01 - La rencontre

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Aujourd'hui, comme tous les autres jours de la semaine et depuis des mois, j'étais là, assise en face de cet établissement qui n'était autre que l'Elysée. Les yeux rivés sur l'imposante porte d'entrée, je l'attendais lui, encore. J'étais dans mes pensées quand d'un coup, cet être charismatique apparut dans mon champ de vision.

Habillé de son éternel costume 3 pièces bleu marine, il dégageait une prestance, personne ne pouvait rivaliser avec lui. Il balayait le paysage du regard quand celui-ci croisa le mien, des étoiles se mirent à naître dans mes yeux alors que lui ne m'accordait aucune attention. C'est avec déception que je décidai de ramasser mon sac sur le banc et de rentrer chez moi.

Depuis mon entrée à l'université, on m'avait rabâché l'importance du président, son rôle dans la politique du pays. Je ne m'y intéressait pas spécialement jusqu'au jour où mon professeur de géopolitique m'a demandé de présenter un exposé sur son rôle dans la politique du pays. Contre mon gré, j'ai du faire des recherches et je suis tombée sous son charme.

Comment ne pas l'être ? Tout chez lui m'attirait, de ses chaussures vernies jusqu'à sa coupe de cheveux.

C'est à ce moment que j'ai décidé qu'il deviendrait mien. Qu'importe qu'il ait une femme ou pas, elle ne rivaliserait pas avec moi. Depuis, chaque jour, lorsque le temps me le permet, je me rend devant son lieu de travail en espérant qu'il me remarque. En vain. Chaque jour, j'espérai qu'aujourd'hui serait différent d'hier, d'avant hier, de la semaine dernière, du mois dernier.

C'est en pensant encore à lui que j'ouvris la porte de mon appartement. Une fois mes affaires rangées et le repas prêt, je décidai d'allumer la TV pour l'admirer s'exprimer devant des millions de français ce soir. Bien évidemment, son discours serait enregistré au cas où je voudrai le revoir plus tard dans la soirée.

Captivée par les doux traits de son visage, je sursautai lorsque quelqu'un frappa à la porte. Ne voulant pas quitter cet être angelique sur mon écran, la personne derrière la porte attendrait encore quelques minutes. D'autres coups se firent entendre mais je n'y prêtais plus attention.

Après de longues minutes à admirer mon petit Manu, je débarrassai la table et décidai d'aller dormir. En rentrant dans ma chambre, je ne manquais pas d'observer les différents posters que j'avais de lui, tous arrachés des panneaux de campagne présidentielle.

***

Le lendemain, c'est en ayant encore en tête de lui parler que je pris la route de l'Elysée. Aujourd'hui serait différent, je le sentais.

En effet, en arrivant devant le bâtiment, je remarquai une agitation différente de d'habitude. Tout le monde était bien habillé, sur son 31, et ils avaient tous l'air d'attendre quelqu'un. Quand je vis dans quelle direction leurs regards étaient rivés, je compris qu'il cherchaient tous mon petit Manu.

Prise d'un élan de jalousie, je me ruai vers cette foule, les éloignant tous de mon Manu, mais lorsque je le vis aux bras de Brigitte, ce fut la douche froide. Moi, qui lui donnait toute mon attention, n'avait jamais eu l'occasion de lui adresser un mot et elle, pouvait se montrer en public avec lui? Pourquoi le monde était-il si cruel?

Trainant des pieds et désespérée, j'essayai de m'effacer cette image de la tête. Même si ce n'était pas la première fois que je le voyait avec elle, la jalousie était toujours là et me faisait le même effet. Je ne m'étais même pas rendue compte que mes larmes avaient commencé à couler. Voulant à tout prix cacher ma tristesse et mon désespoir, je réussi à accéder aux toilettes de l'élysée, grâce à un gentil homme qui y travaillait.

Après avoir séché mes larmes, en sortant des toilettes, je percutai un torse ferme sans m'en rendre compte. Je commençai à m'énerver lorsque je me rendis compte que ce corps n'était autre que celui de mon Manu. L'euphorie me gagna, la joie me submergeait. J'avais malencontreusement taché sa chemise blanche avec le mascara qui avait coulé à cause de mes larmes. Il me dévisagea un instant et je vis passer dans ses yeux si bleus océan une lueur de bleu nuit ( pause: oui ça fait beaucoup de bleus tqt ), m'indiquant qu'il était énervé.

Sans que je m'y attende, il m'attrapait par le bras fermement en me demandant de m'excuser. Tellement que la joie m'avait envahie, je restais bouche-bée face à lui. Sa colère commençait à se faire ressentir et c'est à ce moment que je me rendis compte qu'il était devenue une personne différente, qui m'attirait encore plus.

Alors que je croyais qu'il allait finir par me lâcher, il me traîna dans le couloir sans savoir où il allait m'emmener. Je perdis vite mon sourire, partagée encore l'euphorie et la surprise.

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Coucou, bon bah comme prévu sur insta voilà 😭😭 bisoussss

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Trafic et Tension a l'Elysée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant