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Si le soleil embrasait le monde

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Cadre spatio-temporel ✍︎

Dans la timeline à la fin de l'arc du Tenjiku, où Takemichi rentre et découvre qu'il a enfin réussi. A part pour Mikey.
Ici, on se situe bien sûr à Tokyo, dans une alternative où notre cher héros Takemichi n'aurait pas tenté ou du moins réussi à retrouver Mikey.

ꨄ︎

Ça ne correspond peut-être pas forcément à ce qu'a pu ressentir Mikey mais tant pis

J'espère que ça vous plaira | (• ◡•)|

⚠︎ Attention, c'est pas très joyeux ☔︎

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Si le soleil embrasait le monde

Hey, Draken.

Ça fait maintenant plus de 10 ans que nous nous sommes séparés. Plus de 10 ans que le Toman n'est plus.

J'aime bien te parler, tu sais.
Au début, je discutais souvent avec ton image, comme au bon vieux temps.
Tu étais une des seules personnes qui pouvait m'apaiser et, même si je râlais la plupart du temps, je chérissais plus que tout ces instants de bonheur passé avec toi, à ne rien faire d'autres que parler et regarder la ville défiler sous nos yeux.

Alors je te parlais, comme si tu te trouvais à mes côtés, comme si mes mots, portés par le vent, parvenaient jusqu'à toi.
Mais au fil des années, le souvenir s'est terni.
Je ne me souviens plus.

J'ai fait le serment de tout oublier pour cette nouvelle vie, d'oublier le Toman. Je me suis débarrassé de tout. Mais, toi, je ne pouvais pas me résoudre à t'oublier. Ce n'était pas possible. Toi et les personnes qui comptaient le plus, je ne pouvais pas vous effacer, pas vraiment. Vous étiez un souvenir délicieux du temps qui n'est plus, logé au fond de ma mémoire. Je savais que cela me faisait plus de mal qu'autre chose, mais c'était comme ça.

J'aurais voulu ne pas t'oublier, ne pas oublier ces moments partagés. Parce que c'était la seule chose qui me restait, parce que c'était la seule chose qui me faisait encore me sentir vivant.

J'aurais vraiment voulu, Draken.

Mais j'ai oublié.

J'ai beau m'efforcer de te garder dans mon âme, ton image s'échappe comme de la fumée d'entre mes mains.
Elle s'efface.
Indubitablement, irrémédiablement.
Les contours de ton visage que j'ai tant eu l'occasion de scruter se sont troublés. Quand je vois ta silhouette, tu es plongé dans le noir. Ta tête n'est qu'ombre, car elle ne possède plus de traits. J'ai oublié ton odeur, ton rire, ta voix, tes mimiques. Les souvenirs auxquels je me rattache ne sont plus que de pâles copies jaunies d'un bonheur résolu. Ils ne sont plus aussi vivaces, plus aussi précis.