis pris le livre que je lisais en ce moment. J'étais enfin arrivé à mon moment préféré de la journée : celui où je m'allongeai sur mon lit pour lire un roman jusqu'à pas d'heure.