Chapitre 20 partie 2

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Point de vue : Shen
Date : 1er janvier.

Je me réveillais le lendemain, clairement par le matin à sept heures, mais ce qui été sur c'était que je me réveillais avec un mal de crâne de tous les diables. J'avais l'impression que tous les démons de l'enfer étaient venu taper leurs meilleurs boom's dans mon crâne.
Je prenais ma tête dans mes mains et me frottant doucement le visage dedans. Qu'est-ce que j'avais bien pus foutre pour boire autant ? Ça faisait longtemps que je ne mettais pas laisser aller comme ça. Cela dit, même en ayant bu comme un trou, je me souvenais de l'entièreté de la soirée d'hier, du mauvais, comme des bons moments. Il allait d'ailleurs falloir que je parle avec Yuri... En parlant de Yuri, il est où ?
Je me tournais net vers la place dans mon lit qui était sensé occupée. Vide.
Je sautais à la hâte de mon lit en attrapant mes vêtements qui traînaient par terre en les remettant à la hâte. Sortais de ma chambre et cavalais au salon comme si le diable essayait de m'attraper.
- Yuri ?! Dis-je en tournant dans le salon.
Je vis toute ma famille tourner la tête vers moi et me regarder comme si j'étais fou. Maman était à table avec papa ainsi qu'avec Iwane, en train de prendre ce qui semblait être un petit déjeuner, alors que Yuri, le leur servait. Je restais planté là quelques secondes à les regarder sans trop comprendre.
Qu'est-ce que ?
- Coucou mon lapin ! Mon Dieu ton chéri est un véritable cordon bleu ! Il nous a fait le petit déjeuner à tous, il ne manquait plus que toi, tu te joins à nous .
Je regardais maman puis tournais la tête vers Yuri, avant de m'approcher et de le serrer fort contre moi. Mon mien.
Je le sentais ricané légèrement avant de caresser doucement mon dos et de relever ma tête pour m'embrasser tendrement. Je prolongeais doucement puis, le suivais à table. Comme déconnecté un peu de la réalité. Quand s'était-il aussi bien intégré dans la famille pour que maman le laisse toucher à la cuisine ? Même papa n'y a pas le droit sous risque de se prendre une spatule volante.
Je regardais Yuri et maman s'installer et discuter tranquillement entre eux, papa et moi échangeaient un regard avant de tourner à nouveau nos têtes vers eux deux qui semblaient en pleine réunion. Je sentais un réel poids s'enlever de mes épaules alors que je les regardais discuter et rigoler en déjeunant. jamais je n'aurais cru que maman acceptera aussi vite l'idée d'en jamais, du moins pour le moment, avoir de petits enfants.

Le reste de la journée se passa dans le plus grand des calmes bien que je remarquais que mon petit frère était distant avec moi, alors, pendant que Yuri m'attendait dans la voiture à l'heure du départ, j'allais voir Iwane pour parler avec lui.
- Qu'est-ce que tu veux ? Me dit-il en me crachant presque toute sa haine au visage.
- Je voulais qu'on parle, même si je sais que nous n'avons jamais vraiment été en très bon terme, tu reste mon petit frère et j'aimerais bien savoir pourquoi tu es aussi distant et aussi haineux d'un coup. Je ne t'ai jamais vu comme ça.
Il fronçait les sourcils et j'étais un coup d'œil derrière lui, puis, un coup d'œil à la voiture derrière moi.
- Faut dire que je ne pensais pas que tu étais un suce bite.
J'eus presque un hoquet de surprise lorsqu'il me crachait sa phrase, ses yeux planté dans les miens.
- Attends, c'est le fait que je sois avec un homme qui te dérange ?
- Ça me dérange pas, ça me dégoûte ! C'est répugnant comment tu peux faire ça ?! Tu as toujours été avec des femmes et là d'un coup tu ramène un suce bite ! Comme quoi c'est bel et bien contagieux leurs merdes !
Je restais planté là à le regarder cracher sa merde. Jamais je n'aurais pensé qu'il puisse être homophobe. C'est vrai que jusque-là j'ai eu de la chance que tout le monde accepte aussi bien que je sois avec un homme, mais, dans la famille, je m'attendais plutôt à ce que ce soit papa qui soit homophobe. Pas Iwane.
Je soupirais légèrement.
- Je ne te pensais pas comme ça Iwane...
- Mon non plus Shen.
On restait tous les deux à se fixer quelques secondes, comme si chacun de nous deux attendait de voir qui allait dire le mot de trop qui allait mener aux mains. Alors que je le voyais ouvrir la bouche, je tournais les talons et rejoignais la voiture côté conducteur.
Même si je n'étais pas en bon terme avec lui, et même s'il était homophobe, je ne voulais pas avoir à faire du mal à mon petit frère.
Je fermais la portière, m'attachais et me mis à conduire ensuite en direction de la maison. Yuri ne dit rien de tout le trajet mais se contentais de me sourire et de me tenir la main lorsqu'il le pouvait, il avait tout entendu de ma dispute avec mon frère, et c'était son moyen de me dire qu'il était avec moi.

Nous arrivions à l'appartement sur les coups de 20 heures. Le trajet m'avait semblé tellement long et je me sentais toujours très tendu par la conversation que j'ai eue avec mon frère. Mais il y avait plus important. Je regardais Yuri poser ses affaires à la maison avant de s'étirer.
- Yuri ...
Il tournait la tête vers moi et s'installer sur le canapé. Il savait de quoi j'allais lui parler.
J'avalais doucement ma salive et allais à mon tour m'asseoir sur le canapé à côté de lui. Je n'aurais jamais pensé avoir ce genre de conversation un jour.
- Par rapport à ce que tu m'as dit hier soir...
- Je ne changerais pas d'avis Shen...
- Mais est-ce que tu as vraiment vu toutes les possibilités...? Tu n'as peut-être pas besoin d'aller jusque-là...
Je le regardais jouer avec ses doigts un peu.
- Je connais Zensath, et je pense que tu as aussi vu quel genre de personne il était... Il ne nous lâchera pas sauf si je retourne avec lui...
Je serrais ses mains dans les miennes en me mordant les lèvres. Encore une fois j'étais inutile.
- Ce n'est pas la méthode que je préfère, mais c'est la seule que je voie...
On restait silencieux une dizaine de minutes, à se regarder dans les yeux. Je cherchais dans ses yeux la phrase que je pourrais dire qui le ferait renoncer mais son regard était sûr et déterminé.
- Qu'est-ce que je peux faire...? Je te suis tellement inutile dans tout ça...
- Tu n'es pas du tout inutiles, tu es mon petit ami, l'homme que j'aime et j'ai simplement besoin de ta confiance et de ton soutien. Je veux savoir que, quand je rentrerais, tu serais là pour me serrer très fort dans tes bras et me dire que c'est fini, et que nous pourrons enfin être tranquilles tous les deux...
- Est-ce vraiment la seule chose que je puisse faire...?
Il hochait doucement la tête te m'expliquait que si pour une x raison ça tournait mal, moins j'en saurais, mieux ce serait pour moi.
Je soupirais et l'enlaçais très fort contre moi en lui faisant promettre qu'après ça, nous serons heureux tous les deux et qu'il avait intérêt bien sûr à revenir en vie, ce qu'il me promit.
Je le serrais un peu plus fort en enfouissant mon nez dans son coup. Comme je l'ai dit, je ne m'étais jamais dit qu'un jour j'aurais ce genre de conversation avec la personne que j'aimais....

Le prostitué d'en face. Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant