Comme chaque matin, mon réveil sonne et une nouvelle journée commence. Son compte à rebours sonne le changement et ne me laisse jamais faire de pause. J'ai l'impression d'être en perpétuel combat contre les secondes qui passent.
Allant à l'encontre de la volonté de mon ennemi, je pris tout mon temps une fois dans ma superbe douche à l'Italienne, laissant l'eau chaude couler le long de ma peau. Le liquide brulant détendit légèrement les muscles de mes épaules courbaturées. Je suis stressé à l'idée de rentrer pour la première fois à l'université.
Mes parents placent beaucoup d'espoir en moi pour les études. Étant leur seule et unique fille, ils espèrent que je puisse être à la hauteur de leurs attentes. Il tiennent une grande compagnie d'assurance en plein cœur de Manhattan. L'American Transit Insurance Company est réputé dans tout New York. Grâce à elle, ils ont pu payer le fabuleux appartement à 200 mètres de Central Park où nous vivons . Question argent, nous n'avons que très peu de problèmes mais en contre partie, ils travaillent souvent et rentrent tard le soir.
Je coupe le robinet de ma douche, faisant attention à l'heure. Mon téléphone indique qu'il est 7h26. En dessous, il est également affiché en plus petit 20h26. Le deuxième horaire est calqué sur Krasnoïarsk, de cette façon, je prévois bien mieux mes éventuelles crises de narcolepsie. Elle surviennent le plus souvent en début et en fin de journée. Et je me dois de prévoir mes journées pour être dans mon lit à 8h, au temps de Krasnoïarsk. Si cette condition devait ne pas être respecté, mes crises peuvent devenir nombreuses et incontrôlable. Et je préfère éviter une catastrophe.
Aujourd'hui, j'opte pour une tenue plutôt classique, je ne tenais pas à me faire remarquer dès le premier jour. Je suis suffisamment vite remarqué là où je passe pour que je ne veuille forcer les choses. L'année dernière, j'ai boxé le grand caïds du lycée parce qu'il refusait de s'excuser au près d'une jeune fille qu'il avait bousculé. Jusqu'à la fin de l'année personne n'avait osé m'approcher. Certains m'avait même entendu jurer en Russe pendant que je mettais au tapis le gorille qui faisait 30kilos de plus que moi. Je n'eut heureusement qu'un léger rappel à l'ordre de l'établissement. Le directeur n'imaginait pas possible une telle prouesse malgré les dires des élèves encore sous le choc.
En quittant ma chambre, je retrouve sans surprise l'immense salle à manger terriblement vide. Hier soir, mes parents m'avaient appelé m'expliquant qu'un gros contrat leur était tombé dessus et qu'ils allaient devoir passer la nuit au bureau. Je les comprend mais au fond de moi, je suis déçu, puisqu'ils ne sont pas présent pour m'encourager avant mon départ. Je réussi péniblement à finir mon bol de céréales avant de prendre la porte mon sac à la main en direction de l'ascenseur. Les rues de New York sont impressionnantes mais je me suis habitué au vertigineux immeubles. Je vis à Manhattan depuis maintenant 5ans. Je connais ses rues par cœur et j'arrive rapidement devant l'escalier du métro. Comme tout les lundis matin, il est affreusement bondé, je m'immisce dans un wagon de la ligne 6 menant directement à mon établissement.
A l'intérieur, je jettes un rapide coup d'œil aux différents passager. En tant que fille, je préfère observer mon environnement dans les transports en commun pour assurer ma sécurité. Heureusement, personne ne m'inquiète particulièrement. Ils sont majoritairement des hommes et des femmes en costards travaillant sûrement dans des boites réputées de New York.. Parmi ces voyageurs réguliers, il est facile de remarquer un joggeur qui a abandonné sa course rentrant visiblement peu satisfait. Les arrêts suivants remplissent un peu plus la rame et nous étions tous fortement comprimé.
L'arrêt de métro est juste à côté de mon établissement, en sortant, j'en profite pour prendre une bouffée d'air frais. Je réussis en partie à faire disparaitre l'affreuse odeur de renfermée qui règne dans les souterrains incrustée dans mes narines. A l'heure de pointe, je peux comparer l'expérience à un bain de sueur dans un récipient rempli de moisissure.
