Le choix

Chapitre 8

Les journées suivantes passèrent vite, le jour du mariage arriva a grand pas. Les dernières finitions furent bouclé juste à temps. Les invitations furent imprimées et envoyé pour le jour J. L'essayage de la robe fut parfait, il n'y avait que très peu de retouches à faire. La dernière semaine fut intensive pour tout le monde.

Le mariage est pour demain, c'est arriver si vite que j'ai du mal à y croire... J'ai la boule au ventre que quelque chose tourne mal ou qu'il y a un problème et en même temps, j'ai peur de faire un mauvais choix. Un mariage ce n'est pas rien... On n'as qu'un mari et j'ai peur de celui que j'ai choisi... Je n'ai pas peur de lui, mais j'ai peur pour lui. J'ai peur qu'un jour, on me l'arrache, j'ai peur de ne plus être avec lui. Je n'ai jamais été aussi heureuse que depuis que je suis avec lui, mais je ne supporterais pas de le savoir en prison ou pire... Pourtant, c'est le risque à prendre. La voix de Lenny m'arrache à mes pensées.

Lenny. À quoi tu penses encore ? Je connais ce visage !

Blanche. Je pense à demain...

Lenny. Ne pense pas à demain. Ça va arriver assez vite. Profite d'aujourd'hui avec moi !

Blanche. Je profite de chaque jour avec toi... Mais ce sont toujours les lendemains qui me font peur. Je ne sais jamais si tu vas rentrer ni dans quel état tu rentreras...

Lenny. Peut importe dans quel état je rentrerais. Je rentrerais toujours ! N'aie pas peur de ne pas me voir passer la porte un soir... La vie est trop courte pour qu'on s'inquiète de ces choses-là.

Il glisse sa main dans la mienne, relève mon visage et plonge sont regarde dans le mien. À force d'être avec lui, je ne prends plus le temps de le regarder et j'oublie à quel point il est beau. Son visage est fin et son regard est profond, sa mâchoire est carrée. Sous son tee-shirt, je vois ses muscles se dessiner, des veines parcourent ses bras camouflés par les tatouages qui le recouvrent presque entièrement.

Blanche. Tu es si beau. Pourquoi moi ? Pourquoi m'avoir choisi moi ?

Lenny. Tu es sans hésitation la plus belle femme de cette ville et sans doute de toutes les autres villes. La première fois que je t'ai croisé, tu ne m'as même pas vue, ce jour-là, je me suis dit qu'il fallait que j'attire ton attention. Et quand je t'ai recroisé devant le commissariat, ça a été comme un coup de foudre, je ne pouvais plus m'arrêter de penser à toi.

En guise de réponse, je lui souris et l'enlace en l'embrassant. Il me serre contre lui.

Lenny. Et si on aller faire du bateau aujourd'hui ?!

Blanche. Du bateau ? Pourquoi pas !

Lenny. Ça nous permettra de prendre un peu le large sur tout ça et de se retrouver en tête-à-tête.

Blanche. L'idée me plaît ! Je vais préparer quelques trucs à grignoter, je te retrouve en bas.

Je part préparé quelques en-cas et prend une bouteille de vin et quelques bières. Lenny me retrouve dans la cuisine, nous prenons la voiture et partons pour la marina. Sur la route, il appelle Miguel pour le prévenir qu'aujourd'hui, il ne sera pas disponible et coupe son téléphone. Nous arrivons au bateau montons à bord et partons au large, nous trouvons une crique isolée ou nous jetons l'ancre. Nous profitons l'un de l'autre et parlons de tout et de rien, je débouche la bouteille de vin et nous sers deux verres.

Lenny. Tu ne devrais pas boire, tu sais...
Blanche. Tu as raison... Ce n'est pas raisonnable en étant enceinte.

Je vide le verre par-dessus bord en regardant Lenny avec un regard malicieux.

Lenny. J'aurais pu le boire... C'est dommage de jeter un aussi bon vin.
Blanche. C'est pour les poissons !
Lenny. Tu es une grande âme ! Tu penses même aux poissons.

J'aime le chercher et il aime jouer à ce petit jeu avec moi. Je me dirige vers lui et m'assois à califourchon sur lui. Il se relève d'un coup en me portant et m'emmène dans la cabine. Nous passons de crique en crique jusqu'à ce que le jour tombe et que la nuit arrive. Nous rentrons au port en ce disant qu'il faudra qu'on fasse ça plus souvent. Nous rentrons à la maison et allons nous coucher, je ne sais pas si c'est l'air marin ou autre chose, mais nous sommes épuisé.