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100 KILOMETRES AU LARGE DES COTES DU JAPON
PORTE CONTAINER L'APHRODITE battant pavillon Soudanais

Le porte containers l'APHRODITE tranche les eaux de la mer du Japon. 

A son bord des centaines de containers. 
Le capitaine ne sait pas forcément ce que transporte son bateau.
Il sait seulement ce qu'il y a au fond des cales.
Ses marins se sont déjà servi de la marchandise à plusieurs reprises.

Il a fermé les yeux sur les viols qui ont lieu dans les cales. 
Il a pu dénombré une vingtaine de femmes entre 15 et 30 ans. 
Elles n'ont que la peau sur les os. Et leurs vêtements ne sont que des haillons. 
Le pire c'est quand il a vu qu'il y avait aussi des fillettes, accrochées à leurs mères. Et en les voyant il a tout de suite penser à ses propres filles.

Il a demandé aux marins de laisser les enfants tranquille et de les séparer des femmes adultes.
Il leur a donné à manger pour se donner bonne conscience.
Mais il sait très bien le sort qui les attend une fois à terre. 
Elles seront emmené en Thaïlande dans des bordels sordides pour finir rongées par des maladies vénériennes ou mourir sous les coups de clients violents. 

Mais il ferme les yeux sur ce trafic. 
Jusqu'à maintenant il a toujours était grassement payé par cette entreprise coréenne.
Comment c'est déjà ? Ah oui Lee Art & Antiquités.

Il est payé en liquide.
Ne connait pas son employeur coréen. Il sait seulement que c'est un homme qui a une grande influence et c'est tout. 

Il ne reste que quelques jours en mer avant de décharger les containers de marchandises.
Puis direction la Thaïlande pour y livrer la marchandise humaine. 

Il est en train de se goinfrer de poisson grillé quand le marin chargé de la radio vient le trouver.

"- Un bateau est en approche capitaine".
"- Un bateau ? Quel genre de bateau ?" demande t-il en essuyant sa bouche aves une vieille serviette en papier.
"- Un bateau des douaniers" 

Le capitaine jette la serviette dans son assiette à moitié mangé et se met à jurer.
Il ne manquait plus que ça. 
Pourvu que ce ne soit qu'un contrôle de papiers. 
Ca arrive de temps en temps et jusqu'à maintenant il n'y a jamais eu de problème. 

C'est vrai que le bateau est en triste état mais l'armateur doit le remettre à quai prochainement pour le réparer et le retaper. L'APHRODITE a fait son temps, mais elle peut encore flotter et donc naviguer. 

Il monte sur le pont du navire et à la jumelle voit le bateau annoncé arriver rapidement, droit sur l'APHRODITE.
Il peut dénombrer une quinzaine de personnes à son bord. 
Il trouve que ça fait beaucoup pour un simple contrôle mais depuis quelques temps les actes de piraterie se multiplient en haute mer. 

Quand le bateau accoste le porte container, le capitaine sort une flasque d'alcool de sa poche, en avale une grosse gorgée et vérifie sa tenue. 
Il n'est pas loin de la retraite mais il a encore la prestance de l'uniforme. 
Sa peau est brûlée par le soleil et l'eau de mer mais sa femme lui dit que c'est encore un bel homme qui a fier allure. 

Le responsable des douaniers est accueilli par le capitaine. Ils se connaissent de longue date.
Le capitaine est confiant, ce ne sera qu'une simple formalité. 

Ils partent donc en direction de la cabine du capitaine pour la paperasserie et les visas à vérifier.
Il faut aussi vérifier les contenus transportés. 

Le douanier sait ce qu'il cherche : des antiquités volées et des femmes kidnappées. 

Pendant ce temps, les autres douaniers montent à bord et se dirigent vers les containers inscrits "Lee Art & Antiquités". 

"Chez Leo" ou Une Histoire D''amour ImprobableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant