Chapitre 3 - Bienvenue chez les cowboys

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Le jeune homme poussa la porte d'entrée en laissant échapper un souffle grave qui traduisait sa frustration. Il se trouvait dans un sas pauvrement meublé par un petit guéridon et un porte-manteau.

Laissant son bagage s'échouer sur le sol, écrasant une paire de boots au passage, il laissa son regard se balader le long des murs. Sur sa droite se trouvait un escalier dont les marches semblaient avoir bien vécu et sur sa gauche : une petite pièce, qui devait être le salon et dont une odeur délicieuse, terriblement appétissante s'échappait.

Absolument tout, ici, semblait passé de date et vieillot à souhait.

Derrière lui, la porte claqua, le tirant de sa contemplation.

- Je vois que tu te sens déjà comme chez toi ! Tenta Paz en souriant, espérant introduire une bonne ambiance.

- Tu parles...

Elle fit abstraction de sa réponse et l'invita à emprunter l'escalier d'un geste de la main :

- Monte, je vais te montrer ta chambre. Tu dois être fatigué après ton voyage.

Sans se faire prier, Adonis enjamba les marches deux par deux jusqu'à atterrir dans un couloir de plusieurs portes. Paz lui coupa la route pour passer devant lui, offrant une liberté d'observer son fessier des plus totales. Sans un mot, le blondinet inclina la tête pour mieux voir et lui emboita le pas.

Il aurait au moins une distraction pour les semaines à venir.

- Voilà, c'est celle-ci. En face c'est la mienne, tout au bout du couloir celle de Médor. Ah, et Dana dort en bas. N'hésite pas si tu as besoin de quoi que ce...

- Dana ? La coupa-t-il.

- Oui, c'est ma grand-mère. Elle s'occupe de l'entretien du linge et de la cuisine quand on reçoit des colo'... Enfin, recevait.

Indifférent, il ne répondit pas et pénétra dans sa chambre attitrée. Lourdement, il se laissa tomber sur le matelas qui le fit rebondir. Premièrement, celui-ci n'était pas confortable pour un sou. Deuxièmement, il grinçait si fort que cela l'empêcherait de trouver le sommeil : Adonis avait tendance à beaucoup gigoter.

Paz glissa la tête dans l'encadrement de la porte :

- Tu peux t'installer, on dine à vingt heures.

Elle ferma la porte et le blondinet entendit ses pas s'éloigner sur le vieux parquet.

Comme c'était étrange de débarquer dans une famille avec une culture complètement différente de ce qu'il avait connu jusqu'ici en banlieue.

Adonis regarda sa montre : pas le temps de prendre une douche. Il se laissa tomber sur le dos, la tête entre les oreillers. Il frotta ses mains sur son visage, se demandant ce qu'il avait fait pour mériter ça. Fini le réseau, les immeubles, les bus, les soirées... Et les jolies filles.

En effet, Adonis était du genre à dégager un charme simple mais qui faisait toujours preuve d'efficacité. Il savait parfaitement comme en jouer et verrait bien si Paz pouvait se montrer réceptive. Son côté première de la classe était terriblement énervant et l'adolescent venait de se donner pour objectif de réussir à la dévergonder avant son départ. Il ne doutait pas de ses compétences.

Mission express.

Son téléphone vibra. Le blondinet le saisit pour observer la notification : un message de sa mère, qui lui demandait s'il était bien arrivé et lui souhaitait un bon séjour.

"Quelle hypocrite", pensa-t-il.

Bon, la bonne nouvelle était que dans cette pièce le réseau semblait passer.

Stupid Charming Cowboy [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant