Chapitre 5

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J-6


Deux nouvelles journées qui viennent encore de passer, la jeune femme et repasser à plusieurs reprises mais je n'ai pas ouvert la porte ou même répondu à ces questions.

J'ai finalement arrêté de mettre le meuble devant la porte car ce n'était pas pratique de l'enlever et le remettre à chaque fois. Je m'embête également même plus à jeter les assiettes dans les toilettes, je récupère juste les pommes et la bouteille d'eau avant de refermer la porte.

Je suis actuellement allongé sur le lit en train d'essayer de faire quelques recherches sur internet quand je remarque que le ciel se jaunit de plus en plus et que la nuit commence à tomber petit à petit.

Je décide de me lever du lit et de m'approcher de la fenêtre pour regarder en contrebas, et remarque des enfants ainsi qu'un jeune homme jouer et rigoler entre eux juste devant ma fenêtre. Je les regarde un moment et me mets même à sourire et à rire devant leurs bêtises, j'aurai tellement aimé avoir une enfance aussi joyeuse comme eux mais moi je n'ai eu droit qu'à des coups, des blessures et des viols.
Ils relèvent à un moment donné tous la tête vers moi comme s'il avait senti ma présence, je me dépêche de me reculer pour me cacher sur le côté de la fenêtre en fermant les yeux.

Je les rouvre quand mon cœur se calme un peu et me dirige vers mon lit pour m'allonger, et finir mon dessin d'un petit écureuil que j'ai commencé ce matin.


***


Ce soir, j'ai décidé de sortir de ma chambre pour découvrir encore une fois la maison et me trouver quelque chose à manger. Je n'ai plus le choix de toute façon, je dois absolument sortir d'ici car manger seulement deux pommes par jour ne me suffit pas pour nourrir mon corps, il n'arrive plus à suivre. J'arrive maintenant à la fin de mes pauvres réserves qui n'étaient déjà pas mal maigres.

Je suis de plus en plus fatigué en ce moment, j'ai souvent la tête qui tourne quand je me déplace. Le manque de nourriture ne m'aide pas vraiment mais bon, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. J'ai fini la dernière pomme ce matin, il va falloir que je trouve comment récupérer de la nourriture avant que je ne m'évanouisse.

Je me lève difficilement de ma chaise, non pas à cause de ma cheville qui va beaucoup mieux d'ailleurs mais plutôt à cause du manque de force. Je dois traîner difficilement mon corps jusqu'à la cuisine qui se trouve en bas encore plonger dans le noir.

J'adorerai pouvoir allumer la lumière pour mieux voir, mais j'ai trop peur de découvrir que mon père ou quelqu'un d'autre se trouve dans la pièce, ou pire me faire repérer par les habitants de cette maison.
Ma vue s'est habituée à voir dans le noir de toute façon, à force de me balader ici la nuit, à la recherche d'une porte qui aurait pu être laissée ouverte, depuis que ma cheville ne me fait plus aussi mal.

J'étais tranquillement assise au sol dans la cuisine à manger un bol rempli de céréales avec du lait que j'ai réussi à trouver dans les placards...mais je me suis figé quand j'ai entendu des petits couinements provenant du coin droit du comptoir.

Je tournais la tête vers la droite, en fronçant les sourcils quand je remarquai deux yeux bleus qui brillent anormalement et qui me fixaient. Je panique quelque seconde, en me demande de quoi il s'agissait et s'il allait me faire du mal ou non, puis il s'avança de quelques centimètres vers moi...

Ce qui m'a permis de remarquer grâce à la lumière de la lune qui passe à travers la fenêtre un petit chat inoffensif, il était trop mignon. Il était totalement noir avec seulement quelques reliures comme les zèbres mais de couleur bleu, je crois bien ne jamais avoir rencontrer ou lue dans un livre qu'il exister des chats avec ce type de pelage.

Je pris mon bol rempli à moitié de lait et le déposa sur le sol avant de le faire glisser doucement vers le petit chat. Il s'approcha timidement avant de commencer à lécher dedans, sans me quitter du regard. Quand j'approche doucement ma main de lui pour le caresser, il se recula rapidement ce qui me stoppa dans mon mouvement. Il s'assit à quelques mètres de moi avant de se léchant les babines.

