T'aimer dans le noir...

Chapitre 3

We're not the only ones, I don't regret a thing

Every word I've said, you know I'll always mean

It is the world to me that you are in my life

But I Want to live and not just survive

That's why I can't love you in the dark

It feels like we're oceans apart

There is so much space between us

Baby, we're already defeated

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Elle attend patiemment adossée à sa voiture. Elle observe les lumières de la ville, tout en haut des collines. Tout est si tranquille.

Elle est stressée comme à chaque fois qu'ils ont rendez-vous. Elle se demande si c'est raisonnable. Elle sait que demain, ça sera compliqué à gérer.

La dernière fois... Elle ferme les yeux. Se concentrant sur les sons au loin pour se ressaisir.

Elle pouvait tout arrêter. Dire stop. Mais à peine cette pensée s'insinue en elle qu'elle sent une vague de panique arriver.

Elle en a besoin. De ces rendez-vous. Des sensations que ça lui procure. Elle a besoin de se sentir exister, même si ce n'est que le temps d'une étreinte. D'autant plus si elle est puissante. Tellement de temps s'est écoulé depuis la dernière fois où elle s'est sentie à ce point désirée par un homme. Mais au-delà de ça, elle a l'impression d'être à sa place dans cet univers qui joue avec elle.

Pas qu'elle pense que sa place est dans un lit. Mais elle retrouve un point d'encrage. Quelque chose qui lui rappelle ce que c'est de vivre, pleinement, et pas juste survivre.

Elle sait qu'elle se fait des idées. Qu'il ne pense pas comme elle. Mais quand elle est dans ses bras, elle s'en fout. Tout simplement. Le présent prend toute la place, écrasant ses peurs et ses craintes du futur.

Elle a toujours tout perdu. Toutes les personnes qu'elle avait respecté, aimé, choyé. Les personnes pour qui elle aurait pu donner sa vie avaient fini par sortir de la sienne. Et souvent, les pieds devants. La Mano avait, semble-t-il, commencé à contrarier cette habitude, et lui redonnait l'espoir qu'elle ne finirait pas sa vie seule.

Elle regarde l'heure. Elle n'a pas vu le temps passer. Il ne va pas être content. Il aime que les gens soient ponctuels. Elle monte dans sa voiture, elle retourne vers la villa, le pied au plancher.

Elle freine en arrivant au portail de la villa. Elle gare sa voiture en silence, elle doit rester discrète, même si elle se doute que tout le monde dort, vu l'heure tardive.

Elle se glisse dans l'appartement. La porte est restée volontairement ouverte. Tout est calme. Elle distingue un léger ronflement régulier. Surtout ne réveiller personne... Elle avance lentement, connaissant par cœur le chemin à faire jusqu'à sa chambre... Elle ne frappe pas, elle est attendue.

La porte n'est pas fermée, juste poussée, et elle l'ouvre lentement, sans un bruit. La chambre est plongée dans le noir. Seule une faible lumière entre les rideaux permet de deviner des ombres. Un parfum qu'elle connait si bien envahit l'espace, et les battements de son cœur s'accélère. Elle n'est pas totalement entrée que déjà elle est saisie par la taille. On la pousse contre un mur, son dos frappant durement le mur, et elle sent un corps puissant se coller contre elle. Elle entend grogner dans son cou.