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Abus de pouvoir 🔞

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QUELQUE PART AU FIN FOND DE LA COREE

"- Hyo Seop !!! Courrier !!!!"

Ma mère hurle dans la cour en secouant une longue enveloppe blanche. 
J'attend des nouvelles à mes envois. 
Je cherche du boulot depuis tellement longtemps. J'ai du envoyer une cinquantaine de lettres dans diverses entreprises de Séoul. Mais malheureusement, beaucoup sont restées sans réponse. 

J'ai tellement hâte de quitter la ferme de mes parents que je suis prêt à prendre n'importe quel job du moment que cela m'éloigne des vaches et des rizières. Et aussi de ma mère qui est toujours en train de me prendre pour un petit garçon alors que j'ai 27 ans ! 

"- Une lettre pour toi" dit elle en me tendant l'enveloppe chiffonnée par ses mains terreuses 

Je regarde l'expéditeur. Le nom de l'entreprise ne me dit rien du tout. Mais j'ai du envoyé un courrier pour que j'ai une réponse. 

Je m'éloigne de ma mère trop curieuse qui zieute par dessus mon épaule pour voir d'où et surtout de qui ce courrier vient. Je souffle et elle arrête de m'espionner. 

Je pars m'asseoir au milieu des petits veaux qui viennent se frotter contre moi en réclamant leur biberon de lait. Je les repousse gentiment. Ils sont adorables mais un peu envahissants. 

J'ouvre cette lettre tant espérée et tant attendue. Elle est peut être la porte de sortie pour moi vers la ville. Une nouvelle vie qui me correspond mieux. 

Je déplie la feuille au papier épais. Et je lis mon Sésame pour Séoul. 

"Monsieur, 

Notre très jeune entreprise a été fortement impressionnée par votre CV. 
Aussi, nous vous proposons un poste en tant que commercial au sein de S.F.T.
Nous serons ravis de vous avoir car nous sommes persuadés que votre dynamisme et votre profil correspond parfaitement au poste que nous vous donnons. 
Merci de prendre contact avec Lee So Jin au......"

 Je relis plusieurs fois la lettre. 
Je n'en reviens pas ! Ma demande d'emploi a été acceptée ! 
Par contre S.F.T ça ne me dit rien.
Pas grave, l'essentiel étant que je parte vivre ma vie sur Séoul et surtout ne pas rester dans ces campagnes sans avenir. 

Ma mère m'a rejoint et m'apporte les biberons qui vont être à donner aux veaux. 
Je lui dis que j'ai trouvé du travail et que je suis attendu sur Séoul. 
Je sais que mon cousin peut m'héberger le temps que je trouve un studio. Je vais l'appeler dès que j'ai fini la corvée des veaux. 

Bien entendu quand je rentre dans la maison, ma mère m'attend de pied ferme avec mon père. Elle me demande de m'asseoir, me sert du thé et commence alors pour moi le plus long moment de ma vie avec le sermon de mes parents qui me disent qu'ils ont besoin de moi à la ferme, que la grande ville n'est pas faite pour moi et patati et patata... 

Je leur rappelle que je n'ai pas fais autant d'années dans une école de commerce pour mettre au monde des veaux, traire des vaches et m'occuper de leurs plantations de riz. Je passe peut être pour un enfant ingrat mais je pense que je gagnerai plus en étant commercial dans une entreprise que paysan au fin fond de la Corée. 

Les choses étant dites, ma mère va chercher une valise et me demande si j'ai besoin d'aide pour préparer mes affaires. Je l'informe qu'à mon âge je sais m'organiser et que je vais appeler mon cousin pour qu'il me loge le temps de me retourner sur Séoul. Je la sens un peu plus sereine. Alors à ma grande surprise elle me sort de son armoire un joli costume que je suppose avoir été porté par mon père il y a longtemps.