C'est toi qui l'as dis après tout...
"On ne l'imagine jamais comme elle arrive. Rares sont les fois pour lesquelles tu sais quand, comment, pourquoi et où elle va arriver, mais elle arrive. Qu'est ce qui arrive ? La fin. La fin de beaucoup de choses, pas forcément de la vie. Mais ce qui est sûr, c'est que tout comme la vie, la plupart des groupes, des relations s'essoufflent et finissent par mourir. Certaines mettent plus de temps que d'autres, mais ce qui est sûr c'est que chaque création finit par disparaître..."
En fait, tu l'as plus exactement écris de tes propres mains à cette fameuse époque où tu le faisais encore.
Et quant je l'ai lu, aussi fascinée que je pouvais l'être à chaque fois qu'il s'agissait de l'un de tes textes, je savais pertinemment que tu avais raison, que cela ressemblait bien trop hélas à un processus inévitable de la vie éphémèrement triste que l'on mène tous.
Mais je crois que je n'ai jamais autant compris ce que tu as voulu dire par là, que depuis que ça m'est arrivé... Que ça nous est arrivé.
Je voulais pourtant y croire dur comme fer.
Je voulais... J'espérais qu'on soit l'exception à la règle.
Peu importe qu'officiellement on ne s'appartenait pas.
Pour moi, tu étais déjà mien. En dépit de la distance qui nous séparerait, du temps qui passerait, des personnes que je rencontrerais ou des expériences uniques que je pourrais vivre. Je savais que tu resterais mon étoile. Mon unique étoile. Et qu'à chaque fois que je voudrais que tu sois là pour vivre ça avec moi... Eh bien, il me suffirait de t'imaginer présent et tu serais là.
Pour toujours et à jamais, comme on dit. C'était exactement ce à quoi je voulais aspirer avec toi.
Mais si je suis là aujourd'hui, à écrire et à me souvenir non pas que pour moi mais pour nous deux à la fois, c'est que mon espoir comme habituellement a fini réduit en lambeaux.
Je sais... C'est ainsi. On ne peut rien y changer. Je ne peux plus me battre pour une chose que tu as permis d'arriver... Ou que tu as peut être même souhaité.
Car oui, cette fameuse fin que tu as mentionné auparavant et qui illustrerait ici notre fin à nous, c'est toi qui l'as causée. Tandis que moi, je faisais tout pour l'empêcher de se produire.
Pourtant ... Malgré moi, j'espère encore que cette finalité ne soit que temporaire, car je pense que rien n'est certain dans ce monde fait de bonnes et de mauvaises surprises...
Je me souviens que tu m'as un jour demandé pourquoi je ne partageais pas ce que tu lisais de moi. Pourquoi je ne publiais pas ce talent que tu as tout de même reconnu en moi.
Et je t'ai répondu que je préférais cent fois que ça reste notre truc à nous. Je t'expliquais que je me foutais de la gloire, de la célébrité ou de me faire connaître pour ma façon unique et personnelle de mettre sur papier tout ce que je souhaitais transcrire. Car mon intention première avait été de me rapprocher de toi. De te faire ressentir la connexion que j'éprouvais envers toi. De tout te partager... Comme on le ferait avec la personne de qui on se sent le plus proche. Je voulais te faire connaitre mon histoire car tu en étais quasiment devenu le personnage principal.
Et, pendant un court temps, ça a marché. J'en étais heureuse évidemment. Très heureuse.
J'aimais cette complicité évidente. Je la respirais. Je m'en nourrissais même lorsque rien n' allait. C'était mon moyen de réconciliation préféré. Et plus efficace encore que tout ce que j'avais connu jusque là. Cela me guérissait de mes maux et de mes cicatrices enfouies, dont je ne parlais jamais.
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Scars and stars - The Beginning ( My Story )
Jugendliteratur" Écrire. Et qu'est ce que c'est exactement écrire ? Pour moi, ce n'est pas juste une échappatoire personnelle. Écrire, c'est se souvenir. C'est se rappeler. C'est combattre l'oubli, par assemblage de lettres puis de mots et de phrases. C'est tro...