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Salut Kei,

Comment avance le temps dans ta réalité ? Passe-t-il aussi lentement que dans la mienne ? Tu es de nouveau parti loin de moi et je me sens terriblement seul... tu me manques Kei, je déteste me retrouver seul dans ton lit glacial...
Je me demande ce que tu peux bien faire loin de moi, peut-être que lorsqu'on s'appelle il y a des choses que tu ne me dis pas pour ne pas m'inquiéter... Peut-être que toi aussi tu tiens une sorte de journal intime à travers des lettres. Ça serait amusant non ?
La maison est bien vide sans toi mon amour, ça me manque de ne plus te voir courir partout dans les couloirs pour chercher tes affaires, et de t'entendre crier à travers les étages pour appeler Mikey. Ça fait drôle, il n'y a presque plus personne au Bonten. Peut-être que tu ne t'en souviens plus, mais tu es parti avec Sanzu et Mikey. Les trois plus bruyants de la maison ne sont plus là... Izana, Ran, Yuzuha et Mitsuya sont également partis pour la semaine, et Kisaki et Hanma ne sont pas là non plus même s'ils sont nouveaux et qu'ils ne vivent pas encore là...
C'est étrange, j'ai l'impression d'être tout seul dans le bâtiment. Rindo est toujours là, mais quand on se croise on est tellement deprimé qu'on ne sait pas quoi faire. Avec du recul ça doit être assez comique. Senju a bien essayé de nous remotiver, mais c'était un échec. En même temps c'est facile pour elle, Kazutora est toujours là, même s'il passe sa journée à travailler... S'en est presque désolant à quel point Rindo et moi sommes vides lorsque vous n'êtes pas là. Je ne savais même pas que Rindo était capable d'être aussi... Deprimé.
Il s'est réveillé en plein milieu de la nuit pour aller réveiller Senju et lui demander si Sanzu l'aimait toujours, ensuite il est parti pleurer dans les bras de Kazutora parce qu'il pensait que Sanzu allait l'abandonner, et il a fini par partir s'affaler dans le canapé pour, je cite « attendre sa mort certaine ». Je tiens à dire qu'il a passé sa journée à tourner en rond dans le bâtiment, comme s'il cherchait Sanzu dans toutes les pièces possibles. Je ne l'avais jamais vu aussi peu productif, mais je ne juge pas hein ! J'ai fait exactement pareil, mais je croyais être le seul assez grave pour agir comme ça... Je crois que le pire c'est que Rindo a appelé Ran pour qu'il le réconforte, mais quand il s'est rendu compte que Ran était dans la même chambre que Yuzuha, il lui a raccroché au nez après avoir dit qu'il n'était qu'un mauvais grand frère. Je n'ai pas trop compris pourquoi mais bon...
Rindo est assez amusant tout compte fait, je me demande si je suis comme lui et que ça fait rire les autres quand je déprime parce que tu n'es pas là.
Conclusion : Sanzu et toi ne devaient plus partir aussi longtemps loin de nous.

Me revoilà tout compte fait, ma lettre n'est pas terminée. Il est une heure du matin, Rindo et moi avons passés la soirée dans la chambre de Kazutora. On ne faisait rien de particulier, il nous a raconté sa journée de travail et nous a dit qu'il avait peut-être trouver un travail dans l'asile psychiatrique de la ville. Ça m'a un peu surpris, je trouve ça dur comme métier, mais il a dit qu'il voulait pouvoir travailler sur des cas de psychiatrie graves, et aussi que ça pourrait être utile pour le Bonten, étant donné qu'on est « un peu dérangés ». En soit si c'est ce qu'il veut faire, ça ne me dérange pas, j'espère juste qu'il va tenir le coup.
Entre temps Senju est arrivée et a essayé de passer la soirée avec nous, mais Rindo l'a viré en lui disant qu'elle lui rappelait trop Sanzu et que ça lui faisait mal au cœur, mais Senju l'a ignoré et a élu domicile dans notre chambre. Pardon, celle de Kazutora.
Mais plus la nuit avançait, et plus nous commencions à somnoler. Senju en a profité pour se rapprocher de Kazutora, elle s'est assise sur ses jambes et les deux ont commencés à parler. Mais tu sais quoi ? Alors qu'ils allaient s'embrasser, Rindo a fait exprès de soudain crié à Senju de s'écarter et de s'en aller parce que, je cite « Si nous on a pas le droit à nos amoureux toi non plus ! Donc Kazu il vient avec nous et toi tu vas dans ta chambre ».

Il faut vraiment que vous reveniez, nous sommes vraiment en manque là...

Derrière mon masqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant