It's just you and me (J.H)

062

Une immense douleur s'immisce dans ma poitrine au fur et à mesure que mes yeux parcourent la photo. Cependant aucune larmes ne vient embrumer ma vue, signe que j'ai atteint le fond. La douleur se fait plus forte et je réalise que mon coeur est piétiné.

Alors c'est ça l'amour? Ça fait si mal bordel, ça ne devrait pas pourtant j'en suis consciente. J'entends des voix parvenir à mes oreilles mais elles sont bien trop lointaines. Devant mes yeux je revois tout. Absolument tous nos souvenirs, joyeux, tristes, nostalgiques.

Ce n'est pas juste. Rien de tout ça n'est juste. Je ferme les yeux un petit moment sentant la migraine me gagner et c'est la que les voix me paraissent plus claires.

Nessa: Hailey...

Je lève ma main vers elle signe de ne pas continuer. Je n'ai aucune envie d'entendre ses espèces d'explications qui ne feront que faire plonger mon coeur encore plus bas. Pourquoi fallait-il qu'il gâche tout par manque de communication? Ce que je me demande le plus actuellement c'est pourquoi est ce que cela tombe sur moi?

Charli: Tu ferais mieux de te reposer...

Elle coupe court à mes pensées en passant sa main dans mon dos alors que je tressaille légèrement. Comme si j'étais un robot, j'hoche la tête positivement pendant que mes jambes me guide jusque ma chambre, Charli et Nessa sur les talons.

Je me glisse sous les couvertures après avoir enfiler un t-shirt trop grand. Mes amies me disent au revoir avant que je n'entende la porte d'entrée claquée. Silencieusement, je remercie les filles de m'avoir laisser seule parce que c'est ce dont j'ai besoin actuellement.

Mes yeux ne se ferment pas. Comme ci, pour le moment, j'en étais incapable. Mon regard divague sur ma grande fenêtre, d'où j'aperçois la ville. Il fait nuit maintenant et Los Angeles brille de ses lumières nocturnes. Je me perds dans mes pensées en balayant la ville non endormie du regard.

Seulement l'amour peut faire mal comme cela.

Sans réellement être consciente de mes gestes, j'attrape le cahier de brouillon dans le tiroir de ma table de nuit ainsi que le crayon a papier entre les pages de celui ci.

Je m'arrêtes quelque peu bouleversée de mes mots. Ils tournent en boucle dans mon esprit et c'est là que je rend compte qu'il m'a finalement brisé. Il m'a anéantis en peu de mots mais avec des mots puissants. Des mots qui ont eu l'effet d'une bombe, il a brisé quelque chose en moi que je ne pensais même pas capable d'être briser. Je suis tombée, je n'ai pas su me protéger une deuxième fois. Je l'aime. Cela est indéniable, je ne peux pas l'éviter. Je suis seule face à mes sentiments trop présent.

Est ce que le sort s'acharne sur moi? Je pourrais le penser car tout ne fais qu'être réduit en poussière dès que j'atteint un semblant de bonheur. C'est peut être ça, peut être que je n'y ai pas le droit. L'amour avec un grand "A" ne m'est certainement pas destiner.

Rapidement mon esprit change, comme ci je ne contrôlais rien. Il ne me mérite pas, je ne peux pas le laisser m'abattre. Des choses j'en ai vécues, beaucoup trop même du haut de mes 19 ans, mais l'amour n'a pas le droit de me mettre à terre. Malheureusement mon cœur me pousse à croire le contraire tandis que mon cerveau m'entraîne sur le « je m'en foutisme ».

Ce n'est pas bon ça, je le sais. La dernière fois que ce mode s'est activé, les dégâts se comptaient en nombre. Mais je dois remettre mes barrières afin de me protéger.

Lentement, mon corps s'allongent alors que mes yeux se ferment en essayant de trouver le sommeil. Demain, c'est une longue journée qui m'attends.

Lorsque mes yeux s'ouvrent avec peine car mon réveil me casse les oreilles, je souffle. Me rappelant rapidement pourquoi je doit être debout aussitôt, je rassemble mon peu de forces et me lève. Mon cerveau ressasse seul ses propres paroles qui ont précédées mon sommeil et je suis maintenant déterminée.