Chapitre LXXXVI

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Après cette journée, j'allai me coucher, toujours sans nouvelle de la fille que j'aime. En revanche, je ne pensais pas que le lendemain je serai à ses côtés et qu'elle serait en pleures dans mes bras.

*Point de vue Laura*

Aujourd'hui fut un jour comme les autres, un de plus. Toujours la même routine: se lever sans avoir le moral, étudier sans trop de conviction pour finir par passer la journée à l'hôpital. Voilà à quoi se résume ma vie depuis quelques temps, bien trop longtemps. Je prie chaque soir mais chaque jour qui passe me fait douter un peu plus. Va-t-elle se réveiller ? Va-t-elle mourir ? J'ai tellement peur, si vous saviez. Je donnerais n'importe quoi pour avoir la chance de la serrer à nouveau dans mes bras, qu'elle soit consciente et qu'on s'amuse comme autrefois. Mais la question est, est-ce possible? Je n'ai pas l'impression d'être trop exigeante pourtant, je la veux juste elle...

Et c'est avec les mêmes pensées que j'allai me coucher, ignorant une fois de plus les messages d'Hayes. C'est devenu une habitude, je m'en veux tellement que je me dis que je ferais mieux de ne plus lui répondre. Il me manque, oui. Est-ce réciproque ? À en lire ses messages, c'est le cas. Pourquoi j'agis comme s'il avait fait quelque chose de mal alors? Je ne sais pas. Ah si, peut-être qu'après tout il est l'une des personnes qui compte autant pour moi que Jade. Et que je finis toujours par faire mal à ceux que j'aime, Jade en est la preuve.

00:47, dimanche 01 mars 2015.

Mon téléphone sonne depuis plusieurs minutes, je ne fais que raccrocher, complètement endormie. Après une énième sonnerie, je décide de décrocher, énervée.

Je n'ai même pas le temps de dire quelque chose que quelqu'un, une voix de garçon plus précisément me dit de venir. Puis il raccroche. Ayant enfin percutée qu'il s'agissait du frère de Jade, je me lève et enfile un gilet et mes ugg avant de partir réveiller ma mère en courant.

J'ouvris petit à petit les yeux, bien difficilement d'ailleurs. La lumière du jour me piquait les yeux et j'avais un affreux mal de tête. Je ne comprenais pas trop ce qu'il m'arrivait et ce que je faisais jusqu'à ce que je tourne la tête et découvre quelques dizaines de fils branchés à moi. C'est quoi ce bordel?!

2h du matin, je suis toujours assise sur ce putain de fauteuil dans cette putain de salle d'attente. Mes nerfs sont près à lâcher et je jure que le premier qui m'adressera la parole se retrouvera à son tour entre quatre murs.

Et pour couronner le tout, mon père est en voyage d'affaire. Ma mère, elle, est repartie parce qu'elle était du matin. Je suis donc pratiquement seule, à attendre qu'un médecin ne daigne ramener son cul pour me donner des indications.

-Mademoiselle fit un médecin, me réveillant.

Je me mets directement sur mes deux pieds et hoche la tête.

-Retournez chez vous je vous prie, vous pourrez revenir à 08h demain matin dit-il avant de tourner les talons, ne me laissant pas le temps de répliquer. Je veux protester mais je vois une infirmière baisser les yeux, comme si elle avait pitié. Je prends alors le premier taxi et retourne chez moi, plus énervée que jamais. Je ne sais pas ce que j'ai fait pour mériter ce qui m'arrive en ce moment. J'en ai assez et je jure que demain s'ils ne me laissent pas la voir, je casse tout.

8h, mon réveille -programmé la veille- sonne. Ni une ni deux, je me lève et file sous la douche. Je n'ai jamais -je dis bien jamais, été aussi rapide. Je n'ai pratiquement pas fermé l'œil de la nuit et je ressemble à un zombie. C'est pourquoi que je m'oblige à prendre un petit déjeuner et d'appliquer un peu de maquillage, pour faire genre.

-Mademoiselle Sullivan? Votre amie est en salle de réveil, vous pouvez aller la voir me dit Fanny la stagiaire, un peu gourde mais gentille et pour une fois, je a remercie en lui souriant.

9h10, me voici enfin devant la chambre 1601. Malgré le fait que l'orientation et moi faisons trois, je connais le chemin par cœur. On se demande pourquoi hm.

Je ne sais pas pourquoi je suis stressée en entrant dans la chambre mais je le suis.

J'ouvre peu à peu la porte et je la vois enfin, les yeux grands ouverts, mon dieu qu'est-ce qu'elle m'avait manquée cette fille.

*Point de vue Jade*

Je ne suis pas morte. J'ai survécu et sincèrement, j'en suis heureuse. Voir tout l'amour que ma famille m'a apportée depuis mon réveil me touche au plus haut point. Et puis elle est arrivée, un peu gênée mais contente. Elle m'a serrée dans ses bras, m'étouffant presque. Elle s'est excusée et je lui ai dit d'arrêter. Je veux tout oublier, repartir sur de bonnes bases. On a tous le droit à une seconde chance non? Elle et moi nous ne sommes pas faites pour se faire la tête indéfiniment. Je lui ai parlé à cœur ouvert en lui avouant toute l'histoire, de l'accident au cahier. Elle m'a compris et je n'en attendais pas moins d'elle. Puis je l'ai à mon tour remercié, après tout je lui dois bien ça je crois. On s'est endormies et j'ai vu ma mère sourire pour la première fois depuis longtemps. J'étais contente, vraiment contente.

Je me suis réveillée avant Laura, vers 11h, ayant entendu la porte s'ouvrir. Elle dormait toujours paisiblement et j'aurais voulu que ce soir mon cas aussi.

Il était là, devant moi, en chair et en os.

∆Hiii, tout d'abord je tiens à m'excuser pour mon absence mais je n'avais pas du tout d'idée. Je sais que je dis toujours ça mais je vous promets que cette fois, c'est vrai. Je poste le prochain chapitre très très rapidement. Love ya x∆

Les nouvelles habitantes-Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant