Le casse du siècles

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Ily a fort longtemps, Prométhée vola le feu aux dieux. Les hommesavaient enfin de quoi se défendre face aux autres animaux, mais ilsn'étaient pas encore capables de vivre ensemble, ils restaientsolitaires. Cette tendance à s'isoler fit que malgré le feu, leshommes ne faisaient pas long feu (pardon c'était trop tentant),c'est alors qu'une équipe se mit en place pour voler une partie dela technique, la petite partie qui permet la vie en cité. Vous allezme dire mais comment c'est possible, puisque les humains n'arriventpas à former des groupes ? Et bien c'est grâce à moi, Ethiam,fille d'Hèrmes.

Mon père m'a offert le don de rassemblerles gens, à la base je devais m'en servir pour réunir les hommespour qu'ils créent des cités, sauf que dès que je m'éloigne dequelques kilomètres, leurs vielles habitudes solitaires reviennent.J'eus donc une idée qui aurait plu à mon père si je lui en avaitfait confidence...
Voler les olympiens ! Certes, ça avaitmal fini pour Prométhée, mais en tant que fille d'Hermès je suissûre de ne pas me faire prendre !


Pourêtre sûre de réussir mon coup, j'ai décidé de monter une petiteéquipe composée des meilleurs éléments que j'ai croisés.


J'aicommencé par fouiller les cavernes de fond en comble, mais je n'y airien trouvé de très impressionnant. Mais un jour en traversant uneclairière, je suis tombée nez à nez avec un homme tenant à lamain une pointe en métal à laquelle était accrochée une poignéerudimentaire, je m'apprêtais à l'aborder lorsqu'il c'est précipitévers moi et pointait déjà sa lame sur ma gorge.


« Je suis Ixion, et tu es dans ma clairière, alors si tu tiens à la vie, pars.

- J'ai autre chose à te proposer, je suis Ethiam, fille d'Hermès, et je te demande de rejoindre mon équipe. »

Il accepta, ravi de pouvoir tester sa lame dans des conditions glorieuses. Nous traversions une forêt, Ixion marchait derrière moi et je sentais son regard dans mon dos, quand je me suis retournée, il me regardait du coin de l'œil, un sourire narquois sur les lèvres. Je levais les yeux au ciel, décidément, le peuple de ma mère avait des comportements stupides parfois. Ixion aurait mérité une tarte mais j'avais mieux à faire. Comme rassembler une équipe par exemple, par ce qu'à deux ont ne risquait pas d'aller loin.

Alors que nous marchions, j'ai sans le vouloir écrasé une fleur, c'est alors qu'un satyre, un homme chèvre de petite taille est sorti d'un buisson en criant :

- « Non mais ça va pas !! »

Je fis un bond de trois mètres, Ixion à poussé un cri (pas très) viril en dégainant son épée. J'ai levé les mains en signe d'apaisement.

- « Nous venons en paix !

- Tu as piétiné cette pauvre fleur ! »

J'ai regardé le pissenlit que je venais d'écraser sans le faire exprès puis j'ai présenté mes plates excuses au satyre.

- « Ce n'est pas à moi qu'il faut le dire, mais à elle. »
Il a montré la fleur du doigt. Je l'ai fixé, le satyre semblait jeune, ses cheveux bruns bouclés tombaient sur ses épaules, son regard perçant soutenait le mien. J'ai fini par me pencher vers la fleur.

- « Je n'arrive pas à croire que je suis en train de dire ça mais... Pardon petite fleur, je ne recommencerais plus.

- Parfait ! »

Nous avons repris notre route, le satyre nous à suivi.

- « Tu viens avec nous ?

- Oui, je veux m'assurer que tu ne piétines plus de fleurs.

- Très bien ! Quel est ton nom ?

- Lénée. »

Et c'est ainsi que notre équipe s'agrandit avec un troisième membre. Quelques mètres plus loin, nous nous sommes arrêtés près d'une rivière pour boire et se rafraîchir un peu, en me mouillant le visage, j'ai pu admirer mon reflet, j'y ai vu le visage d'une jeune fille au yeux brun noisette et cheveux plus ou moins de même couleur coupé court, rien ne laissait voir mon côté divin. C'est alors que Lénée m'a tiré de ma rêverie en tombant à l'eau, Ixion y était probablement pour quelque chose vu qu'il riait comme une baleine juste à l'endroit où le satyre se tenait il y à deux minutes. J'ai soupiré, me demandant si j'avais fait le bon choix en intégrant ces deux là (surtout Ixion) à l'équipe.

