Prologue

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Amina

Le Mexique est un des nombreux pays que je n'ai pas encore visité, mais à l'heure d'aujourd'hui, j'y suis. Cependant, les seules choses que je peux dire en espagnol sont : mon nom, mon âge, dire que je ne parle pas cette langue et les insultes, pleins de petite chose comme ça.

Pourtant, c'est la deuxième langue, après l'anglais, que j'ai pratiquée en cours. Il est possible que je n'aie pas n'écoutée et que je faisais la conne pour divertir la classe très sinistre et je dois bien dire que ça fonctionnait à tous les coups.

Je paie ma chambre d'hôtel et me dirige vers celle-ci sans perdre plus de temps. Je passe la clef dans la serrure et ouvre la porte. Un lit sublime à deux places et une magnifique vue sur la ville qui craint à mort.

Je m'affale sur ce lit en regardant mon téléphone. Je prends une photo de moi et l'envoie à maman pour lui dire que je suis bien arrivée.

Ma mère habite ici depuis qu'elle s'est séparée de papa pour d'excellentes raisons, mais ça m'a empêchée de la voir pendant près de cinq ans. Maintenant que je suis adulte, avec vingt-deux ans dans deux semaines, je suis libre de mes choix. C'est pour ça que j'ai démissionnée de mon ancien travail de serveuse dans un café en Australie pour venir m'installer ici, près de maman et loin de papa. Je ne sais pas encore quel travail je vais exercer, mais il est certain que je vais être obligée d'apprendre cette magnifique langue.

***

Je suis passée dans un café pour savoir s'ils recrutent et désormais, je suis en période d'essai. Je me familiarise avec l'espagnol, même si je dois avouer que demain, je ne me souviendrais d'aucun mot excepté « gracias » ou encore « de nada » mais rien de plus. Un homme avec les cheveux blonds, plutôt foncé, s'approche, mais il reste au téléphone. Je commence à perdre patience alors je me racle la gorge puis ses yeux se posent dans les miens à la seconde d'après.

- Cabronna, souffle-t-il.

Je fronce les sourcils, comprenant parfaitement ce qu'il vient de dire et il s'excuse à la personne au téléphone avant de raccrocher, revenant à moi.

- Lo siento, s'excuse-t-il.

Je hoche seulement la tête parce que je ne sais toujours pas comment on dit « ce n'est pas grave » alors ce type émet un sourire avant de prendre commande. Deux cafés bien noirs. Je lui prépare ses deux cafés, pour lui et je ne sais qui d'autre, puis il me donne dix pesos et me dit de garder la monnaie en trop. Je tends mon bras pour lui donner ses deux cafés, sa main vient effleurer la mienne puis il s'en va. Étrange ce type.

Je passe toute la journée dans ce café afin de savoir si on m'embauche et apparemment non. Le patron ne me donne aucune explication et me donne un peu d'argent pour ce que j'ai fait toute la journée, ensuite, il me demande de partir.

Il est vingt et une heure, mais je ne suis pas prise ?!

Je marche dans la rue pendant des heures parce qu'il n'y a aucun bus pour le moment, alors je continue de marcher en espérant arriver dans les prochaines minutes, parce que les rues ne sont jamais sûres au Mexique. Même partout dans le monde.

Sur ma route, je vois une boite de nuit donc je décide d'y faire un tour, en espérant qu'un bus passe quand je sortirai. À peine entrée dans cette boite, la musique entre déjà en contact avec mes oreilles et me pousse à m'aventurer au milieu de tous.

Je finis par me retrouver au bar et commande un alcool : de la téquila. C'est parfait pour commencer la soirée. Je le bois d'une traite puis pars sur la piste de danse qui est dominée par les néons rouges et des gens qui dansent.

Play again (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant