-" 𝐴𝑣𝑜𝑢𝑒 𝑙𝑒 𝑡𝑢 𝑡'𝑒𝑛 𝑓𝑖𝑐ℎ𝑒 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑑𝑒 𝑠𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑠𝑖 𝑗𝑒 𝑣𝑎𝑖𝑠 𝑚𝑜𝑢𝑟𝑖𝑟 𝑜𝑢 𝑝𝑎𝑠 !
- 𝐵𝑖𝑒𝑛 𝑠𝑢𝑟, 𝑞𝑢𝑖 𝑎𝑠𝑠𝑢𝑟𝑒𝑟𝑎𝑖𝑠 𝑚𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑗𝑎𝑚𝑏𝑒𝑠 𝑒𝑛 𝑙'𝑎𝑖𝑟."
___________________________________________- " Je vous repose la question, qu'est-ce que vous faisiez.
L'homme se rapprocha de moi et rajusta ses lunettes pour mieux m'observer. Je reposais en vitesse le verre là où je l'avais prit, et éloigna légèrement la bouteille de moi. Je ne dirais pas que je tente un coup de bluff, mais j'ai l'impression qu'éloigner les armes du crime jouerait en ma faveur.
A chaque pas qu'il fit, je sentais mon corps de plus en plus lourd. Pourtant, tout ce que j'ai fais, ce n'est que boire un soir de bal. Le vin n'est ni volé ni vide, et je n'ai rien sali ou cassé. La seule chose pour laquelle on pourrait me reprocher, c'est de devenir accro à leurs magnifiques goûts.
Quand il fut assez près de moi, il eu comme une illumination. Son regard s'éclaircit légèrement et son dos, que je ne pensais pourtant pas si courbé, se redressa.- Ho, c'est vous madame ! Je ne vous avez pas reconnu.
Savoir que je suis maintenant une figure emblématique de cette demeure ne m'enchante pas vraiment. A vrai dire, il y a des moments où j'aimerais n'être personne, qu'une simple étrangère de ces lieux. Particulièrement maintenant. Même si, à vrai dire, peut-être que ce titre va me sauver de cette situation.- Excusez moi, je ne pensais pas à mal en buvant un peu.
Il avança ses lunettes près de mon visage, comme pour pouvoir regarder chaque petites imperfections que je pourrais avoir. Un bouton, une trace de nourriture glissée dans un coin de ma joue, ou peut être même une poussière. Il agit comme si je n'étais pas là. Comme si je ne pouvais pas remarquer que je suis minutieusement jugé par un vieux.- Une jeune femme comme vous ne devrait pas traîner aussi tard dans les couloirs. Dit-il en remettant ses lunettes sur son nez.
Si il m'avait semblé alors plus sympathique une fois que je fus découverte, il me semble de nouveau grinchon, à cheval sur les règles. Il ne semble pas être le genre de personne à désobéir à son supérieur, même si ce n'étais que pour la survie de sa famille.
- Oui je suis désolée. Je ne m'en étais pas rendu compte.
Je ne sais pas vraiment pourquoi je m'excuse. Depuis quand est-ce un crime d'aller marcher chez soi, que se soit le soir ou la journée ? Même si je l'accorde, je ne suis pas non plus la maîtresse de ses lieux, je pense avoir un minimum de liberté pour pour me balader librement, sans avoir à me justifier auprès d'un vieux incapable d'être discret.- Vous devriez apprendre les règles si vous voulez veiller à ce que l'on vous respecte.
Alors là je n'y crois pas ! Je n'ai jamais demandé quoi que se soit. Il vient littéralement de passer de vieux chnoque à vieux connards. Mais tous les hommes sont-ils aussi insupportables ici ?Alors que je m'apprêtais à lui répondre, de manière sec et dévouée (enfin je l'espère), une voix grave et familière me coupa dans ma lancée.
- Et vous, apprenez à respecter vos supérieurs.
La résonance de la salle m'empêchait de savoir d'où venait la voix. Mais ses bruits de pas, eux, le trahirent. Je les entendais se rapprocher de mon dos, dans un bruit sec.