Nous avons donc traversé la rivière (sans noyer personne), à peine arrivés sur l'autre rive une flèche s'est plantée devant mes pieds. Levant la tête pour voir de quoi il s'agissait, j'ai vu un homme perché sur une branche, il était brun avec une barbe de trois jours, les cheveux coiffés d'un chapeau vert avec une plume rouge, ses habits, verts également, il ne ressemblait à rien de ce que j'avais vu.

- « Halte là, je suis Robin des bois !

- C'est qui ?! »

À beuglé Ixion en sortant de l'eau. L'idiot de service qu'il était avait déjà sorti son arme, mais l'homme en vert, ce Robin, l'a interrompu.

- « Oh là bon prince, je suis venu me joindre à votre quête ! »

Lénée et Ixion ont tout deux tourné la tête vers moi. J'ai inspecté Robin des pied à la tête, il paraissait sincère et un archer nous serrait utile, mais j'avais une drôle d'impression en sa présence, comme si il n'avait rien à faire là. J'ai vite chassé cette idée stupide de mon esprit pour accepter la proposition et nous sommes tout trois repartis en quête d'un dernier membre pour l'équipe. Je m'étais limitée à cinq membres, comme les doigts de la main.

Ce cinquième membre se présenta une nuit, alors que je venait d'éteindre le feu et que tout le monde dormait à poings fermés sur le sol frais d'une forêt de chênes verts. Les buissons ont bougé, Lénée s'est redressé, Ixion a bondi sur ses pieds, Robin à levé la tête et crié :
- « Qui va là ? »

Quand à moi je me suis lentement mise debout, fouillant l'obscurité du regard. C'est alors qu'une étrange créature est sortie des buissons, une tête de chien à poil ras qui nous fixait de ses petits yeux sombres dans lesquels brillaient une lueur de folie destructrice, sa peau était marron gris, semblable à celle d'une otarie, il se tenait droit, avait deux bras et deux jambes, mais aussi une queue semblable à l'arrière train d'un phoque. Ah oui et détail important, il grognait « vengeance » d'une voix démente.

Robin avait déjà bandé son arc, le...truc, c'est approché de nous.

- « Vengeance ! Le dieux doivent payer, gre !

- Justement. Ai-je dit. Nous allons les voler. »

Il m'a regardée comme si j'étais Ouranos ressuscité et s'est écrié.

- « Quelle merveilleuse idée !! »

Il a ensuite éclaté de rire. Ixion m'a regardée comme si j'étais folle et Robin avec inquiétude, quand à Lénée, je ne sais pas, il était derrière Ixion. Je me suis tournée vers mes compagnons et leur ai chuchoté :

- « Si on se fait surprendre, ont dit que c'est lui qui à eu l'idée. »

Ixion à vigoureusement hoché la tête, Robin ne semblait pas super emballé par cette idée, sans doute un problème d'éthique ou de morale, et Lénée a semblé réfléchir avant d'opiner du chef. Je me suis alors retournée vers la créature.

- « Très bien ! Tu peut nous accompagner, je me présente, je suis Ethiam, fille d'Hermès et toi, qui est tu ?

- Un Telchine, oui je suis un Telchine, nous avons été bannis, méchant dieux, méchant ! Ouaf ! »

Et c'est ainsi qu'on s'est retrouvés avec un Telchine taré dans l'équipe. Au début de ce récit j'étais sûre de mes chances de réussite, en regardant mon équipe je dois avouer que j'en doutais fortement. Mon équipe se composait d'un crétin avec une épée, d'un satyre amoureux des fleurs, d'un type étrange avec un arc et d'un Telchine à côté de la plaque, en résumé, j'étais foutue. Oh joie ! Parce que si le moindre dieu nous surprenait en plein vol, être simplement tués serait un cadeau de leur part, car je ne suis pas sûre que carboniser le Telchine suffise à Zeus si nous étions pris en flagrant délit.

Nous nous mettons donc en route pour le mont Olympe, et je dois vous avouer que je n'avais toujours pas le moindre plan, à part celui de dénoncer le Telchine en espérant ne pas se faire envoyer dans le Tartare avec lui.

Tandis que nous nous enfoncions dans la forêt, celle-ci se fit plus épaisse, des lianes pendouillaient entre les branches et les buissons de ronces se faisaient plus nombreux. J'avais fait passé Ixion devant pour qu'il nous taille un chemin, mais dès que Ixion eut coupé les premières lianes, Lénée se mit à hurler et passa devant. Il a alors prit une flûte de Pan et s'est mit à en jouer, les lianes s'écartèrent alors de notre chemin. Ixion semblait déçu de ne plus rien avoir à découper. C'est alors que devant nous apparut une sorte de grotte tapissée d'or, Ixion s'y est précipité.

- « ça brille ! »
A-t-il dit.

C'est à ce moment là que je me rendit compte que la grotte avait des crocs ce qui la faisait fortement ressembler à une mâchoire de dragon. Avant que je n'aie eu le temps de crier à Ixion de sortir, la mâchoire s'était refermée. Une tête dorée a alors émergé du feuillage, fixant sur nous ces yeux rouges rubis. Le dragon de métal s'est pourtant détourné de nous, partant vers le sud en faisant une énorme percée dans la forêt. Le Telchine à hurlé :

- « À l'attaque ! »

Et s'est rué à la poursuite de la créature mécanique. Robin des bois dit de même en criant :

- « Tenez bon mes compagnons, je viens à votre secours ! »


Lénée fou de rage s'est lancé à leur poursuite, sans doute pour venger les arbres écrasés par le dragon. J'ai levé les yeux au ciel et me suis élancée derrière eux. Lénée et Robin s'étaient arrêté au milieu d'un groupe de dryades en pleurs, il s'en est fallu de peu que je ne leur rentre dedans. Je leur ai alors hurlé de repartir immédiatement, devant ma fureur ils n'ont pas bronché et se sont remis à courir.
Nous avons atteint la plage alors que le dragon, entendant quelque chose hurler derrière lui s'était retourné en ouvrant grand la gueule, le Telchine s'y est précipité. Lénée n'a pas tardé à le suivre en criant vengeance, il ne restait plus que Robin et moi. Celui-ci eu la brillante idée de tirer une flèche sur le dragon, qui cette fois s'est précipité vers nous. Je m'apprêtais à sauter sur sa tête mais cet imbécile en capuche verte s'est mis entre moi et l'automate ce qui nous valu d'être engloutis tout les deux. Une fois à l'intérieur de la bête nous avons retrouvé toute l'équipe en train de taper vigoureusement les parois métalliques. Après avoir frappé Robin en le traitant d'imbécile j'ai intimé aux autres de cesser ce boucan inutile. Nous avons alors remarqué que l'intérieur de la bête était aménagé comme un joli salon avec des canapés en velours rouge. Contraints et forcés nous avons patienté jusqu'à ce que le dragon nous recrache galamment par l'arrière. J'eus alors le souffle coupé, nous étions dans une bulle géante sous la surface de l'océan, en face de nous se tenait un être difforme qui irradiait d'une aura divine, il tenait un marteau à la main dont il s'est aidé pour se lever. Ixion avait déjà tiré son épée et le Telchine grognait, je leur ai intimé de se calmer d'un geste de la main. L'être difforme prit alors la parole :

- « Mon nom est Hephaïstos, fils de Zeus et d'Héra. Je hais ma mère car elle m'a balancé du mont Olympe comme un vulgaire déchet ! J'ai eu vent de votre projet.

- Si vous avez eu vent de notre projet, les Olympiens aussi...

- Ne vous inquiétez pas, pour eux c'est une blague qu'ils ont déjà oublié, mais pas pour moi. »

Il a alors sorti un énorme bouclier d'un tas de débris.

- « Ils vous protégera contre pas mal de choses, il faut que vous réussissiez votre quête, j'ai tellement hâte d'entendre le cri de rage de ma mère lorsque les Olympiens se rendront compte du vol ! »

Nous l'avons grandement remercié, puis il nous à offert de dîner avec lui, tous plus ou moins affamés, nous avons accepté. Juste après le dîner, il m'a prise à part pour m'offrir un superbe poignard en fer magique incassable. Hephaïstos nous à finalement fait reconduire à la surface par son dragon mécanique qui cette fois à eu la gentillesse de nous faire sortir par l'avant. La nuit était tombée, je décidai de faire dormir toute mon équipe de bras cassés dans les arbres.

Il faisait nuit noire lorsque Lénée me réveilla en me tirant la main, je me redressai sur ma branche pour me tourner vers lui et lui mettre une baffe, (Ne me réveillez jamais en pleine nuit si vous tenez à votre vie), mais j'ai vu du coin de l'œil un mouvement en bas. J'ai alors vu un énorme Drakon méonien reniflant nonchalamment notre bouclier géant.

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