Lettre à Eva, Berlin 56

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Eva Schöllack, je vous aime.

Je vous aime d'amour. D'un amour tendre. Éternel. Il m'est difficile de décrire ce que je ressens pour vous, tant cette situation est etrange -du moins peu banale- à vivre. C'est une sensation étrange, que d'aimer une personne qui n'existe pas. Et pourtant, c'est le cas.
Je vous ai rencontré un soir d'Avril, et le coup de foudre fut immédiat. Ébloui par votre beauté, frappé par votre esprit, je ne pu empêcher mes sentiments pour vous de s'affoler. L'image de votre chevelure, se terminant par de petites boucles qui caressent la peau douce et tendre de votre cou, me reste gravée en mémoire. Impossible de l'effacer. Aucune envie de l'effacer. Votre voix, qui s'avère être tout aussi douce que votre peau, est un son que je ne peux oublier. Et là encore, oublier n'est pas une chose que je désire.
Savoir que vous n'existez pas, et n'existerait vraisemblablement jamais - de plus nous sommes tous deux d'une époque différente- m'est insupportable. Mais il y a malgré tout un petit avantage à cela... Vous êtes éternelle, car vous vivrez à jamais au travers de mes sentiments, et mon amour pour vous ne s'évaporera jamais. Mon amour pour vous est indéfectible

Éternellement votre,

Un admirateur

Lettre à une femme, Berlin 56Où les histoires vivent. Découvrez maintenant