Il s'agissait d'une journée banale, un matin de pluie. Un jour où, comme les autres il se prépara pour le même chemin, sur le même vélo. Cependant, il avait hâte. Les rumeurs c'était répandues au sujet d'un nouvel élève. Sans plus attendre il alla rejoindre son ami, ils firent leur route ensemble tout en discutant de leurs soirées respectives. Les cœurs battaient, les poumons soufflaient et les gorges criaient. Cette bonne humeur dont tout le monde se plaignait de devoir supporter ces braillements dès le matin était l'un des moment de la journée qu'ils chérissaient le plus.
Ils n'eurent pas eu le temps de voir passer le chemin qu'ils étaient déjà au final de leur cheminement, et, d'un pas pressé ils montèrent tous deux dans leur première salle de cours. Ils n'étaient pas les seuls à avoir eu ce sentiment d'impatience. Certains supposaient qu'il sera intelligent, d'autre disaient le contraire en pensant qu'il changeait d'établissement car il était trop stupide. Mais l'intérêt des garçons à ce sujets était minime par rapport à celui de ces demoiselles. Elles étaient toutes surexcitées à l'idée de cette arrivée. Grand brun ténébreux ou gentil blond aux yeux bleus, elles pensaient toutes à leur homme idéal quant enfin la cloche retentie. L'instant entre l'entrée du professeur et la sonnerie fut interminable, quelques secondes après le gongue, l'instituteur rentra seul. L'étonnement et l'inquiétude se lisaient sur leurs visages. Il commença par faire l'appel quand l'on frappa à la porte. Tous, le souffle coupé ils contenaient leur impatience. Très peut ont réellement écouté ce que le proviseur avait à dire, ils l'attendaient tous! Cela dit, s'ils avaient écoutés le discours du proviseur, ils auraient été moins surpris de voir une fille s'avancer, en jupe et portant des chaussettes hautes au genoux à la place d'un beau pantalon dont le propriétaire était un grand jeune-homme.
Cette grande fille aux cheveux si clairs qu'ils parurent blancs au reflet des lumières lui retombaient sur ses épaules. Derrière ses mèches, on pouvait y distinguer un petit visage dont l'espérance pouvait s'y lire. Peut-être celle de se faire accepter parmi ses nouveaux camarades. Le professeur la présentait à la classe sans qu'elle n'en dise un mot. Le discours passa et elle était toujours là, debout, de marbre et en silence. Elle les observait tous, elle essayait de prédire leur caractère. Elle faisait défiler son regard entre les rangs en passant des plus petits aux plus grands. Parfois, elle croisait le regard de certain qui finissaient par le détourner. Est-ce qu'elle les intimidait à ce point ?
Une fois le discours du professeur terminé, il fit une mention qui provoqua l'élévation de tous les regards endormis et instaura un étonnement sur le visage de tous ses élèves. La fille sorti de son sac un cahier dont elle ouvrit la première page.
Lui qui n'avait pas prêté plus d'attention depuis son entrée écarquilla les yeux en assistant à cette scène. Ces mots raisonnaient dans sa tête comme pour s'en convaincre et qu'il s'agissait belle et bien de la réalité. Les mots du professeur, cette phrase pourtant si simple sur son cahier lui provoquait une confusion intense. De son côté, elle, souhaitait du plus profond de son cœur de ne pas être rejetée. Elle qui avait prit soin le veille de prendre un nouveau cahier et d'écrire soigneusement ce "merci de votre accueil !". Les chuchotements se faisaient entendre et dans lesquels on pouvait y distinguer "Tu crois que c'est vrai ?", "A ton avis elle peut nous entendre ?"... Oui elle entendait les petits rires auquel elle a toujours fait face car, être sourd n'était pas la même chose que muet.
VOUS LISEZ
Je n'ai pas les mots - Nishinoya x oc
Fanfic- Que se passerait-il si ce bavard de Nishinoya tombé amoureux d'une guitariste sans mots? -