Chapitre 21.

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Point de vue : Yuri.
Date : 9 Janvier.

Plus d'une semaine était passé depuis que j'avais parlé à Shen de mon idée. Bien qu'il soit accepté de me soutenir dans tout ça, je savais très bien que ce n'était pas facile pour lui. Il ne pensait pas un jour devoir soutenir son petit ami dans un plan pour tuer son ex. Moi non plus ça ne me plaisait pas de faire ça, mais malheureusement, c'était la seule solution. Lui demander gentiment de me foutre la paix . Ça n'a pas marché. L'ignorer . Il me suit partout. Parler calmement avec lui en espérant qu'il comprenne . J'ai fini étranglé dans des toilettes. Alors, à moins qu'il soit soudain tombé fous amoureux de quelqu'un d'autre ou, a moins qu'il est eut une prise de conscience soudaine, c'était le seul moyen d'être enfin en paix. Je ne peux pas nier que ce ne soit pas la première fois que j'y pense mais, c'était la première fois que je passais vraiment à l'action avec l'aide de Ryu. D'ailleurs, en parlant de lui, il doit m'envoyer l'emploi du temps de Zensath de cette semaine. Si j'ai le planning que je veux, je passerais à l'action cette semaine. Un soir de préférence, bien que je sais que les soirs, c'est là où il est généralement le plus occupé.
En même temps de penser à tout ça, je sentais mon téléphone vibrer dans le lit. Shen était déjà parti au travail alors j'en avais profité pour me reglisser sous la couette, avec les volets ouverts sur un beau ciel nuageux gris foncé, il allait clairement pleuvoir aujourd'hui vu le temps, ainsi que la télé allumée et un bon cappuccino dans les mains.
Je posais la tasse sur la table de chevet, et déverrouillais mon téléphone en voyant que c'était un message de Ryu.

Je prenais un papier et notais rapidement les jours qui me semblaient bons puis, les griffonnaient en voyant que ce n'était pas bon

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Je prenais un papier et notais rapidement les jours qui me semblaient bons puis, les griffonnaient en voyant que ce n'était pas bon.
Il me fallait au moins une journée pour préparer tout ce que je voulais, et au moins un peu de temps avec Shen pour pas que ma résolution de tuer Zensath se barre avec la peur que ce soit moi qui me retrouve entre quatre planches.
Il est vrai que j'avais dit à Shen que Zensath ne me ferait plus de mal mais depuis la dernière fois, quand il m'avait étranglé dans les toilettes, je dois dire que je n'en étais plus vraiment sûr... Même si ce soir-là il ne semblait pas vraiment dans son état normal....
Je soupirais et entourais la date de jeudi dans mon calendrier.
Jeudi.
Il était occupé toute la matinée mais pas la nuit, et le vendredi, il n'était occupé que la nuit et non la matinée, c'était parfait. J'aurais préféré faire ça demain, c'est-à-dire mardi, mais c'est vrai que ça aurait tout de même été serré...
Je restais quelques instants les yeux plongés dans mes feuilles, puis, j'envoyais à Ryu "Jeudi", il comprendra tout seul et fera ce qu'il a à faire de son côté.
Depuis la fois où je l'avais vu, nous ne nous étions pas revu mais il m'avait avoué en avoir parlé à son petit ami, juste au cas où, pour une raison ou pour une autre, Yuso se trouve au mauvais endroit au mauvais moment. Et après ça, eh bien, nous ne nous ne contactions que pour les informations essentielles. Il m'avait renvoyé les codes d'accès des appartements de Zensath, qui, depuis le temps où nous étions ensemble, n'avaient pas changé, c'était toujours notre date de mise en couple, ainsi que, les différents endroits par lesquels je pourrais entrer. Mais ça, je n'en avais pas besoin puisque j'allais passer par la porte principale. J'allais lui faire croire que je voulais parler avec lui de ce qui s'était passé ce soir-là aux toilettes, et après et bien, selon la situation, j'aviserais.
Je voulais que ce soit rapide et sans trop de douleur. Même si c'était un des plus gros bâtards que la terre n'est jamais portée, il ne méritait pas de mourir dans la douleur et lentement. Et puis, même pour moi, je trouvais déjà la motivation pour le tuer, mais pas celle pour le regarder souffrir. J'allais le tuer et rester à ses côtés jusqu'à son dernier souffle, c'était la moindre des choses que je pourrais faire pour lui après tout.

Le prostitué d'en face. Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant