Qamar

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Je n'ai jamais été aimé.

Je n'ai jamais connue mon.. Mes pères.

Je n'ai jamais vu sourire ma mère.

Je suis née un soir de pleine lune: Qamar.

J'ai été favorisée dans la famille, physiquement je veux dire; je suis blanche de peau avec des cheveux très longs châtains qui virent au blond, j'ai les yeux verts ce qui m'est très avantageux lorsque je veux partir de l'autre côté: Israël.

J'ai appris plusieurs langues: le français, l'anglais, l'hébreu et l'allemand. Ça à été très dur de tout travailler mais je m'y suis obligée, si je veux vivre il faut que je comprenne nos ennemis, tout le monde. Ainsi lorsque je vais à Tel Aviv je comprends ce qu'ils disent sur moi, comme les touristes français et autres. J'adore allez à Tel Aviv, là où nous habitons tout n'est que ruines et décombres. Le nom de notre ville à beaucoup changé tellement que maintenant, les personnes arrêtent de lui donner un nom et disent juste "près de la frontière". J'habite avec toute ma famille dans un reste d'immeuble en ruine, plusieurs immeubles ont été  attaqués et bombardés mais celui-là à le moins de dommages ainsi que plusieurs autres dans les 50 mètres. Tous les commerces ont fermé donc on se nourrit comme on peut.

Mohamed mon "beau-frère" est allez dans la ville voisine d'où il nous ramène des provisions.

Zouhir lui part se battre, il manie déjà les armes. Je me prépare, je mets une longue robe noire, ainsi qu'un long tissu bordeaux qui me couvre entièrement, je prends un petit pistolet que j'ai pris il y'a longtemps à Zouhir, on ne sait jamais. Ma mère est dans la pièce que l'on pourrait qualifier de cuisine, cigarette à la main, elle ne me voit pas ou plutôt ne veux pas me regarder, Aziza est avec elle, avant qu'elle ne rejoigne son mari elle prépare toujours quelque chose à manger pour ma mère, notre mère. Je prends de l'argent et pars sous le soleil brûlant, il est 13:09.

Je sors de l'immeuble et constate comme chaque jour les rues désertes, des traces de sang des mutineries de la veille... Je me mets à l'ombre, Zouhir m'a expliquer qu'ainsi je serai "cachée" des soldats ennemis.

Plus de vingts minutes et enfin je m'aperçois que les frontières ne sont plus très loin. Je garde un œil ouvert, personne, bizarre...

Je continues de marcher et là j'entends:

-STOP!! HEY YOU STOP WALKIN' NOW!!

Je me retourne et là je vois deux hommes, armes à la mains, ce sont des soldats israélien

Je baisse ma tête, signe de soumission, c'est ce qu'ils veulent, je le sais.

-What are you doing here?
-I'm going home.

-Where do you live?
-Tel Aviv.

-Do you have some papers?
-No.

-You're not Palestinian?
-Me? No way.

-OK.... Don't stay here and go to your home.
-Ok.

Ils me scrutent du regard, je tourne des talons, mon cœur bat la chamade, j'avais peur qu'ils me fouillent. Heureusement mon mensonge est passé, je traverse la frontière et tout de suite, l'air me parait plus respirable. Je prends le bus qui est arrêté quelques mètres plus loin de moi. Le chauffeur me dévisage, est-ce mon accoutrement qui le choque ou mon physique dont je me plaindrait pas? Je sors mon portable et mes écouteurs et lance tout de suite la playlist quelques secondes après la voix de Noura se fait entendre ainsi que le luth.

Un Amour Impossible?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant