les fleurs du passé (Gojo x OC)

Pour toujours ?

Ça fait genre deux heures que je erre sans but sur Pinterest et que j'enregistre des images de Satoru et Livaï à droite à gauche

Mon tableau Satoru est passé de 50 images à 200

Mais bref commençons-

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Massacrer quelques humains altérés n'était clairement pas difficile pour les deux plus forts exorcistes de leur génération. Une petite sphère de l'espace infini, même une fraction de seconde, et quelques coups de sabre, et le problème est réglé.

- Lisière du supplice ; ouverture.

Mais qu'en était-il face à trois années de souvenirs, heureux, malheureux ? 

Devant Imae et derrière Satoru se tenait, en chair et en os, Suguru Geto. Il s'avançait avec un léger sourire aux lèvres, comme si il revenait des courses. Lui qui était autrefois le meilleur ami de Satoru, et que celui-ci avait tué de ses mains.

Imae écarquilla les yeux, ne revenant pas de son étonnement. Elle mit un temps avant d'apercevoir un oeil géant relié aux quatre coins d'une boîte de métal ouverte. Cet oeil fixait avidement Satoru.

- Salut, Satoru, Imae ! lança Suguru en levant la main.

Lentement, Imae releva les yeux vers lui et croisa son regard. Quelque chose clochait. Elle se souvenait parfaitement d'avoir l'année dernière constaté la mort de son ami avec Shoko. L'homme qui se tenait devant elle ne pouvait être le véritable Suguru. Pourtant, une part d'elle ne rejetait pas cette possibilité. L'énergie occulte que dégageait l'homme correspondait parfaitement à celle de Suguru, et son apparence était la même. 

Imae était paralysée. Elle n'arrivait plus à réfléchir. Un féroce combat avait lieu dans son esprit, elle voulait croire que l'homme qui se tenait en face d'elle et Satoru était un imposteur, et elle espérait en même temps que ce soit le véritable Suguru, à qui elle n'a jamais pu dire adieu.

Quoi qu'il en soit, un bruit de succion retentit soudainement, l'arrachant de ses pensées. Elle réagit au quart de tour et se tourna brusquement vers Satoru. L'oeil qui le regardait avait disparu, et les lambeaux de chairs qui le reliait à la boîte était désormais serrés autour de sa victime.

- SATORU !!! hurla Imae en se précipitant vers lui.

- NON, RESTE OÙ TU ES !!! lui cria-t-il en retour. Mais Imae ne l'écoutait pas. Pour elle, deux choses seulement comptaient désormais : l'apparition de Suguru et le fait que Satoru soit prisonnier de la boîte. Poussée par le désespoir, elle passa ses bras autour du cou de son amant et aussitôt elle fut agrippée par quelque chose qui lui enserra la poitrine, le ventre, les épaules. Elle se sentit vidée de son énergie, et entendit Satoru lui murmurer :

- Tu es irrécupérable...

- Je sais.

Il dit ensuite à l'adresse de "Suguru", la voix pleine de mépris :

- Dis-moi... t'es qui, en fait ?

- Suguru Geto ! Tu m'as oublié ? Tu me brises le coeur ! répondit l'autre avec hypocrisie.

- Ton énergie occulte, ton apparence et les informations que me renvoie mon sixième oeil correspondent effectivement à celles de Suguru. Cependant, mon âme, elle, me crie que c'est faux. Alors réponds à ma question : QUI ES-TU ?

Collé à elle, Imae sentait que Satoru commençait à perdre son calme. Elle voulait faire quelque chose pour l'aider, mais dans la position où elle était, c'était tout simplement impossible de faire le moindre geste. "Suguru" fit alors la chose la plus répugnante que la jeune fille n'ait jamais vu : il tira le fil qui lui tenait le front, et sa tête s'ouvrit en deux comme une boîte sur de la nourriture moisie, laissant apparaitre un cerveau rosâtre et gluant, agrémenté en son milieu d'une bouche immonde. Quelque part au fond d'elle, Imae était rassurée : l'homme en face d'elle n'était pas le véritable Suguru Geto.

- Comment as-tu fait pour deviner ? demanda le définitivement imposteur.

- le vrai Suguru n'aurait jamais quémandé l'aide de fléaux sans les apprivoiser, répliqua Imae.

- Tais-toi, toi, cracha l'imposteur en faisant une moue dégoûtée. Tu as été assez stupide pour t'élancer au secours de Satoru sans aucun raison, alors ferme-la.

Imae lui aurait volontiers sortit son majeur et hurler les raisons de son gestes, mais elle se contenta de trembler de rage et d'essayer de se calmer, puisque de toute façon, prisonnière comme elle était, elle ne pourrait rien faire du tout. "Suguru" reporta alors son attention sur Satoru, et lui lança :

- Ne t'inquiètes pas, je lèverai bientôt le seau ! Dans cent ans...Peut-être mille ! Tu es beaucoup trop puissant, autrement dit un obstacle à mon plan. Quant à la fille qui t'accompagne... La Lisière du Supplice ne peut contenir qu'une seule personne. J'ignore pourquoi elle a été emprisonnée aussi, mais quoi qu'il en soit, si tu as des choses à lui dire, c'est le moment, elle sera éjectée au moment de la fermeture.

- Hm...Non, rien à dire. Mais fais-lui confiance, elle ne te lâchera pas une seconde après que je sois scellé.

- Honnêtement, je ne compte pas être éjectée. Quoi qu'en pense cette Lisière du Supplice, je reste avec Satoru, quitte à être enfermée avec lui pendant mille ans.

- Quelle belle déclaration, siffla le faux Suguru. Je m'occuperai de toi après la fermeture de la Lisière. Bonne nuit, Satoru ! On se verra dans l'autre monde !

- Pour ma part, j'aimerais que ce soit toi qui te réveilles, dit Satoru. Tu vas encore te laisser faire combien de temps, Suguru ? ajouta-t-il. Le timbre inhabituel de sa voix surprit Imae, et plus encore lorsque la main de l'imposteur sauta à son cou, comme si le véritable Suguru tentait d'étrangler par le biais de son propre corps cet esprit qui l'habitait. Le faux Suguru éclata alors de rire :

- Ha ha ha ! Alors ça, c'est bien la première fois !

- Bon, c'est pour aujourd'hui ou pour demain ? La chambre est miteuse et la vue franchement pas terrible ! lança Satoru en levant les yeux au ciel. Le coeur d'Imae battait de plus en plus vite. Elle ne voulait pas le quitter. Pas maintenant, c'était trop tôt.

- J'aurais bien aimé t'observer un peu plus longtemps, mais on ne sait jamais ! lança le faux Suguru en souriant. Il ajouta : Lisière du Supplice, fermeture.

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Dont't kill me my dear, c'était encore trop long donc j'ai coupé en trois-