En contraste complet avec la façade de la Brooklyn Law School. Extrêmement massive, elle m'intimidait,. Ses grand pilonnes blanc me faisaient face, surplombé de banderoles rouge vives. Sur celle du milieu les initiales BLS sont brodées en lettre d'or. J'ai l'habitude des grands buildings démentielle mais ce bâtiment est un lieu décisif pour mon avenir. Cette simple idée le rendait bien plus menaçant que n'importe quel autres titans de New York. Tachant de faire bonne figure, je me dirige avec de l'avance dans l'amphithéâtre, où j'assisterais à mon premier cours. La salle est déjà à moitié remplie. Voulant éviter de croiser le plus de personnes possible, je me dirige vers une place exentéré laissant au minimum 20 sièges d'écart avec les autres étudiants.
Mais mon plan est très vite déjoué, une fille d'apparence peu commune, fonce droit dans ma direction. Je m'enfonce dans mon siège priant de ne pas être sa cible. Pour le moment, je ne veux surtout pas être distraite au court de mes études. Je préfère un maximum éviter de nouer des relations qui pourraient me détourner de mon objectif. Je me ressaisie et me décide à resituer le mystérieux individu. En cherchant par dessus mon épaule, je manque de bondir de ma chaise, elle est derrière moi, maintenant son regard droit dans le mien.
- Tu es parfaite ! s'exclame-t-elle. Crois moi, j'ai de instinct pour ça, nous allons devenir de super amie ma belle. Moi c'est Megan mais appelle moi Meg.
A ses mots, la jeune blonde s'installe sur une chaise adjacente en me lançant un sourire chaleureux. Elle est maquillé de la tête au pied avec les couleurs les plus voyantes possibles. Meg n'a pas l'air méchante mais elle ne semble pas du style à être discrète. Je ne sais pas bien comment on peut décliner ce type d'offre et je me trouve complétement désemparée. Je n'ai pas eut a le faire à mon grand soulagement car le professeur passa la porte la salle. Il est rentré tout à fait serin, prêt à commencer son cours. Le professeur Bilich s'est présenté à nous, affichant sa renommé nationale dans le domaine de l'économie. Introduire son sujet ainsi est plutôt osé mais après seulement quelques minutes de cours, je suis forcée d'admettre qu'il le mérite amplement. La majorité des sujets traités sont d'ailleurs complétement abstraits pour moi avant qu'ils ne les expliquent brillamment. Je sens la passion m'envahir à mesure qu'il parle. Je suis fasciné par le sujet et mes doigts bougent d'eux même pour prendre des notes sur le clavier de mon ordinateur tout neuf. Malgré l'excitation, je sens le sommeil m'envahir et je m'écroule sur la table.
J'ouvre les yeux dans le noir complet, je parviens seulement à voir l'heure sur mon réveil. De sa lumière rouge, il affiche 21h51.
- Alekseï, m'appelle gentiment une voix d'homme en me secouant.
Je connais parfaitement cette voix mais je suis occupé à New York et je dois au plus vite me rendormir.
- Viens frérot, il y une soirée chez Tolia, on y va ensemble si tu veux, propose-t-il avec enthousiasme.
- Désolé Basilovitch, pas ce soir, lui répondis-je.
Je pris intérieurement pour qu'il n'insiste pas, je ne peux pas me permettre d'aller à cette soirée même si j'en ai terriblement envie.
- Ok tant pis mais tu sais ce que tu rates. Il m'est donc inutile de t'informer que Sofia sera présente, raille-t-il.
Je me sentis rougir, nous étions dans le noir et Basil ne peut pas le voir mais malgré tout il se mit à ricaner fier de lui. Il ferme la porte de la chambre me laissant seul dans le noir pendant qu'il ira s'amuser. Cette fille me plait terriblement et il le sait très bien. Je peste intérieurement, il a presque réussis a me convaincre de le suivre mais je dois résister à la tentation pour retourner à New York. Rapidement malgré mes tracas, je réussis à sombrer dans le sommeil.
La tête sur le clavier de mon pc, je constate avec effroi que le cours d'économie est presque finit.
- Ne t'en fais pas, dit Megan à coté de moi. Faire un petit somme pendant les cours ça arrive à tout le monde. De toute façon, je te passerai les cours c'est fait pour s'entraider les amies.
Je ne peux plus vraiment refuser son amitié, dans l'immédiat il me fallait du soutiens et elle est prête à me l'apporter.
- Merci je te revaudrai ça, moi c'est Kate, lui répondis-je en lui tendant la main.
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Narcolepsie
Science FictionAvoir deux corps, quand l'un dort l'autre s'éveille. Vivre deux vies quand on est en guerre devient un vrai cauchemar. Gérer les troubles du sommeil incessant dans une vie instable est terrifiant mais pourtant réel.