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Abigail
8h31

Je suis encore dans le salon à la même place, je reste stoïque. Je viens encore de lui faire mal... Je suis qu'une pourriture... J'ai tellement mal au cœur mais je le mérite. J'ai merdé, encore... Alors Jenna a fini par lui dire... Elle ne me pardonnera jamais pour ça. J'ai été la cause de ces pires années...

Je me dirige vers la cuisine, j'ouvre le frigo et je prends la première bouteille, je l'ouvre puis de déverse la boisson dans ma gorge. Ça me brûle la gorge mais je n'arrête pas de boire.

Je vois Luke descendre des escaliers il vient vers moi, il m'attrape par le col et s'apprête à me donner un coup. Génial, tu viens de perdre ton meilleur ami, j'espère que t'es fière de toi Abigail...

- Bah vas-y qu'est-ce que tu attends pour me cogner.

- Je...

- Vas-y cogne moi, je le mérite non ? J'ai fait tellement de mal à ta sœur. Tout ce que je lui ai apporté c'est de la souffrance, donc vas-y fous moi ce poing en plein dans ma figure.

Il me regarde dans les yeux, je vois qu'il a des larmes de nerfs, je ne l'ai jamais vu autant en colère, on sait déjà disputer mais il n'avait jamais cette haine qui l'a là.

- Bah quoi ? Ce n'est pas ce que tu veux me faire ? Fait moi mal.

- Non, tu n'en vaux pas la peine...

Il me relâche, son regard tendre qu'il avait envers moi à complètement disparu maintenant il n'a plus que de la haine. Il commence à s'en aller.

- Je savais que t'allais pas le faire, t'es qu'un trouillard.

Il se retourne face à moi et s'approche de moi, je m'attendais à ce qu'il vienne me cogner puisque c'est tout ce que je mérite mais non.

- Oublie notre amitié.

Je ne dis rien et il se redirige vers les escaliers et les monte. Je reprends une gorgée, je termine la bouteille, je m'apprête à en reprendre une autre mais quelqu'un referme le frigo que je viens d'ouvrir. Évidemment c'est Andrea.

- Ça suffit.

Elle me regarde, je ne lui réponds pas et je sors de la cuisine, je me dirige vers la porte d'entrée mais elle retient en attrapant mon poignet.

- Lâche-moi.

- Non, c'est hors de question que je te laisse sortir.

- Laisse moi tranquille, sérieux j'en ai marre tu n'es pas ma mère.

- Tu ne sortiras pas de cette maison.

- Tu me soûles.

- J'en n'ai rien à faire que je te soûle ou non.

Je la regarde, j'enlève sa main de mon poignet et je me dirige vers les escaliers, je les monte puis rentre dans ma chambre, je prends de quoi rouler dans le dressing, j'ai trouvé la planque d'Andrea, je prends un paquet de cigarettes et un briquet puis m'enferme dans la salle de bain.

Bon sang qu'est-ce que je fais ? Je fais pitié sérieusement. À chaque fois que j'ai un soucis, je me noie dans l'alcool et la drogue... Je m'écroule contre la porte de la salle de bain, je fonds en larmes.

Je l'ai définitivement perdu... Génial... J'ai tout gâché comme d'habitude, à quoi je m'attendais elle l'aurait appris un moment ou un autre.

Cette année là, j'avais passé toute l'année à m'en vouloir, j'avais essayé de tout faire pour démentir cette fichue rumeur mais c'était trop tard et elle était devenue la risée de tout le collège. Ce n'était pas mon intention mais j'étais jeune, Jenna m'avait raconté un potin et je l'ai répété à une autre amie enfin amie entre guillemets, elle l'avait répété à quelqu'un d'autre et la rumeur a circulé... Et un jour Jenna est venue me voir pour me dire que ce n'était qu'un mensonge que quelqu'un avait inventé, à cet instant je me suis rendue compte de l'énorme erreur que j'ai faite. Puis y'a eu l'été, je passais devant chez elle tous les jours et elle était toujours au même endroit. Finalement je me suis assise à côté d'elle et on a commencé à se parler. Je ne savais pas ce que c'était d'aimer quelqu'un, j'étais sortie avec un mec à mes douze ans mais c'était parce que tout le monde nous voyait ensemble mais je n'avais pas de sentiments pour lui. Alors que quand j'étais avec, je n'avais jamais ressenti autant de sentiments... Quand j'ai lu sa lettre, j'avais ressenti des papillons dans mon ventre mais je n'avais pas compris ce que je ressentais envers elle. C'est quand je l'ai embrassé pour la première fois que j'ai enfin compris. Je ne savais pas que deux filles pouvaient s'aimer avant, jusqu'à elle...

Juste un été pour se retrouverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant