Han Jisung, le couturier prodige doit confectionner un costume pour Lee Minho, prestigieux homme d'affaire au regard intimidant. Leur première entrevue se veut cordiale, jusqu'à la prise des mesures.
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𝐴 𝑡𝑜𝑖, 𝐿𝑎𝑢𝑟𝑎 ♥
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Je n'apprécie guère l'humidité que nous offre ce mois de juillet à Séoul, parvenant à trouver satisfaction uniquement dans la fraîcheur des débuts de soirée, quand le soleil embrasse l'ouest et que les derniers rayons de celui-ci colore le panorama d'un camaïeu doré. Dans la maison de couture où je travaille, les derniers employés quittent les lieux, il est dix-neuf heures trente, et qui plus est, c'est vendredi. Le schéma est sensiblement le même à chaque week-end qui se profilent : Seungmin et Chan sont les premiers à partir afin de flatter les bars de la capitale de leur présence. Il me semble même que ce soir, ils vont dans un night club appelé le "Love Shot". Des jeunes femmes que je côtoie rarement rangent leur paperasse et gloussent comme des dindes à la vue de mon ami, Hyunjin. Le blond a conquit l'ensemble des femmes de l'agence de par son physique presque irréel. Si elles savaient qu'il est fiancé à un certain Felix, elles passeraient moins de temps à accentuer la profondeur de leurs décolletés. Tous me disent au revoir avec plus ou moins de chaleur, d'amitié. Cependant, personne n'ose me proposer de me joindre à leurs festivités. Ils savent tous qu'il se mangeraient un refus catégorique. Je vous arrête, je ne suis pas un de ces êtres psychorigide qui cultive une aversion pour les soirées arrosées, loin de là. Mais l'amour de ma profession fait défaut à mon temps. J'aimerais pouvoir rallonger mes journées et encore, je suis convaincu que les heures supplémentaires ne sauraient être suffisantes. Après tout, un adage affirme que "lorsqu'on aime, on ne compte pas." Je m'appelle Han Jisung, et je suis couturier pour une prestigieuse maison de mode.
J'ai pris mon poste il y a un peu plus d'un an. J'ose espérer honorer les exigences de mes supérieurs, en tout cas ils ont l'air satisfaits de mon travail. Je ne veux pas paraître prétentieux, mais je sais que je suis doué dans ce que je propose, si bien que mes créations et les éloges qui vont avec attisent admiration comme jalousie auprès de mes collègues. Ma réputation est en train de se créer , on m'appelle le prodige. Parfois ça me gêne mais au fond , il n'y a rien de plus gratifiant.
Mon coin d'atelier est rangé , il ne me reste quelques aiguilles à décrocher de mon mannequin fétiche et à organiser dans leur petite boîte à l'effigie de la maison. La coqueluche des dames s'exécute également et il faut dire qu'il a du boulot au vu du désordre. Il a du mal à s'y retrouver alors ayant de l'avance sur mon programme de la soirée je me propose de l'aider ce qu'il accepte, un fin sourire de gratitude en réponse. La pièce manquante de notre trio, Jeongin, se joint à nous ou devrais-je dire, se jette sur mon établi. Son air est grave, dramatique alors qu'il regarde son téléphone avec tout le désespoir du monde. Je sens qu'une réunion de crise est impérative. Je suis prêt à écouter le brun, tout en arrangeant ma valise de travail, il me reste un dernier rendez-vous avant le week-end.
