12 | Yeux dans les yeux

582 19 11
                                    






Summer



- Bouge toi, putain ! hurla le Diable aux yeux verts émeraudes.

Il me tira avec facilité de mon lit. Mes pieds touchèrent enfin le sol alors il me lâcha.

Caden quitta ma chambre en criant à plusieurs reprises que je devais « bouger mon cul » c'est ce que je fis, je courrais presque.

Son inquiétude me faisait peur.

Ne me rassurait pas.

On descendit les marches en marbres pour aller au rez-de-chaussée.

Sans m'en rendre compte nous arrivâmes devant la porte du garage, qu'il ouvrit précipitamment.

Caden me balança des chaussures beaucoup trop grande pour mes pieds.

J'obéissais.

J'avais peur de parler. Il était clair qu'il n'était pas d'humeur à me raconter calmement ce qu'il se passait.

Alors j'enfilais les chaussures noirs Nike dans le silence tandis que mon cœur était bruyant. Si bruyant que Caden pourrait l'entendre.

Il s'agitait dans tous les sens allant de droit à gauche, ouvrant les placards de la seule armoire qu'il possédait dans le garage. Il en sortit deux casques de moto.

Il ne prit même pas la peine de fermer les portes et se dirigea vers moi en me tendant une des protections.

Je l'enfila une fois les chaussures mises.

Il avait déjà mis le sien lorsque je relevais la tête vers lui. Le moteur d'une BMW S1000RR noir gronda si fort que je retenus mon souffle.

C'était impressionnant.

- Monte, m'ordonna froidement le Diable tandis qu'il enjamba le monstre qui lui servait de moyen de transport.

Son corps s'avança vers l'avant pour me laisser de la place. Le coeur au bord des lèvres, mon âme prête à quitter mon système, je chevaucha la moto.

Mon corps était paralysé.

La proximité avec un homme me dérangeait depuis toujours.

Mais surtout lorsqu'il s'agissait de Caden, cet homme était un monstre, il tuait sans aucuns remords des humains.

Peut-être même qu'il y prenait du plaisir.

La grande porte du garage s'ouvrît, nous allions bientôt rouler.

- Dans 3 secondes on se casse Hawk', je vais probablement vomir une fois que tu auras enlevé tes mains de moi mais si tu ne veux pas mourir bêtement je te conseille de le faire, m'avertit-il la voix étouffée par le casque.

Alors que mon corps tressautait dû au froid et à la peur, mes bras s'enroulèrent autour de son buste et je pouvais sentir chaque arrête de ses abdos sous son t-shirt.

Mon torse collait contre son dos, on prit la route.

J'étais vêtue d'un débardeur et d'un pantalon de pyjama à carreaux rouge et noir alors évidemment quand l'air frappait ma peau j'avais froid.

coeur noirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant