Face cachée

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Bonjour à tous.
A la base cette histoire était un os de 2000 et quelques mots pour un concours sur le thème patron/employé. Et bien que j'ai gagné ce petit concours je n'étais pas très fier de ce que j'ai sorti.

Voici donc sa version bien plu aboutie et plus sexy ;) en espérant que vous prendrez plaisir à me lire !

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Mais dans quelle merde je me suis foutue ?

Mes genoux serrés contre moi, je tente de respirer le moins possible pour ne pas me faire repérer. Et en même temps je me sens si con dans cette position. Quel est l'abruti qui m’a un jour parlé du concept d’escalade de l’engagement, ce truc qui dit qu'une fois que vous avez entamé une action il est dur d'en sortir, même si c'est irrationnel d'y rester ? Ah oui, l’autre fayot d’Izuku. Vraiment lui, en termes d'assistant débile, on aura tout vu.
Je comprends qu’il kiffe être aux ordres du président Toshinori, vu comment celui-ci le traite avec des faveurs. C’est facile comme place quand on ne fait que fayoter.
Alors que moi, je me retrouve là, coincé sous le bureau de mon patron à moi alors qu'il vient de débarquer, regrettant l’idée de me cacher plutôt que d’agir comme si je n’avais rien à me reprocher. Mais je comprends le sens de cette escalade de l'engagement. Maintenant que je me suis mis dans la merde… autant y rester.

Comble de malchance, mon patron ne s’est pas pointé seul dans son bureau, et j’entends la voix d’un de ses collègues.

— Les chiffres sont bons en réalité. C’est vrai, le président Toshinori a raison de dire qu’on a eu des pertes humaines regrettables suite aux différentes démissions. Mais les dégâts financiers auraient pu être pires.

Mon boss ne répond pas et semble se contenter de valider par un “hum” discret.  
Je l’entends farfouiller sur des papiers posés sur son bureau, juste au-dessus de ma tête et continue en parallèle à me demander comment je vais bien pouvoir me sortir de là. Viendra bien un moment où ce con fera le tour de son bureau et où il finira par me voir, recroquevillé dans cet espace juste assez grand pour déployer ses jambes.

— Regarde ça Denki, ce sont les chiffres du projet de Tokyo de l’année dernière, dit mon patron avec une voix assez morne. Tu peux voir une corrélation entre l’atteinte difficile des objectifs et l’augmentation des arrêts maladies. Rien de très extraordinaire dans l’idée, mais nous devons faire très attention car nos employés semblent de plus en plus à bout. Et ce projet a été remporté de peu grâce au travail acharné de quelques-uns seulement. 
— Les gens sont des fragiles, Shoto. Moi je suis un homme, un vrai, et jamais je ne laisserai tomber ma boite pour un peu de fatigue, lâche avec empressement Denki Kaminari…

Putain que sa voix me tape sur le système. Il passe sa vie à prétendre être un homme fort et accompli, comme si ça le rendait plus intéressant et moins stupide. Et ça c'est sans compter son binôme aux cheveux rouges, Eijiro Kirishima, en terme d’idiot qui se prend pour un roi, il se pose là.

— C’est tout à ton honneur Denki, malheureusement je doute que nous puissions généraliser ton cas à nos salariés.  Beaucoup ici donnent leur meilleur pour arriver à atteindre les objectifs qu’on leur fixe. Et ça peut-être fatiguant.
— Si tu veux mon avis, je devrais en prendre un ou deux sous mon aile et leur montrer ce que c’est que de persévérer.
— Peut-être bien, oui. Mais pour l’instant, le président nous demande juste de rester alerte sur ce sujet de fatigue générale.

J’entends l’autre débile siffler entre ses dents. Bon, quand est-ce qu’il compte aller faire sa révolution ailleurs, en emportant Todoroki avec lui, que je puisse sortir de mon trou ?

 — En parlant de rester alerte… je n’ai pas vu ton petit secrétaire. Où est Katsuki ?

En entendant mon nom et la façon dont il parle de moi, mon poil se hérisse et mes poings se ferment. Je ne suis PAS un petit secrétaire. J'ai un poste d'assistant, j'ai des putains d'autres responsabilités et une place bien plus importante.

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