Résumé: Severus, Sirius et les Maraudeurs retournent à Poudlard pour leurs septièmes années. Le Serpentard n'a pas changé, il est toujours aussi cinique, froid et amer. Pourtant... qu'est-ce que ces blessures que Sirius remarquent? Pourquoi ce comportement étrange, auquel il n'avait jamais porté attention? Et surtout, pourquoi est-il le seul que l'état de Snape semble inquieter?
I need some help
Prologue
...Des cheveux trop longs, ternes et désagréable au toucher, qui lui chatouillaient le dos... la carpette, vieille et rapée, qui lui frottait douloureusement les genoux,... le souffle rauque et précipité au-dessus de lui qui lui donnait des frissons... la douleur abominable qui lui montait jusque dans la colonne vertébrale... le liquide chaud, visqueux, rouge qui lui coulait le long des cuisses... mal... mal... mal...
La douleur s'accentua une dernière fois, bien plus que les précédentes, et il dut se mordre les lèvres avec beaucoup de force pour ne pas crier. Le sang se mit à couler sur ses lèvres en plus de ses jambes. Il ferma les yeux avec un sentiment de nausée inconfortable quand l'homme se retira lentement en prenant appui sur ses côtes. Même sans se retourner, le jeune homme imaginait parfaitement le sourire cruel et satisfait qui s'étalait sur les lèvres de son père.
-Fils de pute, grogna sa voix, lui arrachant un frisson. Avoues que tu aimes ça, hein?
Il ne répondit pas, conscient qu'ouvrir la bouche le ferait sans doute vomir par terre. Il fut surpris par le coup, vif et inattendu, qui lui frappa le dos. Il s'effondra sur le sol, ne songeant même pas à se relever.
-Réponds, sale môme! T'aimes ça, hein? Hein?!
Le cri fut accompagné d'un violent coup de pied dans le dos de l'adolescent. Celui-ci poussa un gémissement de douleur. Son père continua de vociférer un moment, ponctuant chaque phrase d'un nouveau coup de pied ou de genou. Après une dizaine de minute, il conclut que son fils était incapable de parler, faute de quoi il aurait depuis longtemps céder. Il cracha sur le corps nu recroquevillé par terre puis quitta la pièce, retournant sans doute dans sa chambre avec sa femme. Celle-ci ne dormait pas, bien sur, mais elle ferait semblant de n'avoir rien entendu, de ne pas savoir ce qui venait de se passer. Elle avait de l'instinct de survie.
Le jeune homme resta étendu par terre un moment, tremblant de tous ses membres. Il attendit que sa nausée soit a peu près passée pour se relever lentement. Il se glissa jusqu'à la fenêtre de sa chambre, qu'il ouvrit délicatement. Il respira l'air nocturne. Un mélange d'essence, de friture et de fumée, provenant des divers bars et restaurant qui bordaient la rue. L'air était glacé, mais il appréciait le courant d'air froid sur sa peau. Severus, car c'est ainsi que s'appelait le jeune homme, ferma les yeux un instant, appréciant la musique de la cité. Les cris et les rires qui sortaient des boites de nuit, les vrombissement des moteur des motos et des voitures qui roulaient dans les rues, la musique qui retentissait de partout...
Avec un soupir, il ferma la fenêtre et se dirigea vers une armoire, rangée dans le fond de sa chambre. Il en ouvrit la porte, révélant un grand miroir. Avec un dégout non dissimulé, il observa un instant son reflet. Hideux était le mot qui lui venait le plus facilement. Sa peau pâle était en plusieurs endroits marquée de blessures qui passaient par toutes les couleurs possibles; quelques cicatrices étaient rendue presque mauve par le froid. Des hématomes, allant de jaunes à violet en passant par le bleu, le rouge et le vert, s'étendaient sur son torse. Quelques brûlures également, causée par les cigarettes que fumait son père de temps à autres. Il en avait même une dans le cou. Et il était si maigre...
Avec un grand soupir, il referma la porte du placard et, sans se soucier réellement d'être toujours nu, s'assit sur une chaise de bureau dont le dossier, arraché, gisait un peu plus loin par terre. Il ne se préoccupa pas de tacher le tissu qui recouvrait le siège de sang. Quelle différence?
Il ramassa sur son bureau une enveloppe avec un cachet de cire. Un hibou serait venu le porter dans la journée. Il déchira l'enveloppe et en sortit un morceau de parchemin sur lequel était tracés des mots à l'encre vert émeraude. Il lui fallut un certain temps pour parvenir à lire les mots tracés finement, encore un peu plus pour en saisir le sens.
Cher monsieur Snape, commençait-elle.
Nous espèrons que vous passez d'agréables vacances d'été –à cela il étouffa un rire amer- et avons hâte de vous revoir à Poudlard pour votre septième année. Comme d'habitude, la rentrée aura lieu le 1er septembre, et vous être prié de vous présenter sur le quai 9 ¾ à 11 heures pour monter dans le Poudlard Express qui vous ramèneras à l'école.
Ci-joint la liste de fourniture qui vous sera nécessaire.
Je vous prie d'agréer monsieur Snape l'expression de mes sentiments distingués.
Minerva McGonagall, directrice adjointe.
Maugréant contre les professeurs idiots qui se croyaient obligés d'utiliser de grandes phrases grandiloquentes, il sortit de l'enveloppe la liste de fournitures dont il aurait besoin. La parcourant rapidement du regard, il poussa un soupir agacé. Il se rendrait sur le chemin de traverse le lendemain.
Il se releva et si dirigea vers son lit, évitant de regarder les taches rouges et blanches qui s'étendaient sur le sol, et s'étendit sur le vieux matelas en lui arrachant quelques grincements douloureux. Il resta un long moment couché sur le dos, les yeux grands ouverts, à fixer le plafond. Il bloquait de son mieux les souvenirs de ce qu'il venait de se passer –de ce qui s'était passé presque toutes les nuits depuis le début de l'été. Il finit par s'endormir, et fut assailli par des cauchemars douloureux qui le hantèrent toutes la nuit.
Plus qu'une semaine avant le retour à Poudlard.

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I need some help
RomanceSeverus Snape, dix-sept ans, Serpentard. Aussi cynique, aussi amer, aussi fermé que Sirius l'a toujours connu. Et puis il avait vu ces cicatrices sur le dos de l'autre, et puis il avait visité ce sinistre quartier qu'était Spinner's End... Slash SSS...