Troisième partie

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    Une semaine était passée, et mon vase était maintenant garni de trois roses pourpres supplémentaires, et la petite flaque était dorénavant étalée encore plus. Ces jours précédents, je n’avais croisé personne chez le fleuriste, c’est-à-dire que le tueur avait probablement changé ses habitudes encore une fois. Il savait ! Ai-je pensé. Il savait que j’étais proche de lui, que j’allais découvrir son identité, alors il se cache. A-t-il peur de moi ? Oui, bien sûr qu’il a peur, il ne veut pas que je sache qui il est, il ne veut pas que le monde sache qui il est. C’est aussi pour cela qu’il m’évitait, et qu’il m’évite encore aujourd’hui ! Mais pourquoi laisse-t-il toujours une rose blanche lors de ses crimes ? Si je ne suis pas arrivée à le trouver, alors devrai-je abandonner ? Ou dois-je alors continuer de le chercher, sachant que cela influence ma santé mentale comme physique ? Oui, il faut que je continue à le chercher et que je découvre son identité, sinon tout ce que j’ai fait avant n’aura servi à rien. Et maintenant, mon esprit pense comme ce meurtrier, tout est lié, nous sommes liés ! Je vais bientôt découvrir qui il est, et il comprendra pourquoi il devait avoir peur de moi. Cette nuit, je ne pus dormir du fait de la colère qui était naissante mais puissante en moi. Toute la nuit, j’étais donc plongée dans me fiches, essayant de trouver le prochain lieu du crime et la prochaine victime. Mais évidemment, aucun lieu et aucun indice ne vînt.
L

e lendemain, je partis prendre une rose chez le fleuriste, pouvant peut-être me motiver et m’aider dans ma quête. Je lui posai plusieurs questions pour savoir si quelqu’un était venu, mais il me répondit qu’il n’avait pas ouvert la boutique ces sept derniers jours, pour affaire personnelle. Je le saluai, pris une rose et prenait le chemin du retour. Mais comment le tueur pouvait-il laisser des roses près de ses victimes, alors que le fleuriste n’avait pas ouvert ? Avait-il un stock chez lui, ou allait-il acheter ses roses autres part ?

Ces questions sans réponses commencèrent à s’estomper, car en retournant chez moi, l’horreur se présenta sous mes yeux : ma pièce de vie était retournée, mes affaires à terre, tout était en désordre et cassé. Sauf une seule chose, une chose importante à mes yeux : le vase de roses pourpres. Ce vase, ce maudit vase qui m’avait arraché la vie était là lui, toujours sur ma table, avec le sang qui coulait autrefois et toujours sur ma table, et maintenant, sur le parquet de bois. C’est à cause de ce vase que ma vie s’était détruite petit à petit, sans que je n’arrête ce massacre. L’envie de jeter le vase à terre me tentait de plus en plus.

Je le pris entre mes mains et le plaça au-dessus de ma tête, mais le mouvement pour l’écraser sur le sol ne se fut pas. Aucun geste, aucun bruit de verre brisé, aucun débris par terre, rien. Mon envie se dissipa, et je reposai le vase sur la table, à son endroit même, pour que les gouttes tombent où elles tombaient autrefois. Pourquoi n’ai-je pas brisé ce vase quand je le voulais et quand j’avais le moment ? Car le temps que j’avais passé sur cette enquête, les indices trouvés, ma famille et mes amis laissés de côté pour me consacrer à temps plein sur ces meurtres, voilà mes raisons pour ne pas casser ce vase et ces précieux indices.

Je passais donc ma journée entière à ranger mon appartement. Je remettais mes meubles en place, je jetais ce qui était cassé et passais un coup de balais pour enlever la poussière accumulé depuis bien trop longtemps.

En remettant mon miroir sur le mur, je vis une assez longue griffure sur ma joue droite, jusqu’à mon œil. Mes cheveux châtains étaient retombés sur mes épaules et les avaient même dépassés d’une assez bonne longueur. Mon visage dévoilé le temps qui avait défilé, des cernes étaient apparues, montrant la fatigue présente en moi. Je pris un pansement et le mis sur la plaie en la recouvrant, comme pour la cacher de la vue des personnes, ou du moins, cacher cette plaie de ma vue. J'attachai également mes cheveux en chignons avec un élastique que j'avais trouvé au hasard dans un tiroir, en rangeant un meuble précédemment.

La Rose BlancheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant