Je reprenais doucement mes esprits en observant la lumière qui traversait la fenêtre en laissant derrière elle une fine trainée de poussière étincelante. Je fut tirée de mes rêveries lorsque le bruit de pas lourds se fit entendre dans les vieux escaliers en bois de la maison. Ma porte de chambre s'ouvrit brusquement pour laisser passer mon "adorable" tante qui s'avançait devant mon lit, me jetant un regard des plus noirs qui soit tout en crachant :
-" Qu'est ce que tu fais encore au lit à cet heure-ci ?! Espèce de petite feignante !!
Bonjour à toi aussi, pensais-je.
- Tu t'imagines peut être que c'est en restant dans ton lit que le salon va se nettoyer tout seul, hein ?!
Oui c'est ça, j'aimerais beaucoup que ton mari bouge ses fesses du canapé et nettoie le bordel qu'il a foutu mais bon vu tout le temps qu'il y a passé je doute qu'il serait seulement capable de se lever , fulminais-je intérieurement .
Si seulemnent je n'étais pas aussi timide, je lui balancerais les quatres vérités en pleine face.
- Tu ne mériterais même pas d'aller au lycée! Les petite égoïste dans ton genre on devrait les envoyer dans des camps de redressement pour ados!!
Et les salopes dans ton genre on devrait les faire enfermer!
Si jamais elle continue, je jure que je lui saute dessus. J'arrêtais donc de l'écouter déverser son flot d'insultes pour l'observer elle.
Elle portait une sorte de vieux peignoir rose qui lui arrivait au-dessus du genou. Ses cheveux, d'habitude regroupés en un fin chignon, était à présent en bataille et pendait de chaques côtés de sa tête laissant un étroit passage sur son visage strict et dur. Son maquillage de la veille avait coulé et ses cernes devaient faire facilement deux fois ma tête. Elle était dans un état pitoyable ...
Soudain, je sentis un violent coup sur ma joue. Julia se recula et cria :
-Et en plus elle est sourde !! Tu n'est qu'une idiote pourri gatée !!!
Ce n'est pas la première fois qu'elle me gifle pour obtenir ce qu'elle veut mais heureusement pour moi, vu qu'elle possède autant de force que de cervelle, je ne sens pratiquement rien. Du moins, j'ai appris à ne plus répondre à ses "provocations" afin d'éviter les ennuis.
-Je te préviens que si tout n'est pas n'est pas rangé avant ce soir, tu pourras dire adieu à ta "petite soirée entre amis" !
Eh merde ...
Elle a pas le droit de faire ça! Depuis le temps que j'avais promis à Will que je passerais la nuit chez lui avec Alice et Lucie!
Tous les trois sont mes meilleurs amis depuis la maternelle. Je me souviens, la première fois que j'avais vu Will, il m'avait tout de suite fait penser à un mouton avec ses cheveux bruns tout bouclé. Voilà pourquoi, pendant au moins un mois, nous n'arrêtions pas de nous chamailler. Un jour, notre maîtresse a décidé que tous les quatres on formerait un groupe pour la fête de l'école. On s'est très vite très bien entendu. C'est comme ça que notre quatuor inséparables s'est formé.
Aussi loin que je me souvienne, ils ont toujours été là pour moi. Ils sont comme ma deuxième famille, enfin maintenant mon unique famille.
Cette "soirée", comme elle l'appelle, n'est en fait à la base qu'une soirée pyjama avec au programme: films d'horreur, bonbons, pop corn, et coussins par millier...
Lorsqu'elle eut enfin finit son monologue auquel je ne prêtais plus attention, elle partit en claquant la porte si fort que les murs en tremblèrent. Je mis encore quelques minutes avant de me décider à sortir de mon lit.
À peine habillée, je filais dans la cuisine. Je me préparais une tasse de thé comme à mon habitude en essayant de ranger le désordre de Michael.
Une fois mon boulot finit, je montais dans ma chambre pour prendre mon sac et sortis de la maison. L'air frais d'hiver me fit frissoner et je regrettais alors de n'avoir mis qu'un pauvre sweet gris légèrement trop grand pour moi.
Heureusement, mon bus n'était pas encore partit et les dernières personnes venaient à peine d'y rentrer. Je parvenus à me glisser à l'intérieur juste avant que les portes ne se referment ce qui me valu de m'étaler par terre en éparpillant le contenu de mon sac par la même occasion ... Super ...
Je jetais un regard méprisant au chauffeur qui avait visiblement essayé de me tuer! Quand au reste du bus, c'est à peine si ils m'ont remarqué. Aucun ne m'a demandé si j'allais bien ou n'a même daigné tourner la tête ... Vive les lundi matin ... Je ramassais mes affaires et allais m'assoir à ma place habituelle c'est à dire au fond du bus. Comme tout les jours, je mettais mes écouteurs en posant ma tête contre la fenêtre et regardais le paysage défilait lentement en même temps que les musiques sur ma playlist. Je déprimais déjà à l'idée de supporter encore une journée de cours ...
Encore une journée ennuyeuse à écouter un vieux prof essayer de nous expliquer ce qu'est la modernisation en agitant sa tasse de café dans tout les sens et s'en renversant sur sa cravate par la même occasion ... à manger de la nourriture (si on peut appeler ça comme ça) sûrement périmé depuis l'an dernier à la cantine, et à subir des cours de sport où les profs doivent certainement détester le genre féminin ...
Vraiment, je déteste les lundi ...
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Sweet pain
Teen FictionLa seule chose, le seul mot dont je me souviens avant cet accident "toujours" ... Le seul mot qu'ils m'ont dit avant de mourrir, ce mot qu'il m'est impossible de prononcer aujourd'hui, ce mot qui m'a fait tant souffrir ... Qui étaient-ils ? Eh bien...