Quelle fut ma surprise, en me retournant, de voir l'homme du bal ! Ce même homme qui m'eut donné la chair de poule, me mettant en garde sur les éventuelles mauvaises intentions des personnes qui m'entouraient !Quand il s'arrêta juste à côté de moi, je sentis mes jambes trembler. Il ne m'inspire que de la peur et de l'angoisse. Alors que, mis à part son étrange caractère, il ne semble pas physiquement effrayant. Je ne dirais pas que j'ai des penchants pour les brûlures et les cicatrices, mais je ne trouve pas cela repoussant. Pour tout dire, je me souviens de ce garçon en primaire, un certain Mat, ou Matteo. Il avait survécu à un incendie dans la maison de ses grands parents, et été revenu en cours couvert de brûlures sur le bras. A l'époque, les autres enfants trouvaient cela effrayant, certains pensés même que c'était contagieux. Alors que personnellement, je voyais en ces cicatrices la souffrance qu'il avait dû endurer, la torture que devait être de se réveiller le matin, et de voir ses pauvres bras morts extérieurement pour un simple petit accident. Ils représentaient le combat qu'il allait avoir à combattre les jours à venir.
Je vois en cet homme la même chose. Ses cicatrices ont dû lui faire horriblement mal, peut-être le lui font-elles encore. Et ce qui est sûr, c'est que les porter n'a pas toujours dû être une partie de plaisir pour lui. Peut-être même sont-elles la cause de son comportement plus qu'intrigant.
- Pour qui vous prenez-vous ! Lança automatiquement le vieil homme à son intention.
- Simplement, je tiens à vous rappeler que vous vous adressez à la femme de votre maître, qui peut faire de votre vie, ainsi que celle de vos proches un enfer.
Et là, le silence. Plus aucun des deux n'osa relancer la conversation. Et ce n'est certainement pas moi qui le ferait ! Nan, au lieu de cela, ce fut une bataille de regard qui remplaça les mots.
- Alors apprenez vous le respect mutuellement. Nan mais...
Il ne finissa jamais sa phrase, et partit bien avant. Visiblement, c'est nous qui avons remporté cette bataille ! Disons plutôt, IL a remporté la bataille. Mais j'étais dans son équipe après tout.Le couloir fut enfin vide. Plus de vieux timbré pour me faire des morales totalement mal placé !
- Vous filez souvent en douce picoler un bon coup ?
Sa question me surpris. Je ne m'attendais pas à ce qu'il engage la conversation avec moi, surtout de manière aussi directe.- C'est ma première fois.
Je ne sais pas vraiment comment lui répondre. C'est bizarre, maintenant que le vieux n'est plus là, tous les mots me manquent. C'est à peine si je peux prononcer une phrase correcte.- Drôle de première fois.
Il se retourna vers moi, ses yeux plongés dans les miens. C'est vrai qu'ils sont magnifiques. Leur couleur bleu océan est sublime.
- Vous devriez vous imposer. Maintenant, la petite fille qui s'excuse pour tout est n'importer quoi, c'est fini.
Je continue de le fixer du regard, sans rien lui répondre. Je vient de me noyer dans ses yeux. C'est comme si je cherchais à respirer à la surface, alors que les vagues m'entraînaient dans leurs profondeurs, me faisant découvrir chaque parties d'une mer peuplée de poissons et d'êtres vivants en tout genre.
- Ici, si tu ne les remets pas à leurs classes de sous-races, tu finis humilié.
Ses mots restent un moment dans ma tête. Mon cerveau répètent ses mots en boucle, si bien que je finis par analyser complètement sa phrase.
Il eu un léger moment, où nous sommes restés là à nous observer sans parler. Un petit moment qui me parut durer une éternité. Puis, comme pour briser le silence, l'homme se retourna, dos à moi, repartant de là où il était venu.- Attendez !
Je ne sais pas ce que je fais. Je perds toutes les notions, je ne sais même plus pourquoi je suis dans cette salle, ni ce qui vient de se passer.
- Qui êtes vous ?Il m'a regarda de nouveau dans les yeux, et me sourit légèrement.
- Simplement un mec qui vient de vous sauver la peau. »
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𝙿𝚊𝚛𝚊𝚍𝚒𝚜𝚎 | ❦ Dabi x reader 𓃠
FanficLa vie n'est pas toujours toute rose, dans les rues sombres de Tokyo. Derrière les buildings et les grands aménagements se cachent une petite population, qui n'ont pas de quoi vivre dans ces si beaux bâtiments. Et c'est également ton cas. Pourtant...