Poussé hors du monde

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(Préface ?)

À chaque fois que je suis en proie à écrire, je me retrouve au bord de l’eau, parfois sur les plages, sur les côtes d'une rivière, qu'importe du moment que cet élément est là pour m'évader. Je me sens débordant d’énergie, à sauter dans les airs en écartant les membres de toutes parts, à embarquer sur une petite barque comme un jeune homme au chapeau de paille, à naviguer sur ou sous les mers à bord d’un sous-marin, à me laisser porter par les vents dans une tunique verte ou alors à fouler les vagues du Marchenmer de Walt Disney. Guidé par mes rêves, propulsé par l’inspiration, je pars pour une longue odyssée. Mon imagination suit d’elle-même un courant inconscient qui m’amène toujours à un endroit où je suis satisfait mais que je n’attendais pas.

Je sens une mystérieuse machinerie porter ma main. J’ai tellement éprouvé auprès de mes héros que j’aimerais pouvoir être leur dieu, celui qui décide leurs vies pour ajouter mon nom à la toile de l’univers. Jamais je ne me force à écrire, il est hors de question qu’une goutte de sueur soit versée sur mes pages, il faut qu’elles restent les plus naturelles possible. J’ai mon monde à moi, formé de mes aventures vécues auprès d’autres ou auprès de la nature, sur lequel l’enfant en moi dessine et invente. Moi, je me contente de décrire ce qu'il me montre.
Je ne tiens rigueur d’aucun jugement de valeur extérieur, je défendrai n’importe laquelle création humaine devant Dieu s’il le faut pour autant qu’elle soit de qualité. Son support n’importe pas, ses thématiques non plus, son public encore moins; Tant que quelqu’un a fait voyager, il a créé une œuvre et elle aura tout autant sa place pour influencer mes histoires que les indémodables, les classiques, si ce n’est même plus parfois. Et il serait sage que chaque homme prenne exemple sur cette philosophie et cesse d’attribuer aux œuvres un gage de qualité ou non selon sa forme et non son fond. Je n’ai que faire de ravir les bibliothécaires, au contraire, cela me sied si je peux les embarrasser. Je veux une nouvelle littérature, qui s’adapte à son monde et qui parle à sa génération. Et si elle n’existe pas, je m’en vais la créer, ce n'est pas cela qui pourrait m'effrayer.

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