Lukas

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J'affiche un sourire qui s'étant loin sur mon visage, je montre ce sentiment de joie qui prend vie sur mes lèvres. Il n'est pas réel, mais je ne peux pas lui en vouloir, dans mon âme il y a toute la douleur qu'un enfant n'aurai pas dû supporter. Mais ce sourire est vrai à une action, aussi répugnante soit elle. Oui, un énorme sourire en voyant l'aiguille de la balance descendre en flèche, perdre 5 kilo le premier mois ? Je sais que je ne devrais pas aller aussi loin, mais voir ce nombre diminuer m'encourage à continuer. Mon corps qui se creuse, mes os qui ressortent toujours plus, je m'y suis habitué. Une chose me dérange encore dans cette morphologie, la largeur de ces cuisses rempli de graisses, de sucres, l'état de mes jambes me dégoûte toujours plus devant ce miroir qui a fini éclater. La balance est devenu mon ennemi, le mois suivant, de nouveau 5 kilo de perdu, un sourire orne encore mes lèvres, je progresse encore plus vite, en deux mois j'ai débarrasser mon corps de ces 10 kilo en trop, 3e mois, le bilan, 4 kilo de perdu, je suis déçu, un manque de volonté évident de ma part. Mon moment de la journée que je consacre a mon corps, il se déroule à 22h00, je me rend dans la salle de bain où Ana m'attend. Je revomis tout ce que j'ai pu ingurgiter, je ne dois pas inquiété les gens. Ils se posent déjà des questions sur mon sommeil, j'ai des cernes que je tentent de cacher mais c'est toujours la même chose, je n'arrive pas a me concentré, je ne vais donc plus en cours, je suis dans ce lycée sans jamais être en classe, je développe petit a petit une attirance pour la solitude, je n'aime pas être entouré, encore une fois mon corps continue de me déranger. Je ne le dis pas vraiment mais mes amis commence à le savoir, et pour pas que ma famille d'accueil se posent de questions je pique quelque truc de nourriture que je cache dans ma chambre, comme ça ils peuvent penser que je grignote même entre les repas.  J'en arrive a un point où la nourriture n'est pas de la nourriture, c'est des nombres de calories toujours plus insupportable à voir. Ce problème de nourriture deviens un vrai problème depuis qu'il me fait me disputer avec mon entourage. Tout d'abord je me dispute avec ma petite amie, elle est inquiète et me demande de manger, mais mon esprit ne veux pas, c'est plus qu'un refus de gamin. Mon corps me stop quand je veux manger, il m'interdit. Aujourd'hui par exemple j'ai voulu manger une pomme et a peine j'ai croqué dedans que j'ai eu des hauts le cœur. Je n'en peux plus mais je dois rester fort, c'est pour accepter mon corps que je fais ça et parce que je me hais et je le hais. J'ai craché du sang devant une amie, elle s'inquiète, elles sont plusieurs à s'inquiéter pour moi, à me dire que je suis très bien comme je suis, mais je ne peux pas les croire, c'est plus fort que moi, je leurs dit qu'elles ont raison, que je vais mieux, mais quand je vois mon corps dans une vitre, dans un miroir ou sous la douche je me dis que je n'ai pas assez perdu, que je pourrais faire beaucoup mieux que perdre 14 kilo en 3 mois, je me regarde et ça me fais plus mal que n'importe quelle remarque qu'on pourrait me faire, parce que je me fais des remarques à moi même, mentalement, je n'ai pas besoin de les dire a voix haute, c'est des petites phrases du genre  "alors bouboule" "t'as pas honte" "t'es déjà assez gros" "une pomme ? Tu veux devenir obèse ?" Je ne m'en lasse jamais, j'en suis malheureux, mais je sais que m'arrêter causerait encore plus de dégâts. Je suis comme devenu attaché au fait de me détester et de détester mon corps, il n'est pas un allié, c'est plus un ennemi pour moi, j'ai peur de ce que je fais, mais je sais que plus tard je serai heureux et que j'aurai un corps bien, et non pas horrible comme celui que l'on m'a attribué sous tout les angle. J'ai plus goût a la nourriture, je me prend aussi des réflexions par ma famille d'accueil qui me pousse à continuer cette relation malsaine entre Ana et moi, ils disent des choses comme "tu dis que tu te trouve gros mais tu mange en cachette dans ta chambre" "tu mange des chips avec tes amis le midi t'étonne pas" et même si c'est faux, et bien au fond ça me donne la force nécessaire pour pouvoir continuer à avancer, continué à faire ami ami avec mon corps pour qu'il veuille bien tenir debout malgré le manque de sommeil, de nourriture et d'attention. J'ai essayer de manger, je ne sais pas si c'est moi ou Ana, mais mon corps a refusé de coopérer. Je le déteste d'être comme il est, je le déteste de ne faire que ce qu'il veux. Je le déteste d'être lui. Je lui en veux de ne pas être a mon image, de me détruire toujours plus, de me rendre honteux au point de m'en enfoncer des doigts dans la gorge. Je lui en veux de me rendre si fragile. Je lui en veux de paniqué, depuis quelques temps mon corps fait des crises de panique, pour des situations qui d'habitude me mettrai juste mal. Que ce soit dispute avec ma copine, ou alors tout ce qui concerne la nourriture. Je le déteste et je veux qu'il paye même si je sais que je devrais en souffrir pour lui faire payer. Je culpabilise de manger de temps en temps. Alors parfois j'ai des pulsions où je mange énormément sans m'arrêter jusqu'à me rendre malade et au point de me faire vomir par la suite. Je me déteste et je le déteste.

journal intime pas si intime Où les histoires vivent. Découvrez maintenant