Vendredi soir :
« Je reste pour vous. Pour vos beaux yeux bleus. »
Et Pascal partit comme ça, Florence resta bouche bée par cette déclaration pendant un certain temps, puis elle sourit tout en secouant la tête.
Florence resta dans son bureau pour finir la paperasse, ses collègues lui avaient proposé de boire au coup avec eux, mais elle dût refuser pour ne pas être en retard dans son travail, puisque ce week-end son équipe et elle ne travaillait pas. Quelque temps après, elle reçut un message de son fils qui lui disait qu'il viendrait chez elle ce soir pour manger ensemble. Florence était tout contente de recevoir ce message qu'elle décida de partir même si elle n'avait pas fini ce qu'elle aurait voulu faire. Elle s'arrêta faire quelques courses, pour ne pas faire manger des pizzas congeler à son fils et par la même occasion se faire réprimander par ce dernier, car c'est, comme dit Jules, « dégueulasse ». En plus avec les problèmes de bactéries dans les pizzas en ce moment, elle préféra acheter une bonne salade bien fraîche chez le producteur. Elle aimerait faire une sorte de salade composée, et comme dessert des fraises bien fraîches. Tout en conduisant en direction de chez elle, elle repensa à ce qu'il s'était passé entre Pascal et elle ces derniers temps. En effet, depuis peu, elle trouvait qu'ils s'étaient rapprochés, entre l'histoire du « fucking point » (qu'elle regretta) et celle de la mutation en Bretagne. Florence avait été réellement perturbé par l'annonce de l'offre d'emploi à la BRI, elle pensait que Pascal allait toujours travailler à ses côtés, faut croire que non, en même temps qu'est ce qui le retenait réellement ici ? Même si Pascal lui avait dit qu'il restait pour elle, il n'allait pas rester indéfiniment à Annecy si elle ne faisait rien pour le garder. Elle avait vraiment eu peur quand Pascal lui a fait croire qu'il allait partir, c'est pour cette raison qu'elle avait ouvert pour la première fois son cœur de cette manière à Pascal, elle se disait que de toute manière ça ne changerait rien, mais Pascal l'a eu, encore une fois, mais au moins elle se dit que maintenant il sait qu'elle éprouve quelque chose pour lui, elle ne sait pas réellement quoi, où plutôt elle évite de le savoir pour éviter de souffrir. Elle sortit de ses pensées quand elle arriva chez elle.
Deux heures plus tard, Jules arriva. Florence et lui se mirent à table sur la terrasse et commencèrent à manger le repas préparer par Florence. Ils parlèrent de leur travail respectif, de Lili, fin de tout et de rien, jusqu'à ce Jules posa LA question que Florence redoutait.
« Lili m'a dit que Pascal avait décidé de rester, c'est vrai ? »
« Oui, oui c'est vrai » dit elle sans grande conviction
« Et c'est tout ce que ça te fait ? »
« Je comprends pas réellement ta question là, Jules ? »
« Maman... »
« Oui mon chat ? »
« Tu ne vas pas me dire que ça ne te fait pas plaisir qu'il reste »
« Si si, bien sûr que je suis heureuse »
« Moue, tu n'es pas très convaincante mais bon passons. Tu sais pour quelles raisons il a décidé de rester ? » demande Jules, il se doutait bien que c'était elle la raison, depuis des années il voyait bien que Pascal l'aimait, mais il désirait l'entendre de la bouche de sa mère.
« Non, il m'a juste dit qu'il avait décidé de rester » essaya de répondre Cassandre d'un ton le plus neutre possible.
« Maman, tu es peut-être un très bon flic, mais par contre tu ne sais absolument pas, et quand je dis absolument pas, c'est absolument pas mentir et encore moins à moi. Alors, j'en déduis que c'est toi la raison »