Lukas

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Jusqu'où peut-on aller lorsque l'on connais ses limites ? Je ne pourrai pas parler pour tout le monde mais je peux parler pour moi. Une semaine que je ne me suis pas drogué, une semaine que je n'ai pas bu, une putain de semaine que je ne me suis pas arraché ou brûler la peau, une semaine depuis laquelle je suis amorphe, je suis perdu. Ça peut paraître pas grand chose quand j'en parle comme ça, mais pour une consommation régulière d'alcool et de cannabis, ça fait bizarre, ça fait mal, ça obsède de ne rien toucher. Je parle pour moi encore une fois, les autres je ne connais pas leurs problèmes, certainement plus ou moins grave que les miens, et ce n'est pas mes affaires. Ne pas toucher un cutter, un scalpel, un morceau de verre, pendant une semaine. Je pensais que j'allais faire ma dernière tentative après tout ces traits tracés. Je pensais lâché prise et être le faible que je suis depuis ma naissance. Mon âme est percé et moi je ferme ma gueule, pourquoi ? Parce simplement ça sert à rien d'en parler, qui pourrait comprendre ? Un psy ? Faut arrêter de se foutre de ma gueule un peu non ? Les psy toute ma vie je n'ai fait qu'en côtoyé, chaque semaine, toujours les mêmes questions "comment tu vas ?" "C'est vrai ?" "Tu es bien dans ton corps ?" "L'école se passe bien ?" "Tu as de bon ami.e.s ?" Ce à quoi la réponse était toujours toutes préparé et sorti simplement, mais il fallait d'avoir être un bon acteur dès le début, répondre "oui je vais bien, oui j'ai des ami.e.s formidable, oui je suis bien dans mon corps, oui je suis heureux" toujours plus de mensonges, toujours plus de haine qui a grandi à mes côtés. Quelques soir, en pleure je me suis dis que ce serai ma dernière tentative d'en finir et de rejoindre les cieux. J'ai imaginé plusieurs fois le scénario de ma mort sans jamais trouvé le bon, m'ouvrir les veines après avoir pris des anticoagulants, me pendre dans un hangar ou dans la forêt, sautant d'un bâtiment quitte a causé des dégâts autour de moi. La solution la plus probable que j'ai trouvé, simplement faire mon service militaire, et pendant un temps de pause me tiré une balle dans la tête. Peut être même que d'ailleurs je n'aurai pas besoin d'une pause pour le faire. C'est devenu pour moi une habitude de me shooter aux médicaments, tellement qu'ils ne fonctionnent plus, chaque ouverture plus profondes les une que les autres exprimant le plus profond dégoût que mon existence me procure. Si je le pouvais je sortirai de mon corps et je me détruirai plus. 2 mois n'auront pas suffit à ramener l'ancien moi, le gentil, le doux et l'agréable Lukas aux allures d'enfants heureux, il est mort, dans une overdose de stupéfiants, d'alcool et de destruction. Explosé mes poings dans le mur en me rendant compte de la douleur qui iradie dans tous mon corps, j'ai des larmes qui ne demandent qu'à être verser. C'est dur, mais c'est toujours mieux que souffrir pour rien, c'est bien plus qu'un trou de mémoire, ça me bouffe les entrailles, ça me prend à la gorge sans que je ne puisse me débattre. Je ne sais pas comment mais je vais trouver un compromis. je suis personne alors je passe du shit à la blanche en quelques instants, fournissant en moi quelques instants de bonheur éphémère. J'ai rêvé de me tranché la gorge pour découvrir un mélange de sang et de salive, c'est comme ça tout les soirs, je ne bois plus, ce qui m'aidait a m'en sortir quand j'étais en bas. Je laisse ma place à quelqu'un qui la mérite, désolé si je manque de tact. Ce ne sera pas mon premier passage à l'acte, même si j'ai toujours échoué à cause de gens, je n'ai pas demandé à venir, alors qu'on me laisse partir. Comme j'aime à me le répéter "maman je suis désolé, tu m'as donné la vie mais je préfère l'abandonner" en primaire certains faisait de la corde à sauter moi je voulais me pendre avec. Personne n'a les mêmes pensées. Je culpabilise à en devenir taré, je mange ? Toujours pas, ou peu, mais mon amie Ana est toujours là et m'aide à me débarrasser de cette nourriture.  Est ce que l'hôpital m'a aidé avec mes troubles alimentaires ? Non, ce n'est pas ça qui les intéressaient, ça ils s'en foutait, ils ne voulais simplement pas que je meurs, avec leurs fenêtres qui ne s'ouvrait pas. J'ai encore perdu du poids, ça me plaît et je souffre dans le miroir comme dirai Alma. Je suis dangereux pour moi, oui oui je le suis. Je me demande sincèrement quels goût peut bien avoir la viande humaine, ce n'est pas un euphémisme de dire que je suis anormal, le sang m'obsède, c'est une relation malsaine mais ça me plaît. Plus je me lis, plus je me livre plus je sais que les gens ont raisons de ne pas rester proches de moi. Je suis devenu plus que taré, je sais qu'un moment ou un autre je vais retourné dans cet hôpital ou dans un autre, peu importe, mais je suis un danger pour autrui et pour moi même. Je me suis même dis que le jour où je décide de manger de la viande humaine, j'irai moi même chercher la personne, je l'étranglerai et je découperai une partie de son corps, je la cuisinerai et je la mangerai, curieusement j'aime ça. Je pourrais même aller plus loin et faire manger la personne avec moi. J'ai déjà mon idée de l'identité de la victime. "La violence ne résout rien" faux, la violence résout les choses qu'on ne peut pas résoudre en parlant. C'est donc vrai, dans la violence il y a l'excitation. Intéressant. Je pense que c'est un peu de l'ordre du fantasmes, même si ça n'a rien de sexuel de mon point de vu. Et puis même si ça avait un rapport, je suis asexuel, ce genre de choses ne m'intéresse pas.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 28, 2022 ⏰

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