Nous étions là tous les deux à se regarder, avant qu'il ne dirige soudainement son regard en hauteur derrière moi mais avant que je ne réagisse à ce qu'il se passer il avait déjà déguerpi en courant. Je me demande bien ce qu'il a pu entendre, et me dit que je devrai peut-être faire la même chose que lui.

Je range rapidement mon bol avant de rejoindre ma chambre, la tête remplie de questions sur ce petit chat fascinant.


***


Depuis la mort de ma mère, j'ai commencé à écrire en cachette sur l'ordinateur ce qui s'est passé chez nous, ce qu'il m'a fait subir. Mais plus les années ont passé, plus je ne décris plus mais je note juste certains mot clés, comme les lieux, le nombre de personnes.
Pourquoi ? Pour ne rien oublier je suppose.
Je dis cela comme ci il était possible d'oublier ce qu'ils m'ont fait. Mais j'ai tellement peur, de la réaction qu'ils auront quand ils liront ce que j'ai vécu que pour le moment je ne préfère y garder cacher.

Il est tard dans la nuit quand je me mets à continuer mes écrits sur l'ordinateur qui m'annonce qu'il est déjà trois heures du matin. Je sais que je devrai dormir à cette heure-ci mais je voulais absolument y écrire avant que cela disparaisse de ma tête.

J'ai fait un rêve très étrange tout à l'heure, je ne me souviens pas de comment j'en suis arrivé là mais je me souviens seulement qu'il y avait ce bruit incessant qui m'agresse les oreilles. Je me trouvais dans une pièce toute blanche il me semble, ou plusieurs personnes étaient présentes, je les entendais discuter entre eux pas loin de moi mais je ne comprenais pas de quoi il parlait à cause du bruit dans mes oreilles.

Je n'arrivais pas non plus à bouger, c'était comme si tout mon corps refusait de m'obéir et qu'il pesait beaucoup trop lourd, peut-être même que j'étais attaché je ne sais pas. Il y avait aussi cette odeur dont je me souviens très bien, je crois qu'il s'agissait de la menthe qui se mélangeait avec de la lavande.

Je ne voyais pas grand-chose à vrai dire, car une énorme lampe était positionnée au-dessus de moi et qui m'aveuglait. Je gardai les yeux complètement fermés, en essayant de me concentrer pour écouter ce qui se passe autour de moi.

- Toutes ces blessures sont complètement guérie, il lui faut juste encore un peu de temps pour sa cheville.

- Bien !

Je me souviens aussi que je sentais des mains qui me touchaient un peu partout, mais surtout au niveau de la cheville gauche et de mon bras gauche.

Je me souviens avoir entendu la voix paniquer d'un homme dire :

- Je ne comprends pas, elle n'a pas de marque ?

- Non.

- J'ai cherché partout, je te confirme qu'elle n'en a pas.

J'entrouvre difficilement les yeux, quand je sens que l'on me touche cette fois-ci le ventre.

- Attend elle... elle se réveille.

Je sentais une petite douleur au niveau du bras droit et après cela je me suis réveillé avec un atroce mal de tête et en sueur ici dans mon lit. Je trouve ce rêve vraiment étrange, il avait l'air tellement réel... Je suis sûr que cela vous est déjà arrivé de vivre ce genre expérience.

Prise quand même d'un doute au fond de moi, je relevai avec appréhension la manche de mon pyjama de mon bras droit, et remarqua un bleu à l'endroit même de la douleur que j'avais ressenti dans mon rêve.

Je suis évidemment sûr de moi qu'il n'était pas là hier, puisque je ne me suis cogné nulle part. Ce n'était donc peut-être pas un rêve...

Je relève la tête vers la porte qui se trouve à gauche de moi et prise de panique je me dépêche de la rejoindre pour vérifier si elle était fermée. Mais malheureusement pour moi, elle ne l'était pas, pourtant je suis sûr de moi de l'avoir fermé la nuit dernière.


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Voilà j'espère que ce nouveau chapitre vous aura plus :)

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