Mort de l'intérieur

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Tu sais quand on me dit que tu es mort de l'intérieur, j'ai du mal à y croire. Simplement parce que je doute que tu aies vécu ce sentiment de mort. Cet instant où ton corps et ton esprit font deux choses tellement différentes. Ce moment précis où si la personne en face de toi a un seul instant d'absence, il détient ta vie entre ses mains. Ce moment précis où ta vie passe de ta tête à tes pieds, les moments à rire, pleurer, penser, danser, boire, fumer, vivre. Tout ces moments là qui t'échappent des doigts. Ce moment où tout ce que tu entend, c'est le silence, le vent dans tes oreilles, tout s'arrête, le temps est plus long, infiniment. Parce que cette seconde même, est la dernière. Tu te sens flotter, lourd, tu te sens voler, t'enfonçant dans le sol. Tu es perdu, en étant droit, devant l'infinité d'une mort certaine. Et c'est seulement à ce moment là, que tu es mort à l'intérieur.
Souvent j'entends dire que je suis solitaire, renfermé sur moi même sans parler à qui que ce soit de mes problèmes. Ma réponse est toujours : je suis comme ça, quand on me connais je suis beaucoup plus ouvert et souriant. Mais la vérité serait que j'ai peur de tisser des liens, et qu'ils soient si fort, que ca fasse pleurer cette personne qui me serra devenue chère lorsque je serait parti.

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