Je suis si facilement devenue faible.
À l'église, tu m'avais parlé de banalités
Et cela avait suffi.
Il me suffit toujours de si peu...
Tes yeux s'étaient fixés dans les miens,
Ton rire faisait renverser ta tête en arrière,
Alors un sourire s'invita sur mes lèvres.
"Il est adorable..."
Sans pouvoir expliquer comment, ni pourquoi,
Tu me plaisais déjà.Et Dieu, désespéré : "Oh non, pas encore..."
Ces soirs de semaine, je me réjouissais
Rien qu'à l'idée de te voir,
De t'entendre parler de Dieu.
Je t'observais en cachette,
Je gravais tes traits,
Le moindre de tes gestes,
La ferveur dans tes yeux,
Le mouvement de tes lèvres,
Avec des frissons
Sur la surface de ma peau.Il me fallait un peu d'efforts
Pour rester concentrée sur tes mots,
Pour détourner rapidement les yeux
Quand par hasard, ils rencontraient les tiens.
J'étais embarrassée et si maladroite...
Tu ne sauras jamais l'effet que tu me faisais,
Le trouble que tu me causais.
Ton regard qui m'obligeait
Immanquablement
À baisser le mien.J'aime rêver que tes coups d'œil notoires
Avaient un sens tacite.
J'aime songer que je te plaisais également,
Que tu m'en faisais des aveux explicites
Et que sur la joue,
Tendrement,
Longuement,
Finalement,
Je pouvais t'embrasser.
C'est pourtant là le dénouement auquel
Les regards que tu me portais semblaient consentir.
Mais seuls tes mots auraient pu me le garantir.
Après tout, je peine à faire la part
Entre la pâle réalité
Et mon imgination enivrante...Maintenant que je pars,
Moi, j'ai le coeur gros.
Quand je te reverrai une dernière fois,
Je n'oserai te souffler un seul petit mot
Sur l'étendue des sentiments
Que j'ai pu éprouver pour toi.
J'accepterai cette fin logique,
Je me serai résignée,
Je me contenterai de t'adresser un dernier sourire,
Et alors, je te regarderai partir." Seigneur, fait cesser les battements de mon coeur,
Délivre-moi de cette affection acérée."
Vaine au mieux, au pire non partagée...
Je m'en veux que tu me plaises autant.
Voilà que je me trouve déraisonnable et bête.
Je m'en veux de mettre éprise pour si peu,
De ne rien pouvoir dire,
Mais de devoir partir...Tes yeux bleus derrière tes lunettes
Et ton sourire me manqueront un moment.
Dieu me soulagera de ce petit chagrin.
"Je t'avais prévenu", me dira-t-Il cependant.
Mais je serai reconnaissante.
Pour le temps, si court, que j'aurai passé avec toi,
Pour l'attention, si petite, que tu m'auras accordé,
Pour les discussions, si gênantes, que nous aurons eu quelques fois.Et en dépit de tout,
Lorsque je serai bien loin de toi,
Mes yeux se fermeront,
- Ton visage,
Ton regard de douceur,
Un mini séisme dans mon corps,
Dans ma poitrine, mon coeur palpite un peu plus fort -,
Je repenserai à toi.Alors, à nouveau, un sourire s'invitera sur mes lèvres.
•••
TiGumink
25/05/2022
03h55
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Artichoke Heart {Cœur d'Artichaut}
Poetry„Cette expression tend plutôt à narguer celui qui succomberait trop facilement aux traits de Cupidon. [...] On dit de quelqu'un qu'il a un « cœur d'artichaut » lorsque ce dernier est susceptible de tomber facilement amoureux. Cette locution verbale...