Chapitre 3 : Petits et grands secrets

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Lucie était affalée sur son lit, son ordinateur entre ses jambes et la lettre dans une main. Elle en tira le morceau de parchemin et relue juste un petit bout.

COLLÈGE POUDLARD

Elle alla sur internet et recopia ces deux mots. Son ordinateur indiqua : "erreur, aucun site ne correspond à votre recherche". Elle souffla mais ne renonça pas et changea les termes. A nouveau, son ordinateur indiqua "erreur, aucun site ne correspond à votre recherche". Elle continua, encore et encore pendant plus d'une heure mais ne trouva rien. C'est alors qu'elle entendit des coups à sa porte. Un instant plus tard, Hugo franchi le seuil de la porte .

-«Salut. Qu'est-ce que tu fais ?», demanda-t-il.

-«Je... Je fais des recherches, rien d'important.», fit-elle en fermant son ordinateur portable. «Entre.»

-«Je...je voulais m'excuser pour ce matin si je n'est pas été très gentil...»

-«Oh non, ce n'est rien. C'est moi qui m'excuse.», coupa Lucie.

-«Euh... Tu veux faire un jeu peut être ? On peut jouer à la Wii si tu veux.»

-«Plus tard, papa vient de rentrer je crois. Écoute.»

En effet, on entendit une porte se refermer et des pas résonner sur le carrelage du salon, plus bas. Lucie et Hugo sortirent de la chambre et se dirigèrent vers la cuisine où leur père remuait avec une cuillère en bois dans une casserole s'imprégnant de l'odeur alléchante du mélange qui frémissait. Mr Jones était quelqu'un de très gourmand et lorsqu'il reniflait avidement un plat, cela signifiait qu'il lui donnait très envie.
Hugo se racla la gorge comme pour signaler sa présence à son père. Celui-ci sursauta et se retourna pour faire face à ses enfants.

-«Mes chéris ! Venez me voir !», s'écria-t-il alors qu'ils couraient vers lui. «Comment allez-vous ? Vous avez bien dormi ? Où est votre mère ? Il faut que je lui dise que son sunday roast est particulièrement réussi...»

-«Salut papa ! Nous ça va et toi, le boulot ? Maman jardine.», fit Hugo.

-«Oh, oh. Oui mon fils, les affaires tournent. Je suis sur le point de vendre ma dernière maison en tant qu'agent immobilier. Dès Lundi, je serai architecte dans mon service ! Je vous laisse, je vais dire bonjour à ma femme !»

Et il s'éloigna sur la droite, dans le couloir entre l'escalier et la cuisine.

-«Je crois qu'il est enthousiaste...», fit Lucie en ouvrant un placard pour en sortir 4 assiettes.

-«Juste un peu...», répondit Hugo en prenant les couverts.

Tout deux mirent alors la table sur la grande table de chêne. Quelques minutes plus tard, la petite famille était installée autour de la table et dégustait le délicieux repas.

-«Papa.»

-«Oui, Lucie ?»

-«As-tu finis le deuxième transat pour la piscine. On aimerait aller se baigner cette semaine vu qu'il annonce chaud mais il n'y a pas assez de place pour deux sur un seul transat si on veut bronzer...»

-«Pas encore. Il me reste la dernière couche de vernis à mettre et je dois attendre que la première finisse de sécher.»

Après le déjeuner, Lucie monta dans sa chambre, suivit de son frère. Elle s'asseya sur son lit et Hugo l'imita.

-«Ca te dit d'aller te baigner ?», propose-t-il.

-«Non, je suis fatiguée. Je vais me reposer.», menti-t-elle. «J'ai mal dormi cette nuit.»

Hugo sortit de sa chambre pour aller se mettre en maillot de bain. Lucie se dirigea alors vers la bibliothèque et se laissa tomber sur un pouf. Elle avait repris la lettre et la relue une dizaine de fois en analysant chaque mot, à la recherche d'un indice. 30 minutes plus tard, elle n'était pas plus avancée. Elle était même perdue et agacée. Il faisait un peu chaud et elle décida de descendre pour se servir un verre d'eau. Sa mère et son frère se baignaient dehors, tandis que son père bricolait dans le cabanon. Elle prit un verre et sursotta en voyant la bouteille d'eau arrivée d'elle même vers elle. Elle l'attrapa mais resta figée. Elle pensa d'abord qu'elle avait hallucinée, mais en essayant de comprendre ce qui s'était passé, elle comprit que c'était vrai. C'est alors qu'elle vit Hugo entrer la porte près de la buanderie. Il était trempé de la tête aux pieds et n'avais pas pris la peine de s'essuyer. Ses cheveux, d'ordinaire bouclés, tombaient et gouttaient le long de son visage.

Les Secrets De La Salle Des TrophéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant