Contrairement à ce qui avait été annoncé, il pleuvait.
Kobayashi, ses cheveux blonds encore légèrement humides et le col de son uniforme un peu défait, affalé sur sa table de cours, fixait inlassablement les gouttes d'eau glissant le long de la fenêtre à sa gauche.
Son reflet sur la vitre laissait transparaître le regard vide de ses yeux gris, semblable au ciel de plus en plus nuageux obscurcissant le toit de ce collège. Bien qu'il était perdu dans ses pensées, pour lui, au vu de ce spectacle météorologique qui se dessinait, un orage n'allait pas tarder à faire son apparition. Une manière de mettre fin à cette canicule qu'ils subissaient depuis plus d'une semaine, et ainsi, démarrer un nouveau cycle. Son cahier ouvert, marqué par seulement deux lignes d'écritures sans trop de sens, n'avait plus servi depuis de longues minutes. Le jeune collégien était ailleurs, et ne prêtait aucunement attention à ce qui se passait autour de lui.— Kobayashi. Kobayashi ! Tu m'écoutes, Kobayashi ? s'écria le professeur, qui s'impatientait en l'absence de réponse de son élève.
— Oh, Kobayashi ! se retourna Kimura, assis dans la rangée de devant.
La forte voix de son ami le fit sursauter, et le concerné découvrit avec surprise tous les regards de la classe rivés sur lui.
— Ah, il était temps ! s'agaça l'instituteur. Eh bien, Kobayashi, peux-tu répondre à ma question ?
Il eut un instant de réflexion, comme pour essayer de se souvenir de quelque chose qu'il n'avait de toute façon pas écouté, et tourna brièvement la tête dans tous les sens, à la recherche d'une aide extérieure ou d'une réponse venue du ciel, puis avoua finalement sa faute.
— Non, veuillez m'excuser, monsieur, déclara-t-il solennellement, en baissant la tête.
Son interlocuteur s'apprêta à s'énerver contre lui, mais la sonnerie de l'établissement, assourdissante comme salvatrice pour bon nombre d'étudiants, se mit à retentir à travers l'immeuble et signa la fin des cours.
Les élèves commencèrent à ranger leurs affaires à toute vitesse, et se rendirent immédiatement dans le couloir, en ne dissimulant pas leur joie. En effet, cette date, le 19 juillet, marquait le début des vacances d'été, qui se faisaient attendre. Un brouhaha général s'installa dans le collège, entre les hurlements de satisfaction ou de soulagement, les discussions bruyantes et les bruits de pas des premières années courant vers la sortie, ceux-ci n'ayant visiblement pas bien lu le règlement intérieur. Malgré le mauvais temps, l'heure était à la fête.
Le professeur de la classe 3-C soupira et posa son porte-bloc sur son bureau.
— Bon, ça ne fait rien, renonça-t-il. Je vous souhaite de bonnes vacances à tous, n'oubliez pas d'étudier, on commencera le plus dur du programme à la rentrée, annonça-t-il au peu d'élèves qui n'étaient pas encore partis.
Kobayashi, sauvé par le gong, remercia l'adulte d'un signe de la tête et rangea ses affaires à son tour.
Kimura s'approcha de lui et s'assit sur une chaise en face de lui. Ce dernier était un peu plus grand que son collègue avec son mètre 65, dont les yeux noirs expressifs contrastaient avec sa froideur. C'était un beau garçon, même si son obsession pour le football et son asociabilité le rendait peu populaire au sein de l'école. Il passa la main dans ses cheveux noirs mi-longs en s'asseyant, relevant ainsi les deux mèches qui longeaient les côtés de son visage jusqu'au bout de ses oreilles.— Ça ne te ressemble pas, toi qui es toujours si studieux en cours, s'interrogea-t-il.
— Je pensais à autre chose, répondit-il à son ami, en le regardant dans les yeux à peine une demi-seconde, avant de tourner la tête.
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Inazuma Eleven : Tower of Nostalgia
Fanfic40 ans après les événements d'Inazuma Eleven, un collégien en troisième année du nom de Kimura Masato, remplaçant d'une équipe prématurément éliminée du tournoi national Football Frontier, a soif de prouver sa valeur. Lorsqu'un riche homme d'affaire...