•-Pourquoi tu ne m'aimes pas ?
-Est-ce vraiment une question à poser ? soufflais-je.
Lino levait les yeux au ciel. C'est moi qui devrait faire ça.
-Je sais, je sais. Mon grand-père, bla-bla-bla, ta mère, bla-bla-bla.
Je tournais la tête vers lui, les sourcils haussés. Se moquait-il réellement de mon traumatisme ?
En plus des propos qu'il avait tenu hier, il était clair et net que je ne l'aimais pas. Vraiment pas.-Ce que je veux dire c'est que nous n'en sommes plus à ce stade là. Tu ne me hais pas autant que tu tentes de me le faire croire.
Rattrapes-toi comme tu peux. Comme s'il lisait dans mes pensées, Lino laissait glisser un léger sourire en coin.
-Je te tolère, c'est tout.
-C'est çaaaaaa. Je sais que tu mens.
-Qu'est-ce qui te fais dire ça ?
-Premièrement, tu es capable de respirer le même air que moi.
Après tout, je n'avais pas vraiment le choix.
-Qui te dis que je ne me force pas ? Après tout, on est forcés a cohabiter.
-Oui, mais pas forcés d'être dans la même pièce. Pourtant, tu as l'air plutôt à l'aise alors que je ne suis qu'a moins de deux mètres de toi.
Il me regardait, l'air satisfait. Il était content de ses sois-disantes observations.
-Simplement parce que je sais que si on vient à s'entretuer, je serais la seule survivante.
Je le voyais surpris de ma réponse.
-Et je ne suis pas à l'aise, Lino, continuais-je. Je suis juste coincée avec toi.
Effectivement, pendant que je faisais la vaisselle il s'était positionné à côté de moi. J'étais donc coincée entre le comptoir et lui. Il avait attrapé un torchon et séchait la vaisselle que je lui donnais. Il n'était pas si bon a rien, finalement.
-Ensuite, tu me regardes avec moins de dégoût qu'avant, changeait-il de sujet.
-Ça, c'est ton imagination.
Il ricanait, dévoilant sa lignée de dents blanches.
-Oui, oui. Tu as des paillettes dans les yeux quand tu me vois.
Je le regardais avec dégoût.
-Ne prends pas tes rêves pour des réalités, Lino. Tu peux me romantiser autant que tu veux, m'imaginer aussi douce que de la soie... Je reste une Dovanni, et toi un De Vito.
-Tu oublies un détail essentiel.
-C'est-à-dire ?
-L'anneau que tu portes. Nôtre nom de famille. Le nôtre, appuyait-il.
-Ce ne sont que des fiançailles, Lino. Je ne porte pas encore ton nom, ne t'emballe pas.
-Hm. Pas encore comme tu dis.
-Et puis, je ne t'aimerais jamais, changeais-je de sujet.
Ce n'était pas nécessaire qu'il sache que je planifiais de ruiner ce mariage.

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THE WOLF ON THE LOOSE || TERMINÉE ||
RomanceS'il y avait bien une chose dont Serafina avait une foi inébranlable, c'était son instinct. Elle pensait toujours qu'elle avait un sixième sens. Toutefois, en se levant ce matin, elle n'avait pas ressenti cette boule au ventre qui, en général, lui...